«Experts, entrepreneurs et décideurs économiques échangeront autour des opportunités et défis de ce secteur de plus en plus stratégique. Avec ses 3.500 km de côtes et son statut de premier producteur de poissons en Afrique, le Maroc dispose d’un fort potentiel dans l’économie bleue, que
Sa Majesté le Roi Mohammed VI souhaite développer, notamment sur la façade atlantique. De son côté, la région Pays de la Loire peut capitaliser sur une économie maritime dynamique et diversifiée.
Les journées de Nantes viseront à renforcer les partenariats économiques entre les deux pays dans ce domaine prometteur». C’est ce qu’ont affirmé en substance la présidente de la
Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), Claudia Gaudiau-Francisco, et le directeur général de la Chambre, Jean-Charles Damblin, lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca pour présenter la sixième étape des
Journées économiques Maroc-France, prévue du 23 au 25 janvier 2024 et qui mettra en lumière l’économie bleue et son
écosystème industriel.
L’économie bleue, une opportunité de développement pour le Maroc
Avec plus de 3.500 km de côtes sur deux façades maritimes et 38 ports, le Maroc jouit d’atouts certains pour développer son économie bleue, ont-ils indiqué, tout en rappelant que les grands axes de cet événement ont été inspirés du rapport du Conseil économique, social et environnemental (
CESE) intitulé «Économie bleue : pilier d’un nouveau modèle de développement du Maroc». S.M. le Roi Mohammed VI a récemment annoncé un plan de mise à niveau du littoral atlantique, pour en faire «un pôle d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international», ont-ils rappelé. La concrétisation de ce plan passera notamment par la prospection offshore, le dessalement de l’eau de mer et les énergies renouvelables. Le tourisme balnéaire et saharien sont également visés, de même que la pêche maritime. L’objectif est de valoriser le fort potentiel bleu du Royaume, ce qui sera au cœur du programme des Journées économiques. Selon le programme dévoilé, des investisseurs français vont témoigner de l’importance des opportunités d’investissements que présentent les provinces du Sud, notamment à
Dakhla.
La région Pays de la Loire, une économie maritime dynamique
De son côté, la région Pays de la Loire (située sur la côte atlantique française) possède des atouts précieux dans ces domaines. Son économie maritime est déjà bien développée dans des secteurs comme la pêche, le tourisme balnéaire ou encore les chantiers navals... La stratégie régionale «Ambition maritime» adoptée en 2018 vise à faire de ces atouts des leviers de croissance. De nombreuses entreprises qui appartiennent au bassin de la Loire sont déjà présentes au Maroc, notamment dans l’automobile et l’aéronautique. Elles pourront élargir leur coopération au domaine maritime, grâce aux échanges prévus lors des Journées économiques.
Tables rondes et rendez-vous B to B pour intensifier les échanges
Justement, ces Journées économiques de Nantes prévoient des tables rondes réunissant des experts de l’économie bleue pour échanger dans ce sens. Outre les débats autour de thématiques comme la pêche, le tourisme, l’énergie, la R&D ou la formation, des rencontres B to B sont prévues afin de permettre aux entreprises participantes de nouer des contacts avec des partenaires institutionnels et privés. Enfin, des visites de sites emblématiques favoriseront l’immersion dans les projets nantais. Ce qui présente une occasion pour intensifier les échanges économiques franco-marocains dans le secteur porteur de l’économie bleue. «Nul doute que les projets et contrats issus de ces trois jours poseront les bases de partenariats maritimes fructueux», a indiqué la présidente de la CFCIM, Claudia Gaudiau-Francisco.
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