Le secteur de la location de voitures sans chauffeur est en pleine effervescence. À l’approche de la fin de la période transitoire, fixée au 29 mars courant par le ministère du Transport, la tension monte parmi les professionnels, invités à se conformer aux nouvelles dispositions du cahier des charges. Face aux vives contestations suscitées par certaines clauses, le ministère a convoqué en urgence une réunion ce mercredi avec les représentants du secteur. Objectif : apporter des réponses concrètes aux nombreuses interrogations exprimées et trouver un compromis s’agissant des points jugés problématiques.
Dans une correspondance que «Le Matin» a pu consulter, la directrice du transport routier indique que cette réunion technique vise principalement à clarifier l’application des nouvelles règles. Mais sur le terrain la colère gronde. Les professionnels dénoncent des exigences «irréalistes» et mettent en garde contre leurs répercussions «néfastes» sur les plans économique et social.
Néanmoins, certaines obligations ont suscité une fronde quasi générale. Parmi celles-ci, figure la transformation du statut juridique des loueurs exerçant en tant que personnes physiques, désormais contraints de créer une entreprise. Une démarche perçue comme coûteuse et complexe par les professionnels. «La transformation en personne morale implique des démarches administratives lourdes et onéreuses. Il faut engager un expert-comptable, transférer les biens et modifier l’enregistrement des véhicules. Imaginez la difficulté pour un professionnel possédant 60 ou 80 voitures !», déplore Abdellah Achanan, président de la Fédération des Associations de location d’automobiles au Maroc.
À cela s’ajoute la question sensible de la modification du nom commercial, qui inquiète particulièrement les agences bien établies. «Nous avons investi dans notre marque, nos clients nous identifient par ce nom. Changer de dénomination, c’est risquer de tout perdre», s’alarme un autre professionnel.
Dans une correspondance que «Le Matin» a pu consulter, la directrice du transport routier indique que cette réunion technique vise principalement à clarifier l’application des nouvelles règles. Mais sur le terrain la colère gronde. Les professionnels dénoncent des exigences «irréalistes» et mettent en garde contre leurs répercussions «néfastes» sur les plans économique et social.
Des réformes contestées
Mais comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre l’origine de cette tension, il faut remonter au 14 avril 2024, lorsque le ministère du Transport et de la logistique a adopté un nouveau cahier des charges imposant des changements structurels aux agences de location de voitures sans chauffeur. Certes, certaines mesures ont été accueillies favorablement par les professionnels notamment la responsabilisation accrue du propriétaire de l’agence, qui devra désormais occuper le poste de gérant et répondre de ses actes en cas de crédit non remboursé. «Cette mesure permet de mieux encadrer la gestion des agences», souligne Hassan Charqi, vice-président de la Fédération nationale des loueurs de voitures (FNAPALV).Néanmoins, certaines obligations ont suscité une fronde quasi générale. Parmi celles-ci, figure la transformation du statut juridique des loueurs exerçant en tant que personnes physiques, désormais contraints de créer une entreprise. Une démarche perçue comme coûteuse et complexe par les professionnels. «La transformation en personne morale implique des démarches administratives lourdes et onéreuses. Il faut engager un expert-comptable, transférer les biens et modifier l’enregistrement des véhicules. Imaginez la difficulté pour un professionnel possédant 60 ou 80 voitures !», déplore Abdellah Achanan, président de la Fédération des Associations de location d’automobiles au Maroc.
À cela s’ajoute la question sensible de la modification du nom commercial, qui inquiète particulièrement les agences bien établies. «Nous avons investi dans notre marque, nos clients nous identifient par ce nom. Changer de dénomination, c’est risquer de tout perdre», s’alarme un autre professionnel.