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Les enseignants de nouveau en grève à partir du 5 octobre

Alors que l’on croyait avoir tourné la page des protestations dans le secteur de l’éducation nationale après la signature de l’accord social sectoriel du 14 janvier dernier et l’adoption, dans un cadre consensuel, du statut unifié des fonctionnaires du secteur, les enseignants viennent d’annoncer le retour des protestations. Pour marquer la célébration de la Journée nationale de l’enseignant, une grève nationale a été décrétée pour le 5 octobre prochain. En sonnant le retour des manifestations, la coordination nationale du secteur de l’éducation lance un appel au ministère de tutelle pour respecter ses engagements et mettre en œuvre les dispositions du statut unifié, particulièrement les volets relatifs à l’aspect financier.

Après plusieurs mois de trêve, le secteur de l'éducation nationale se retrouve de nouveau en proie à des manifestations. En effet, la coordination nationale du secteur, regroupant environ vingt entités représentant diverses catégories du système éducatif, a appelé, dans un communiqué, ses membres à observer une grève nationale le 5 octobre, qui sera suivie d’un sit-in devant le siège du ministère de l’Éducation nationale. De plus, l’organisation syndicale a incité les enseignants à arborer des brassards rouges dans leurs établissements scolaires pendant toute la semaine en cours.



La Coordination nationale des enseignants du cycle primaire a, pour sa part, annoncé son intention de rejoindre le mouvement et de participer à la grève en signe de protestation contre «le non-respect par le gouvernement et le ministère de l'Éducation nationale des engagements pris dans le cadre du nouveau statut des fonctionnaires de l'éducation, ainsi que de l'accord du 26 décembre 2023». La coordination a également exprimé ses vives inquiétudes face au climat de tension qui perdure dans le secteur depuis l'année dernière, «conséquence du retard dans la satisfaction des engagements, qui renvoie aux anciennes pratiques des gouvernements précédents ayant mené à l’éclatement des protestations».

La Coordination a par ailleurs considéré que le dialogue sérieux et responsable, fondé sur le respect des engagements, représentait la seule voie légitime pour résoudre l'ensemble des problèmes du secteur. Elle a rappelé dans ce sens ses principales revendications qui portent essentiellement sur l’adoption, à partir du 28 octobre prochain, d’un temps de travail limité à 21 heures par semaine et 714 heures par an, avec le samedi comme jour de congé. L'objectif est d'unifier et de réduire le nombre d'heures de travail hebdomadaires entre les trois cycles en dessous de 21 heures. Par ailleurs, la coordination a réitéré son attachement à instaurer une compensation complémentaire pour les enseignants du primaire à partir de janvier 2024, tout en appelant l'ensemble des enseignants du cycle primaire à ne pas assurer les horaires de surveillance, jugés dépourvus de fondement légal, conformément à l'article 15 du statut.

Il convient de rappeler que la «Coordination nationale des enseignants prisonniers de la cellule 10» avait annoncé le 22 septembre sa participation à la grève nationale prévue le 5 octobre prochain pour protester contre la non-satisfaction de ses revendications. La Coordination a par ailleurs réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte jusqu'à l'établissement de la justice administrative pour «les enseignants de la cellule 10», ce qui inclut une promotion exceptionnelle au premier grade avec un effet rétroactif à la fois administratif et financier, accompagné d'une réparation des préjudices, comme stipulé dans l'accord du 14 janvier 2023.
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