Après la région de Dakhla-Oued Eddahab, il y a deux semaines, c'est dans la capitale des provinces du Sud que le Rassemblement national des indépendants (RNI) a décidé de tenir son deuxième meeting dans le cadre de ce qu'il a baptisé «Massar Al Injazat» (parcours des réalisations). Ce samedi 17 mai 2025, la ville de Laâyoune a vibré au rythme d'un rassemblement politique d'envergure qui a réuni près de 2.500 militants et sympathisants du parti de la colombe. Une démonstration de force qui lance des messages aux adversaires politiques du RNI accusant la formation dirigée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de mener une campagne électorale avant l'heure.
La stratégie des trois «Massar»
Le RNI entame désormais une nouvelle phase de son parcours politique après avoir franchi plusieurs étapes structurantes. Aziz Akhannouch avait rappelé, le 3 mai à Dakhla, avec fierté la progression méthodique de sa formation : d'abord «Massar Tika» qui a mené à la victoire électorale en 2021 avec plus de 2,1 millions de suffrages, puis «Massar Tanmiya» après la formation de la majorité, période durant laquelle les responsables du parti ont sillonné le pays pour échanger avec les élus et les citoyens sur les projets en cours. Le choix de lancer «Massar Al Injazat» depuis les provinces du Sud ne doit rien au hasard. «Les tournées régionales précédentes ont établi les fondements de notre communication permanente avec les citoyens, et aujourd'hui nous sommes avec vous dans le “Parcours des Réalisations”, car nos priorités sont l'écoute des préoccupations des citoyennes et citoyens, et le travail sur le terrain pour réaliser leurs aspirations», a déclaré Aziz Akhannouch à Laâyoune, soulignant l'importance accordée par son parti à la proximité avec les citoyens.
La défense face aux accusations : «Un devoir constitutionnel»
L'événement de Laâyoune a été marqué par une réponse frontale aux accusations lancées par les adversaires politiques du RNI concernant le caractère prématuré de cette tournée nationale. Mohamed Oujjar, membre du bureau politique du parti, n'a pas mâché ses mots pour défendre la légitimité de cette initiative. «Par fidélité à la Constitution, nous ne faisons rien de plus que notre devoir constitutionnel d'encadrer les citoyens, d'écouter, de communiquer et de faire connaître les réalisations de nos ministres et de notre gouvernement», a-t-il martelé avec conviction. Avant d'ajouter : «Nous leur confirmons également, et ils sont nombreux, que la campagne électorale a son propre calendrier et sa loi qui la régit».
Cette défense illustre une stratégie de communication bien rodée, où le parti au pouvoir tente de transformer les critiques en opportunité pour réaffirmer sa légitimité institutionnelle. M. Oujjar a d'ailleurs renouvelé son assurance que le RNI était loin de mener campagne électorale prématurée, argumentant que «les nombreuses réalisations du gouvernement dans toutes les provinces dispenseraient le parti d'une telle démarche, puisque les citoyens peuvent constater l'impact concret des actions sur le terrain».
Cette défense illustre une stratégie de communication bien rodée, où le parti au pouvoir tente de transformer les critiques en opportunité pour réaffirmer sa légitimité institutionnelle. M. Oujjar a d'ailleurs renouvelé son assurance que le RNI était loin de mener campagne électorale prématurée, argumentant que «les nombreuses réalisations du gouvernement dans toutes les provinces dispenseraient le parti d'une telle démarche, puisque les citoyens peuvent constater l'impact concret des actions sur le terrain».
Dans des messages implicites pour répondre aux accusations accompagnant le lancement de cette vaste tournée nationale, Aziz Akhannouch a lui-même déclaré lors de ce meeting : «Beaucoup de voix nous critiquent, et beaucoup de parties n'aiment pas le succès. Beaucoup de parties cherchent par tous les moyens à nuire à notre travail. Certaines d'entre elles accusent notre parti de mener une campagne électorale prématurée».
Le défi lancé aux opposants : «Que feront-ils lors de la vraie campagne ?»
Une autre réponse tout aussi audacieuse est venue de Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants, qui a choisi de commencer son intervention par un véritable défi lancé aux détracteurs du RNI. «À ceux qui considèrent que nous menons une campagne électorale prématurée, que feront-ils quand nous lancerons notre campagne le moment venu ? Je leur dis qu'ils ne peuvent pas imaginer ce qui en sortira», a-t-il lancé avec assurance.
Le ton provocateur s'est poursuivi lorsqu'il a ajouté : «Et quand la campagne électorale officielle commencera, il y aura un autre discours, compte tenu de l'ampleur que nous lui prévoyons, et nous sommes convaincus que nous allons gagner». Il a également exprimé sa déception face à ce qu'il considère comme une confusion entre logique constitutionnelle et surenchère politique. «Je suis déçu, parce que la logique constitutionnelle est une chose et la surenchère politique en est une autre», a-t-il regretté.
Le ton provocateur s'est poursuivi lorsqu'il a ajouté : «Et quand la campagne électorale officielle commencera, il y aura un autre discours, compte tenu de l'ampleur que nous lui prévoyons, et nous sommes convaincus que nous allons gagner». Il a également exprimé sa déception face à ce qu'il considère comme une confusion entre logique constitutionnelle et surenchère politique. «Je suis déçu, parce que la logique constitutionnelle est une chose et la surenchère politique en est une autre», a-t-il regretté.
Une coalition gouvernementale solidaire face aux défis
Aziz Akhannouch a tenu à saluer la cohésion de sa majorité gouvernementale, composée du RNI, du Parti de l'Istiqlal et du PAM. «Je remercie le gouvernement et la majorité gouvernementale pour le travail collectif visant la mise en œuvre appropriée des grands chantiers Royaux, ainsi que des programmes de développement», a-t-il déclaré. Le Chef du gouvernement a insisté sur le fait que «les différentes réalisations actuelles sont dues à une équipe gouvernementale soudée, issue d'une majorité cohérente qui donne la priorité au développement de notre pays».
Cette mise en avant de l'unité gouvernementale est attestée par Rachid Talbi Alami qui a tenu à rassurer sur l'état des relations au sein de la coalition, affirmant qu'«il n'y a aucun problème au sein de la majorité gouvernementale, qui travaille avec toutes ses composantes selon une logique d'équipe».
Cette mise en avant de l'unité gouvernementale est attestée par Rachid Talbi Alami qui a tenu à rassurer sur l'état des relations au sein de la coalition, affirmant qu'«il n'y a aucun problème au sein de la majorité gouvernementale, qui travaille avec toutes ses composantes selon une logique d'équipe».