C'est une nouvelle feuille de route, publiée sous forme de circulaire signée par Aziz Akannouch, que le gouvernement propose pour faire face aux défis du marché du travail et aux critiques qui lui sont adressées au sujet de la montée du chômage. Cette initiative prévoit des réformes structurelles et une mobilisation de 15 milliards de dirhams, avec un objectif clair : ramener le taux de chômage à 9 % d’ici 2030 et générer 1,45 million de nouveaux emplois.
Le gouvernement met en place huit axes stratégiques, combinant mesures immédiates et transformations structurelles du marché du travail.
Avec cette feuille de route, le Maroc mise sur une approche proactive pour booster l’emploi, dynamiser l’investissement et améliorer l’insertion professionnelle. Toutefois, la réussite de ce plan dépendra de la mise en œuvre effective des réformes et de l’implication des acteurs économiques et sociaux. Une bataille stratégique pour un marché du travail plus résilient et inclusif.
Le gouvernement met en place huit axes stratégiques, combinant mesures immédiates et transformations structurelles du marché du travail.
1. Soutien aux petites et moyennes entreprises (PME)
L’État facilite l’accès aux financements pour les projets d’un montant de 1 à 50 millions de dirhams, conformément à la Charte de l’investissement. Par ailleurs, il simplifie les démarches administratives pour encourager l’entrepreneuriat, notamment grâce au principe du "silence de l’administration vaut accord", qui sera généralisé.2. Renforcement des politiques d’insertion et de formation professionnelle
Le plan prévoit la création de 422 500 nouveaux emplois d’ici 2025, avec une augmentation des bénéficiaires des programmes "Idmaj", "Tahfiz" et "Taehil". La durée des contrats d’insertion sera réduite à 12 mois, et l’indemnité des entreprises formatrices sera revalorisée à 5 000 DH par stagiaire.3. Soutien à l’agriculture et gestion des risques climatiques
L’objectif est d’atténuer la perte d’emplois dans le secteur agricole en augmentant la surface céréalière à 4 millions d’hectares et en développant une plateforme numérique pour mieux adapter l’offre et la demande en main-d’œuvre agricole.4. Unification des programmes d’insertion
Le gouvernement ambitionne de regrouper les dispositifs existants en un cadre unique afin d’atteindre entre 400 000 et 500 000 bénéficiaires par an, et d’optimiser l’allocation des ressources publiques.5. Modernisation de l’ANAPEC et accompagnement des demandeurs d’emploi
L’ANAPEC mettra en place un parcours de médiation pour l’emploi dès la scolarité, renforcera ses services numériques et adaptera ses formations aux besoins réels du marché du travail.6. Inclusion des femmes dans l’emploi
Le plan prévoit l’amélioration du transport et de l’éclairage public dans les zones périurbaines pour favoriser la mobilité des femmes. Il encourage également la création de crèches adaptées aux besoins des mères actives.7. Lutte contre le décrochage scolaire
Le gouvernement veut réduire le nombre d’élèves quittant prématurément l’école de 295 000 en 2024 à 200 000 en 2026. Il prévoit des programmes de rattrapage, le renforcement des écoles de la deuxième chance, et l’extension des internats.8. Modernisation de la formation professionnelle
Les filières techniques seront converties en licences professionnelles, et les passerelles entre enseignement général et formation professionnelle seront renforcées.Une gouvernance tripartite pour un suivi efficace
Le gouvernement met en place trois organes de gouvernance pour assurer l’exécution et le suivi de cette feuille de route. Il s'agit d'une commission ministérielle de l’emploi, présidée par le Chef du gouvernement, pour superviser et évaluer les avancées, d'une autre commission de pilotage, chargée d’assurer la coordination entre les ministères. Le gouvernement prévoit aussi la création d'une unité centrale de suivi, qui collectera et analysera les données sur le marché de l’emploi.Avec cette feuille de route, le Maroc mise sur une approche proactive pour booster l’emploi, dynamiser l’investissement et améliorer l’insertion professionnelle. Toutefois, la réussite de ce plan dépendra de la mise en œuvre effective des réformes et de l’implication des acteurs économiques et sociaux. Une bataille stratégique pour un marché du travail plus résilient et inclusif.
