Dans un contexte international particulièrement troublé, marqué par une succession de crises sanitaire, économique, sécuritaire et climatique, la question de la souveraineté des États et de leur capacité de résilience est plus que jamais au cœur des préoccupations. C’est tout l’enjeu de cette 16e édition du Forum MEDays, rendez-vous désormais incontournable des décideurs du Sud, qui se tient jusqu’au 30 novembre dans la ville de Tanger. Réunissant Chefs d’État, ministres, dirigeants de grandes entreprises et experts venus des quatre coins du monde, l’événement a pour ambition d’explorer de nouvelles voies pour bâtir «un nouvel équilibre mondial», comme l’indique la thématique de cette année. Une nécessité à l’heure où les défis se multiplient et où les anciennes approches semblent de moins en moins adaptées.
Mettant en avant la vision du Maroc, M. Fassi Fihri a notamment souligné l’impulsion donnée par S.M. le Roi Mohammed VI pour faire du Sahara marocain «un hub en pleine transformation», «un pilier stratégique sur le plan diplomatique et en matière de développement», mais aussi «une passerelle entre l’Afrique et l’Europe, entre le Sahel et l’Atlantique» et «un levier de coopération Sud-Sud qui incarne la Vision Royale d’une Afrique intégrée et souveraine». L’intervenant s’est également réjoui de «la dynamique internationale de soutien à la marocanité du Sahara», illustrée par les reconnaissances de la souveraineté marocaine par des pays comme les États-Unis, l’Espagne ou plus récemment la France dont la nouvelle position constitue «tournant décisif» qui vient conforter «la justesse de la cause marocaine».
Appelant à «transformer nos vulnérabilités en opportunités», M. Assoumani a notamment insisté sur l’importance de la sécurité et de la stabilité pour permettre aux États «de s’affirmer en tant que nations autonomes». «Nous aspirons à un monde qui préserve la souveraineté et la résilience de nos États pour que notre continent puisse occuper la place qu’il mérite dans le concert des nations», a-t-il résumé. Évoquant les conflits en cours, du «génocide à Gaza» à «la guerre en Ukraine», en passant par les «conflits internes dans de nombreux pays africains», le Président de l’Union des Comores a appelé à «laisser la place non pas à une rivalité entre grandes puissances, mais à un dialogue constructif». Et de lancer cet appel vibrant : «Plus que jamais, il est urgent de mettre un terme aux affronts subis par le peuple palestinien et d’arriver à une solution juste et durable».
Dans ce contexte, Azali Assoumani a tenu à rappeler que «l’Union des Comores, qui a toujours soutenu l’intégrité territoriale du Maroc sur son Sahara, se réjouit ainsi de la reconnaissance par les puissances du monde et tout récemment par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara, réaffirmée devant le gouvernement marocain par le Président de l’Union des Comores». Une prise de position sans ambiguïté qui vient conforter la dynamique diplomatique positive pour le Maroc sur ce dossier. Dans le même esprit, le Chef de l’État comorien a exprimé l’espoir «de trouver une solution aux différends territoriaux qui opposent mon pays et la France», au sujet de «l’île comorienne de Mayotte», prônant «l’esprit du dialogue qui s’est créé entre des parties comoriennes et françaises pour bien s’intégrer».
Le Sud n’est pas un spectateur passif des décisions prises ailleurs
Ouvrant les débats devant un parterre de personnalités, le président et fondateur de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a donné le la lors de la cérémonie d’ouverture du Forum Medays 2024. «Le Forum MEDays est bien plus qu’un rendez-vous annuel. Il est le creuset des idées, l’épicentre d’une ambition qui place le Sud au cœur des décisions mondiales», a-t-il souligné. Selon lui, les pays du Sud doivent impérativement faire entendre leur voix et ne pas se contenter d’un rôle de spectateur dans un monde en pleine reconfiguration. «À ceux qui voient dans le Sud des nations fragiles, nous leur montrons ici des peuples dignes, forts, capables de penser et d’agir pour le bien commun», a-t-il lancé. Et d’affirmer avec force : «Le Sud n’est pas un spectateur passif des décisions prises ailleurs. Le Sud est un acteur, une force motrice, un partenaire indispensable pour relever les défis mondiaux.»Mettant en avant la vision du Maroc, M. Fassi Fihri a notamment souligné l’impulsion donnée par S.M. le Roi Mohammed VI pour faire du Sahara marocain «un hub en pleine transformation», «un pilier stratégique sur le plan diplomatique et en matière de développement», mais aussi «une passerelle entre l’Afrique et l’Europe, entre le Sahel et l’Atlantique» et «un levier de coopération Sud-Sud qui incarne la Vision Royale d’une Afrique intégrée et souveraine». L’intervenant s’est également réjoui de «la dynamique internationale de soutien à la marocanité du Sahara», illustrée par les reconnaissances de la souveraineté marocaine par des pays comme les États-Unis, l’Espagne ou plus récemment la France dont la nouvelle position constitue «tournant décisif» qui vient conforter «la justesse de la cause marocaine».
L’urgence d’agir face à des «crises multiformes»
Cette question centrale de la souveraineté a été également au cœur de l’intervention de S.E.M. Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores et invité d’honneur de cette édition 2024 des MEDays. «La souveraineté est un combat au quotidien. Nous continuerons, pas à pas, à apporter notre modeste contribution aux efforts engagés en commun pour promouvoir le développement, la paix, la stabilité et la sécurité qui sont, à la fois, un objectif et un droit pour tous les peuples, y compris les peuples africains», a-t-il déclaré. Saluant le thème retenu cette année, «Souverainetés et résiliences», le Chef de l’État comorien y voit «l’opportunité de discuter des défis auxquels est confronté le monde dans son ensemble, et l’Afrique en particulier». Des défis multiples, allant de «la géopolitique actuelle, marquée par les tensions croissantes» à «un ordre international bousculé qui appelle à la recherche de solutions urgentes pour permettre à nos pays de faire face à tous les chocs, à toutes les crises, et pour maintenir la paix, la sécurité, la stabilité».Appelant à «transformer nos vulnérabilités en opportunités», M. Assoumani a notamment insisté sur l’importance de la sécurité et de la stabilité pour permettre aux États «de s’affirmer en tant que nations autonomes». «Nous aspirons à un monde qui préserve la souveraineté et la résilience de nos États pour que notre continent puisse occuper la place qu’il mérite dans le concert des nations», a-t-il résumé. Évoquant les conflits en cours, du «génocide à Gaza» à «la guerre en Ukraine», en passant par les «conflits internes dans de nombreux pays africains», le Président de l’Union des Comores a appelé à «laisser la place non pas à une rivalité entre grandes puissances, mais à un dialogue constructif». Et de lancer cet appel vibrant : «Plus que jamais, il est urgent de mettre un terme aux affronts subis par le peuple palestinien et d’arriver à une solution juste et durable».
L’Union des Comores «se réjouit» du soutien croissant à la marocanité du Sahara
Au-delà de ces aspects, le Président comorien a insisté sur le «devoir de façonner un avenir où la souveraineté des États sera sauvée et où les défis mondiaux sont abordés de manière collaborative, constructive et positive». Il a formulé l’espoir que les échanges permettraient «aux pays du Sud de se positionner, de réfléchir et d’agir en vue de contribuer à l’émergence d’un monde plus stable, équilibré et résilient». «La souveraineté et la résilience de nos États et de nos institutions, régulièrement mises à mal dans de nombreux pays du continent, dépendent de notre volonté politique et de notre détermination à résoudre les conflits existants et prévenir les guerres, les différends et les dangers futurs», a-t-il souligné. Cela exige selon lui «l’action préventive par la voie diplomatique et la médiation pour se remettre en cause et résoudre les profonds problèmes et ainsi empêcher les conflits et les crises de se reproduire».Dans ce contexte, Azali Assoumani a tenu à rappeler que «l’Union des Comores, qui a toujours soutenu l’intégrité territoriale du Maroc sur son Sahara, se réjouit ainsi de la reconnaissance par les puissances du monde et tout récemment par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara, réaffirmée devant le gouvernement marocain par le Président de l’Union des Comores». Une prise de position sans ambiguïté qui vient conforter la dynamique diplomatique positive pour le Maroc sur ce dossier. Dans le même esprit, le Chef de l’État comorien a exprimé l’espoir «de trouver une solution aux différends territoriaux qui opposent mon pays et la France», au sujet de «l’île comorienne de Mayotte», prônant «l’esprit du dialogue qui s’est créé entre des parties comoriennes et françaises pour bien s’intégrer».