Le Matin : Commençons par un événement que nous attendons tous avec impatience : l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Que pensez-vous de cette collaboration historique et de ce qu’elle pourrait apporter à nos pays ?
Ana Palacio : (Rires) Honnêtement, je ne suis pas une grande fan de football, mais je comprends parfaitement son importance pour nos deux peuples et je suis sûre que moi aussi j’irai regarder quelques matchs en 2030. En fait, le football est plus qu’un jeu, c’est une passion qui rassemble les gens, peu importe leur origine ou leur langue. Pour le Maroc et l’Espagne, qui partagent déjà tant, c’est une occasion incroyable de renforcer encore davantage leurs liens. Je pense qu’au-delà des stades et des supporters, cet événement va booster nos économies, attirer des touristes du monde entier et montrer au monde ce que nous pouvons faire ensemble. C’est aussi une belle leçon de coopération : trois pays, trois cultures avec un seul objectif. Et puis, imaginez l’ambiance dans les rues, la fête, l’excitation... Même ceux qui ne suivent pas le football finiront par se laisser emporter par cette énergie. Franchement, j’ai hâte de voir ce que ça donnera !
Au niveau politique, alors que les pays du Sud aspirent à renforcer leur présence dans la gouvernance mondiale, quel rôle voyez-vous pour le partenariat entre le Maroc et l’Espagne dans la promotion d’initiatives globales, en particulier sur des enjeux tels que la migration, le climat et la sécurité ?
La collaboration entre l’Espagne et le Maroc a toujours produit de bons résultats et il est essentiel de continuer à suivre les initiatives conjointes. Je crois fermement en l’Initiative Atlantique portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, car le Maroc est une plaque tournante entre l’Atlantique, l’Afrique subsaharienne et le reste de l’Afrique. De son côté, l’Espagne peut capitaliser sur ses liens avec l’Atlantique et l’Amérique latine, où l’espagnol joue un rôle clé en tant que langue officielle. Nous devons travailler ensemble de manière inclusive, en intégrant l’Amérique latine et l’Afrique dans les discussions globales. C’est pourquoi l’Initiative Atlantique est si pertinente. De plus, il est crucial d’utiliser des forums stratégiques, notamment dans les domaines énergétiques et migratoires, pour renforcer la relation entre le Maroc et l’Union européenne, via l’Espagne.
Vous avez parlé de la nécessité de «repenser le monde». Que voulez-vous dire par là et quel rôle pour les pays du Sud dans cette reconfiguration ?
Repenser le monde signifie revisiter en profondeur nos institutions et nos structures de gouvernance globale. Le rôle des pays du Sud, notamment l’Afrique et l’Amérique latine, est essentiel. Nous ne pouvons pas nous contenter d’actions symboliques, comme ajouter un représentant africain dans une institution internationale. Non, il faut restructurer des organisations comme celles issues des accords de Bretton Woods ou même les Nations unies, car elles sont basées sur une logique d’un autre temps. Aujourd’hui, il est crucial de construire un monde plus inclusif, où l’Afrique, l’Amérique latine et d’autres régions, comme les îles, ont une voix active et une participation réelle. Il s’agit d’accorder une «agency», c’est-à-dire un véritable pouvoir d’agir, à ces régions.
Pensez-vous que cette vision atlantique puisse réellement transformer la gouvernance mondiale ?
Absolument. Cette vision repose sur une appartenance commune à la communauté atlantique, où chaque acteur a un rôle à jouer. Elle redonne une voix aux régions longtemps marginalisées et offre une alternative à une gouvernance mondiale souvent dominée par une poignée de pays.
Dans ce contexte, quel rôle voyez-vous pour le Maroc, notamment à travers l’Initiative Royale pour l’Atlantique ?
Le Maroc joue un rôle fondamental dans ce mouvement. L’idée d’une communauté atlantique inclusive, portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est une vision clé pour l’avenir. Pendant trop longtemps, les relations transatlantiques étaient limitées à un dialogue entre l’Europe et les États-Unis, excluant d’autres acteurs. Aujourd’hui, il est crucial d’élargir cette vision pour inclure l’ensemble du bassin atlantique, en y intégrant l’Afrique et l’Amérique latine. Les initiatives marocaines dans ce domaine sont d’une importance stratégique, car elles redéfinissent les relations globales et ouvrent la voie à une coopération plus équilibrée et durable.
Ana Palacio : (Rires) Honnêtement, je ne suis pas une grande fan de football, mais je comprends parfaitement son importance pour nos deux peuples et je suis sûre que moi aussi j’irai regarder quelques matchs en 2030. En fait, le football est plus qu’un jeu, c’est une passion qui rassemble les gens, peu importe leur origine ou leur langue. Pour le Maroc et l’Espagne, qui partagent déjà tant, c’est une occasion incroyable de renforcer encore davantage leurs liens. Je pense qu’au-delà des stades et des supporters, cet événement va booster nos économies, attirer des touristes du monde entier et montrer au monde ce que nous pouvons faire ensemble. C’est aussi une belle leçon de coopération : trois pays, trois cultures avec un seul objectif. Et puis, imaginez l’ambiance dans les rues, la fête, l’excitation... Même ceux qui ne suivent pas le football finiront par se laisser emporter par cette énergie. Franchement, j’ai hâte de voir ce que ça donnera !
Au niveau politique, alors que les pays du Sud aspirent à renforcer leur présence dans la gouvernance mondiale, quel rôle voyez-vous pour le partenariat entre le Maroc et l’Espagne dans la promotion d’initiatives globales, en particulier sur des enjeux tels que la migration, le climat et la sécurité ?
La collaboration entre l’Espagne et le Maroc a toujours produit de bons résultats et il est essentiel de continuer à suivre les initiatives conjointes. Je crois fermement en l’Initiative Atlantique portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, car le Maroc est une plaque tournante entre l’Atlantique, l’Afrique subsaharienne et le reste de l’Afrique. De son côté, l’Espagne peut capitaliser sur ses liens avec l’Atlantique et l’Amérique latine, où l’espagnol joue un rôle clé en tant que langue officielle. Nous devons travailler ensemble de manière inclusive, en intégrant l’Amérique latine et l’Afrique dans les discussions globales. C’est pourquoi l’Initiative Atlantique est si pertinente. De plus, il est crucial d’utiliser des forums stratégiques, notamment dans les domaines énergétiques et migratoires, pour renforcer la relation entre le Maroc et l’Union européenne, via l’Espagne.
Vous avez parlé de la nécessité de «repenser le monde». Que voulez-vous dire par là et quel rôle pour les pays du Sud dans cette reconfiguration ?
Repenser le monde signifie revisiter en profondeur nos institutions et nos structures de gouvernance globale. Le rôle des pays du Sud, notamment l’Afrique et l’Amérique latine, est essentiel. Nous ne pouvons pas nous contenter d’actions symboliques, comme ajouter un représentant africain dans une institution internationale. Non, il faut restructurer des organisations comme celles issues des accords de Bretton Woods ou même les Nations unies, car elles sont basées sur une logique d’un autre temps. Aujourd’hui, il est crucial de construire un monde plus inclusif, où l’Afrique, l’Amérique latine et d’autres régions, comme les îles, ont une voix active et une participation réelle. Il s’agit d’accorder une «agency», c’est-à-dire un véritable pouvoir d’agir, à ces régions.
Pensez-vous que cette vision atlantique puisse réellement transformer la gouvernance mondiale ?
Absolument. Cette vision repose sur une appartenance commune à la communauté atlantique, où chaque acteur a un rôle à jouer. Elle redonne une voix aux régions longtemps marginalisées et offre une alternative à une gouvernance mondiale souvent dominée par une poignée de pays.
Dans ce contexte, quel rôle voyez-vous pour le Maroc, notamment à travers l’Initiative Royale pour l’Atlantique ?
Le Maroc joue un rôle fondamental dans ce mouvement. L’idée d’une communauté atlantique inclusive, portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est une vision clé pour l’avenir. Pendant trop longtemps, les relations transatlantiques étaient limitées à un dialogue entre l’Europe et les États-Unis, excluant d’autres acteurs. Aujourd’hui, il est crucial d’élargir cette vision pour inclure l’ensemble du bassin atlantique, en y intégrant l’Afrique et l’Amérique latine. Les initiatives marocaines dans ce domaine sont d’une importance stratégique, car elles redéfinissent les relations globales et ouvrent la voie à une coopération plus équilibrée et durable.