Le secteur de la santé est de nouveau en proie à de nouveaux tumultes. En effet, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé mardi l’organisation d’une grève nationale les 4 et 5 décembre, épargnant uniquement les services des urgences et de réanimation. Cette mobilisation vise à protester contre ce qu’il considère comme un «désengagement systématique du gouvernement et un retour sur les accords conclus», notamment ceux actés dans le procès-verbal général du 29 décembre 2023, et dans un accord spécifique signé avec le ministère de la Santé en janvier 2024.
Dans un communiqué rendu public, la formation syndicale dénonce une atteinte systématique aux droits des professionnels de la santé, notamment l'absence de garanties réelles pour préserver le statut de «fonctionnaire public à part entière», le maintien des salaires et des postes budgétaires dans le cadre des dépenses générales de l’État. Elle pointe du doigt également l'exclusion des médecins des augmentations salariales accordées à d'autres fonctionnaires du secteur public.
Dans un communiqué rendu public, la formation syndicale dénonce une atteinte systématique aux droits des professionnels de la santé, notamment l'absence de garanties réelles pour préserver le statut de «fonctionnaire public à part entière», le maintien des salaires et des postes budgétaires dans le cadre des dépenses générales de l’État. Elle pointe du doigt également l'exclusion des médecins des augmentations salariales accordées à d'autres fonctionnaires du secteur public.
Accusations contre le gouvernement
Le syndicat déplore par ailleurs le «non-respect continu des engagements pris» et des accords signés, citant particulièrement le projet de loi de Finances 2025, qui, selon lui, n’apporte pas de solutions définitives à la baisse des postes budgétaires au niveau central. Les médecins du secteur public critiquent en outre le projet de statut-cadre des professionnels de santé le qualifiant de «scandaleux», dénonçant des clauses qui restreignent leurs droits fondamentaux et leurs acquis. Ils accusent ce projet d'accorder aux directeurs généraux des structures de santé des pouvoirs excessifs, y compris celui de pouvoir licencier arbitrairement des professionnels de la santé sans consultation des instances représentatives.
Une escalade dans les actions de protestation
Pour toutes ces raisons, le syndicat annonce une série de mesures, dont le refus de délivrer certains certificats médicaux, comme ceux pour les permis de conduire, ainsi que l’application stricte des normes sanitaires dans les établissements de santé, à l’exception des cas urgents. Le syndicat a annoncé également le boycott des programmes tels que «Ouzzix», les campagnes de santé scolaire, les interventions chirurgicales jugées improvisées, les caravanes médicales, ainsi que toute tâche administrative non médicale. De plus, le syndicat annonce qu’il suspendra sa participation à la couverture médicale d’événements non conformes aux normes officielles, aux réunions administratives et de formation, et limitera les statistiques aux seules déclarations obligatoires de maladies.
Des revendications claires et urgentes
S’agissant des revendications, le syndicat présente ses principales requêtes, parmi lesquelles figurent le maintien des postes budgétaires centraux et des salaires dans la rubrique des dépenses générales de l’État, la garantie du statut de fonctionnaire public à part entière, l’intégration de modifications dans les lois 08.22 et 09.22 pour préserver les droits des professionnels de la santé, ainsi que la revalorisation des grades professionnels avec deux échelons supplémentaires et l’augmentation des salaires. L’organisation syndicale appelle enfin le gouvernement marocain et le ministère de la Santé à honorer leurs engagements et à répondre de manière urgente à l’ensemble de ses revendications jugées essentielles pour préserver les droits et la dignité des médecins du secteur public.
Un secteur de la santé en effervescence
Alors que le Syndicat indépendant des médecins du secteur public maintient une pression constante avec des grèves et des actions de boycott ciblées, la mobilisation s’élargit à d’autres composantes du secteur. La Commission nationale des médecins internes et résidents s’est jointe au mouvement de contestation, appelant à une grève nationale ce jeudi 5 décembre, épargnant uniquement les services vitaux. Ces deux mouvements reflètent un mécontentement généralisé face à une gestion perçue comme inadéquate des revendications légitimes des professionnels de santé.
Face à une crise qui s'intensifie, la balle est dans le camp du gouvernement qui devrait agir pour éviter une paralysie durable du secteur. L’urgence d’un dialogue constructif et de mesures concrètes pour répondre aux attentes des médecins, internes et résidents est essentielle. Les professionnels de santé qui se disent engagés en faveur de la protection des droits des citoyens, se déclarent tout aussi déterminés à défendre leurs propres revendications.
Face à une crise qui s'intensifie, la balle est dans le camp du gouvernement qui devrait agir pour éviter une paralysie durable du secteur. L’urgence d’un dialogue constructif et de mesures concrètes pour répondre aux attentes des médecins, internes et résidents est essentielle. Les professionnels de santé qui se disent engagés en faveur de la protection des droits des citoyens, se déclarent tout aussi déterminés à défendre leurs propres revendications.