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Les barrages du Maroc retrouvent du souffle grâce aux dernières pluies

Plusieurs barrages à travers le Maroc ont enregistré une hausse significative de leur taux de remplissage en l’espace de 24 heures, portée par les récentes précipitations. Une bouffée d’oxygène pour le stock national dans un contexte marqué par la rareté de la ressource.

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Les dernières pluies qui ont touché différentes régions du Maroc ont eu un effet direct et mesurable sur les réserves d’eau stockées dans plusieurs barrages. En l’espace de 24 heures seulement, les niveaux de remplissage ont connu une nette progression, venant apporter un soulagement momentané au réseau hydraulique national, fortement sollicité ces dernières années. Ce regain hydrique intervient dans un contexte de sécheresse chronique où chaque apport naturel représente une opportunité précieuse pour la gestion des ressources et la planification agricole.

Des hausses notables dans plusieurs régions du Royaume

La région de l’Oriental a vu son principal ouvrage, le barrage Mohammed V, enregistrer une augmentation de 1,62 million de mètres cubes, faisant passer son taux de remplissage à 15,4 %. Dans le centre du pays, le barrage Ahmed El Hansali (province de Béni Mellal) a lui aussi bénéficié d’une hausse estimée à 0,45 million de m³, atteignant désormais un taux de 15,3 %.

Dans le sud, le barrage Machraa Hammadi (province de Taroudant) a gagné 0,66 million de m³, portant son taux de remplissage à 69,1 %, l’un des meilleurs relevés du jour. Plus à l’est, le barrage Hassan Addakhil (province d’Errachidia) a connu une augmentation de 1,09 million de m³, atteignant 58,8 % de sa capacité.

Enfin, dans le Haut-Atlas, le barrage Lalla Takerkoust (province d’Al Haouz) a vu ses réserves progresser de 2,42 millions de m³, pour un taux de remplissage de 23,9 %. Un chiffre en nette amélioration, notamment après une période marquée par une baisse préoccupante des niveaux d’eau dans cette zone montagneuse.

Une amélioration encourageante mais à relativiser

Si ces apports représentent une dynamique positive pour les réserves d’eau du pays, les autorités et les experts du secteur insistent sur la nécessité de rester prudents. Les taux de remplissage des barrages restent limités par rapport à leur capacité globale, et le pays continue de faire face à un déficit hydrique structurel aggravé par le changement climatique, la croissance démographique et la pression agricole.

Ces précipitations offrent néanmoins une respiration bienvenue pour assurer l’alimentation en eau potable de certaines zones rurales et périurbaines, ainsi que pour soutenir, à court terme, les besoins en irrigation.
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