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Le blocage qui empêchait le Parti de l’Istiqlal de tenir son 18e congrès dans les délais légaux est enfin levé. Ce congrès, qui aurait dû se tenir après les élections de 2021, conformément aux statuts, avait été retardé en raison d'un bras de fer entre deux courants : celui du secrétaire général Nizar Baraka et celui du maire de Laâyoune Hamdi Ould Errachid. Après plusieurs réunions, le comité exécutif a annoncé officiellement mardi la fin de la crise. Le conseil national se réunira le 2 mars prochain pour élire la commission chargée d’organiser ce conclave crucial avant fin avril. Cette issue favorable est le résultat d'âpres négociations en coulisses. Elle ouvre la voie à la tenue de ce congrès qui marquera sans conteste un tournant dans la vie de ce parti historique.
Le comité exécutif de l'Istiqlal acte la fin du blocage
Réuni le 14 février sous la présidence de Nizar Baraka, le comité exécutif de l'Istiqlal a franchi une étape décisive dans l'organisation du 18e congrès national du parti. Conformément aux statuts, ce rendez-vous crucial se tiendra avant fin avril. Pour entamer les préparatifs, une commission ad hoc sera élue le 2 mars prochain par le conseil national. Selon le communiqué publié après la réunion du comité exécutif, les responsables istiqlaliens ont souligné l'importance de resserrer les rangs en vue de réussir ce congrès qui définira le cap stratégique du parti pour les années à venir. Après des mois de blocage interne, l'Istiqlal semble enfin déterminé à concrétiser ce rendez-vous décisif pour son avenir. La balle est dans le camp des militants et affiliés de la plus ancienne formation politique.
Un calendrier serré pour les préparatifs du congrès istiqlalien
Selon des sources ayant pris part à la réunion du comité exécutif, la machine est lancée en vue de la tenue du congrès national avant fin avril. La prochaine réunion du conseil national devra transformer cette instance en commission préparatoire, élire son président et désigner ses rapporteurs. Bien que le calendrier semble serré, la période allant de mars à avril serait suffisante selon nos sources. Deux semaines permettraient l'organisation des congrès locaux et l'élection des congressistes. Des réunions accélérées pendant le Ramadan faciliteraient l'élaboration des documents à examiner lors du congrès. D’autant plus que les points de discorde à l'origine du blocage ont été surmontés à plus de 90%. Seul subsiste un désaccord mineur sur d’éventuelles sanctions contre certains «inspecteurs du parti» jugés récalcitrants. Il est à rappeler que la «retraite d'étude» de Harhoura en mai 2022 avait abouti à des propositions détaillées pour la révision des statuts du parti. Et M. Ould Errachid accuse certains inspecteurs d'avoir fait échouer ces accords qui visaient à renforcer l'influence de son courant et demande par conséquent leur tête. D'où le blocage pendant des mois qui a retardé l'organisation du congrès.
Des divisions presque résorbées après d'âpres négociations
Autre facteur ayant contribué au déblocage, l'accord concédé par le courant d'Ould Errachid à Nizar Baraka pour que ce dernier puisse briguer un nouveau mandat à la tête du parti lors de ce 18e congrès. Cette concession a permis de décrisper largement la situation et de lancer enfin les préparatifs de ce rendez-vous primordial pour l'avenir de l'Istiqlal. La volonté est désormais clairement d'aplanir les divergences internes afin de se présenter en front uni lors du prochain congrès.
