L’ouverture de ces rencontres a vu la participation de personnalités d’envergure, parmi elles Miguel Angel Moratinos, haut représentant de l’UNAOC (ONU), André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi, Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, et Mouâd Jamaï, wali de la région de Fès-Meknès. Au cœur de l’événement, la remise des Prix Méditerranée 2024 a mis à l’honneur des acteurs clés de la paix et de l’innovation. Miguel Angel Moratinos et Fouzi Lekjaâ ont été distingués dans la catégorie Institutions, tandis que Mostapha Bousmina, président de l’UEMF, a reçu le Prix Culture et la chanteuse Françoise Atlan celui de l’Art et la Créativité.
L’inauguration officielle de la Chaire Alliance des civilisations, fruit d’un partenariat entre l’UEMF et l'Alliance des civilisations des Nations unies, a marqué un moment fort de ces journées. Abdelhak El Azzouzi, président de cette Chaire, a souligné l'importance de cet événement, notant qu'«il est unique en son genre et laissera une empreinte durable dans les esprits et les générations futures. Au-delà de sa signification factuelle, sa portée symbolique et historique marquera pour longtemps les esprits. Non seulement les nôtres, mais aussi des prochaines générations de responsables, d’étudiants et d’enseignants-chercheurs». Et d’ajouter : «Cette Chaire a été fondée, conformément à la mission qu’incarnent les Nations unies et à la vocation de notre Université telle qu'elle est définie par notre auguste Roi Sa Majesté Mohammed VI, que Dieu L’assiste. C’est à la suite du neuvième Forum de l’Alliance des civilisations, qui fut organisé à Fès en 2022 et salué solennellement par le message Royal adressé aux participants, que la décision fut prise par notre Université et l’UNAOC d’en instituer les fondements, en la dotant à la fois d’une haute instance de parrainage regroupant des personnalités internationales et nationales, et d’une équipe exécutive locale».
L’inauguration officielle de la Chaire Alliance des civilisations, fruit d’un partenariat entre l’UEMF et l'Alliance des civilisations des Nations unies, a marqué un moment fort de ces journées. Abdelhak El Azzouzi, président de cette Chaire, a souligné l'importance de cet événement, notant qu'«il est unique en son genre et laissera une empreinte durable dans les esprits et les générations futures. Au-delà de sa signification factuelle, sa portée symbolique et historique marquera pour longtemps les esprits. Non seulement les nôtres, mais aussi des prochaines générations de responsables, d’étudiants et d’enseignants-chercheurs». Et d’ajouter : «Cette Chaire a été fondée, conformément à la mission qu’incarnent les Nations unies et à la vocation de notre Université telle qu'elle est définie par notre auguste Roi Sa Majesté Mohammed VI, que Dieu L’assiste. C’est à la suite du neuvième Forum de l’Alliance des civilisations, qui fut organisé à Fès en 2022 et salué solennellement par le message Royal adressé aux participants, que la décision fut prise par notre Université et l’UNAOC d’en instituer les fondements, en la dotant à la fois d’une haute instance de parrainage regroupant des personnalités internationales et nationales, et d’une équipe exécutive locale».
André Azoulay a, pour sa part, salué le rôle du Maroc comme modèle d’ouverture et de dialogue. Selon lui, «le Maroc, c’est l’alliance des civilisations en soi, c’est chez nous, c’est depuis longtemps, c’est aujourd’hui et ce sera demain. Par son ouverture au monde et son enracinement dans la culture du dialogue, de la paix et de l’écoute de tous les narratifs, le Maroc incarne en soi l’Alliance de toutes nos civilisations».
De son côté, Mostapha Bousmina a loué la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il a déclaré : «Avec la présence de plusieurs personnalités, à la fois nationales et internationales, tout le monde a finalement loué la politique salutaire de Sa Majesté, en termes d’alliance des civilisations, de rapprochement entre les peuples, d’inclusion, et qui sont les valeurs cardinales de notre pays, de même qu’elles sont en résonance avec la vision de Sa Majesté, qui ne cesse d’appeler les différents peuples à se réunir et qui rayonne à l’échelle internationale sur le thème de l’alliance des civilisations et de l’acceptation de l’autre comme une partie de nous-même qui nous nourrit et qui nous enrichit.» Ces rencontres de l’UEMF illustrent une nouvelle fois la capacité du Maroc à jouer un rôle central dans la promotion d’un dialogue interculturel basé sur la paix, la coopération et les valeurs partagées.
Brahim Benjelloun Touimi : «Vers une gouvernance mondiale durable fondée sur la confiance et la coopération»
Lors d’un panel organisé, samedi, à l’Université Euromed de Fès sous le thème «Transparence, responsabilité et confiance comme fondements d’une gouvernance mondiale durable», Brahim Benjelloun Touimi, président du conseil d'administration de la Bourse de Casablanca, a insisté sur l’importance de bâtir une confiance mutuelle pour promouvoir un monde plus uni et inclusif. À cette occasion, il a partagé quatre convictions clés pour instaurer une gouvernance mondiale durable :
• Multidisciplinarité et coopération globale : face aux défis planétaires tels que le changement climatique, les inégalités et les migrations, il a appelé à une mobilisation collective intégrant les États, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé. L’objectif est d’harmoniser les politiques publiques et privées avec l’Agenda 2030 des objectifs de développement durable.
• Multidisciplinarité et coopération globale : face aux défis planétaires tels que le changement climatique, les inégalités et les migrations, il a appelé à une mobilisation collective intégrant les États, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé. L’objectif est d’harmoniser les politiques publiques et privées avec l’Agenda 2030 des objectifs de développement durable.
• Renforcement du multilatéralisme existant : il a souligné la nécessité d’exploiter et d’améliorer les cadres multilatéraux actuels, comme les réformes de l’ONU, le G20 et l’architecture financière mondiale.
• Régulation et prévention des crises financières : une gouvernance mondiale efficace doit s’appuyer sur des régulations internationales harmonisées pour renforcer la transparence et prévenir les crises, tout en tenant compte des spécificités des pays en développement.
• Rôle stratégique de l’Afrique : selon lui, l’Afrique, riche en ressources humaines et naturelles, doit jouer un rôle central dans la construction d’une gouvernance mondiale inclusive et durable, en lien avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Brahim Benjelloun Touimi a également souligné que l’Afrique représente un espace de co-développement, de respect mutuel, de stabilité et de progrès, incarnant une coopération Nord-Sud dynamique. Il a affirmé que le Maroc pouvait être un pont entre les continents et un vecteur d’intégration globale. Le panel était composé de plusieurs intervenants de renom, notamment Mohamed Horani, PDG de l’entreprise technologique HPS, et Abdeslam Seddiki, ancien ministre marocain de l’Emploi.
Brahim Benjelloun Touimi a également souligné que l’Afrique représente un espace de co-développement, de respect mutuel, de stabilité et de progrès, incarnant une coopération Nord-Sud dynamique. Il a affirmé que le Maroc pouvait être un pont entre les continents et un vecteur d’intégration globale. Le panel était composé de plusieurs intervenants de renom, notamment Mohamed Horani, PDG de l’entreprise technologique HPS, et Abdeslam Seddiki, ancien ministre marocain de l’Emploi.
Questions au Pr Abdelhak Azzouzi, président de la Chaire Alliance des civilisations de l’Université Euromed de Fès
Est-ce que vous pourriez nous parler des Rencontres de l’Université Euromed de Fès sur l’Alliance des civilisations ?
Les Rencontres de l’Université Euromed de Fès sur l’Alliance des civilisations, organisées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se tiennent les 6 et 7 décembre 2024 avec la participation de plusieurs personnalités et de plusieurs experts venus d'horizons divers : des ministres, des ambassadeurs, des hauts fonctionnaires de l’ONU, de l’Union européenne, des hommes de la religion, des experts internationaux, des universitaires, des membres de la société civile internationale et des étudiants de plus de cinquante pays. Cette édition s’inscrit dans un contexte géopolitique et économique très particulier. Ayant pour thème directeur «Reconstruire la confiance pour un monde uni et pluriel», elles visent à restaurer une capacité d'action collective axée sur la reconstruction de la confiance dans l'avenir, la consolidation de la confiance au sein des sociétés et la résurgence de la confiance comme vecteur fondamental de coopération entre les nations.
À l’ouverture des Rencontres de l’Université Euromed de Fès, il y aura l’inauguration officielle de la Chaire Alliance des civilisations. Vous êtes le président de la Chaire, est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus ?
Vous savez, dans son intervention il y a quelques jours à l'occasion du 10e Forum Global de l’Alliance des civilisations, tenu à Cascais, près de Lisbonne, M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidents à l’étranger, a conclu par l'expression de la satisfaction du Maroc quant à l’ouverture, le 6 décembre, de la Chaire de l’Alliance des civilisations de l’Université Euromed de Fès. «Cette Chaire arrime durablement le Maroc à l’Alliance et l’Alliance au Maroc». En effet, cette Chaire est officiellement inaugurée par S.E. Miguel Angel Moratinos, haut représentant des Nations unies pour l’Alliance des civilisations. Il s’agit là d’un événement majeur dans la vie de notre Université. Je dirais même qu’il est quasi unique en son genre dans le monde. Au-delà de sa signification factuelle, sa portée symbolique et historique marquera pour longtemps les esprits. Non seulement les nôtres, mais aussi ceux des prochaines générations de responsables, d’étudiants et d’enseignants-chercheurs. Chacune d’elles perpétuera l’idée que l’alliance pour les valeurs est ce qui donnera encore et toujours à l’homme la volonté de poursuivre son œuvre de progrès, quels que soient les obstacles et les conjonctures d’hostilité. Et à cet égard, vous comprendrez quelle vertueuse alliance nous scellons aujourd’hui entre l’UNAOC et notre Université. Toutes deux engagées depuis maintenant quelques années dans la consolidation des voies fécondantes de la paix et de la cohabitation heureuse entre les peuples. Nous savons que les temps sont difficiles, mais rien ne pourra démotiver celles et ceux qui ont fait le pari de croire en l’humain et aux civilisations qui l’incarnent. Afin de lui donner toute l’efficacité et la visibilité qu’exige sa mission, nous l’avons dotée d’un Master académique et d’une Formation doctorale accrédités par notre ministère. Dans la même perspective, nous en avons fait, d’une part, un vecteur de productions scientifiques, comme l’attestent les ouvrages et les revues que nous venons de publier, et, d’autre part, un espace de débat où nos jeunes étudiants s’exercent à la réflexion prospective sur le devenir de nos sociétés. Pour preuve, le Forum des jeunes méditerranéens que nous avons organisé au Parlement marocain à Rabat, et la deuxième édition que nous tenons parallèlement à nos Rencontres sur la réappropriation de la confiance.