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Pénurie d'eau : les barrages marocains à la peine malgré les dernières pluies

Alors que le stress hydrique continue de peser sur l’ensemble du Royaume, les dernières données révèlent un taux de remplissage global des barrages de 32,4 %, soit un volume de 5,44 milliards de m³. Si certaines régions affichent des niveaux encourageants, d'autres bassins peinent à reconstituer leurs réserves, confirmant une situation contrastée.

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Au 6 octobre 2025, le taux de remplissage moyen des barrages marocains s’élève à 32,4 %, selon les chiffres publiés par la plateforme "Maa Dialna". Ce niveau, équivalent à 5.441 millions de mètres cubes stockés, reflète à la fois l’impact des dernières précipitations et les limites structurelles du réseau hydraulique national.



Certaines régions parviennent à maintenir des niveaux relativement satisfaisants. C’est le cas notamment du bassin du Bouregreg, qui enregistre 63,3 %, porté par le barrage de Sidi Mohammed Ben Abdellah (67 %, soit 655 millions de m³). Le bassin du Loukkos suit avec 47,1 %, soutenu par les barrages de Chefchaouen (85 %), Charif El Idrissi (84 %) et Oued El Makhazine (76 %).

Le bassin du Sebou affiche une situation globalement stable avec 42,5 % de remplissage. Le barrage Allal El Fassi est presque plein (97 %), tandis que Garde Sebou, Bouhouda, Bab Louta et Michlifen enregistrent également des niveaux notables.

Dans le sud-est, le bassin Guir-Ziz-Rheris atteint 48,6 %, principalement grâce au barrage Hassan Addakhil (58 %), l’un des plus remplis du pays actuellement.

La situation est plus préoccupante dans d'autres bassins. Le Tensift atteint 39,2 %, avec des variations importantes entre barrages, tandis que le Draa-Oued Noun plafonne à 29 % malgré les capacités significatives du barrage Mansour Dahbi (176,6 millions de m³ à 39 %).

Le bassin de la Moulouya, bien que récemment alimenté par des précipitations, reste bas à 29,2 %, avec le barrage Mohammed V à seulement 25 %. Le Souss Massa, quant à lui, reste l’un des bassins les plus en difficulté, avec 17,5 % seulement, malgré la performance relative de certains barrages comme Moulay Abdallah (40 %).

La situation est particulièrement critique dans le bassin de l’Oum Errabia, qui n’enregistre que 10 % de remplissage global. Les barrages de Bin El Ouidane, Ahmed El Hanssali ou Hassan Ier restent bien en dessous de leur capacité optimale, malgré leur rôle stratégique dans l’approvisionnement et l’irrigation du centre du pays.

Une situation fragile malgré quelques signaux positifs

Ce tableau national souligne les contrastes marqués entre les régions. Si certaines zones peuvent bénéficier d’une relative sécurité hydrique à court terme, d'autres continuent de souffrir d’un déficit inquiétant, accentué par les effets du changement climatique et la pression croissante sur les ressources.
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