Barcelone a accueilli lundi 28 octobre 2024 le 9e Forum régional de l’Union pour la Méditerranée (UpM), réunissant les représentants des 43 États membres de l’organisation. Au menu des discussions : la situation critique au Moyen-Orient et la réforme de l’UpM elle-même. «Au cours de mes quatre décennies de service, j’ai été témoin d’innombrables crises et conflits, mais jamais je n’ai rencontré une tragédie aussi profonde que celle qui ravage actuellement la région méditerranéenne», a déclaré Nasser Kamel, secrétaire général de l’UpM, soulignant l’urgence d’une action significative face au bilan humanitaire accablant.
D’autres actions sont à l’étude dans les domaines de l’emploi, du nexus eau-alimentation-énergie-écosystème (WEFE) et du développement urbain. Car, comme l’a rappelé Nasser Kamel, «il n’y a pas de raccourcis vers la paix ; c’est un chemin qui exige dialogue, volonté politique et solutions équitables». Et de conclure : «Dans ces moments difficiles, l’UpM s’efforce de remplir sa mission, dans la conviction que le renforcement de la coopération régionale peut offrir des lueurs d’espoir».
Un engagement ferme du Maroc pour la paix et la sécurité
Dans ce contexte, l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, a mis en avant «l’engagement ferme» du Royaume en faveur de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient. «Le Maroc, conformément aux principes établis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, réaffirme fermement son engagement en faveur de la paix au Moyen-Orient, sa solidarité avec le peuple palestinien et la nécessité de protéger les populations civiles à Gaza», a-t-elle déclaré. Mme Benyaich a réitéré l’appel du Royaume à «dépasser la politique de gestion de crise pour instaurer une paix durable, soutenir des initiatives pour un cessez-le-feu et encourager un dialogue politique dans le cadre de la solution à deux États, avec Al-Qods-Est comme capitale palestinienne». Elle a également souligné «la grande importance accordée par S.M. le Roi à la sécurité et à la stabilité au Liban, ainsi que la solidarité du Maroc avec le gouvernement et le peuple libanais dans les épreuves qu’ils traversent».Renforcer l’UpM : une nécessité impérieuse
Par ailleurs, la diplomate marocaine a réitéré la vision de réformes de l’UpM, déjà exprimée par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita lors du 7e Forum régional en 2022. «Il est impérieux de renforcer la dimension politique de l’organisation, d’intégrer de nouvelles priorités stratégiques et de mettre en place un système de gouvernance soutenu par des ressources financières adéquates», a-t-elle insisté. Allal Ouazzani Touhami, directeur pour l’Union européenne et les processus méditerranéens au ministère des Affaires étrangères, qui menait la délégation marocaine, a réaffirmé quant à lui «l’engagement du Royaume du Maroc à œuvrer pour une Méditerranée stable, résiliente et prospère, en renforçant les liens de coopération au sein de l’UpM et en travaillant de concert avec ses partenaires pour un avenir commun».L’UpM prête à agir à Gaza dès que possible
Profondément préoccupée par la grave catastrophe humanitaire secouant la région, l’UpM s’est engagée à jouer un rôle actif à Gaza dès que la reconstruction sera possible. Comme le souligne le communiqué de l’organisation, des initiatives ont déjà été entamées en ce sens, notamment l’appui à l’Initiative de Soutien technique à l’éducation pour les étudiants de l’enseignement supérieur – TESI de UNIMED et de l’Université Nationale An-Najah. Celle-ci permettra à quelque 50.000 étudiants palestiniens de l’enseignement supérieur de terminer leurs études en ligne.D’autres actions sont à l’étude dans les domaines de l’emploi, du nexus eau-alimentation-énergie-écosystème (WEFE) et du développement urbain. Car, comme l’a rappelé Nasser Kamel, «il n’y a pas de raccourcis vers la paix ; c’est un chemin qui exige dialogue, volonté politique et solutions équitables». Et de conclure : «Dans ces moments difficiles, l’UpM s’efforce de remplir sa mission, dans la conviction que le renforcement de la coopération régionale peut offrir des lueurs d’espoir».