À l'issue d'un processus électoral largement médiatisé, Abdelilah Benkirane a été réélu secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) lors du neuvième congrès national qui s'est tenu les 26 et 27 avril 2025 à Bouznika. Avec 974 voix, soit 69,4% des suffrages exprimés par les 1.402 congressistes participants au vote, l'ancien chef du gouvernement s'offre un quatrième mandat à la tête du parti de la «Lampe». Cette victoire écrasante face à ses deux concurrents, Idriss Al Azami (374 voix) et Abdellah Bouanou (42 voix), témoigne de l'influence intacte de Benkirane au sein d'une formation qui a réintégré les bancs de l'opposition après avoir dirigé la majorité gouvernementale pendant deux mandats consécutifs.
Ce congrès, le sixième depuis l'intégration des islamistes au sein du MPDC (Mouvement populaire démocratique constitutionnel) en 1999, a également permis le renouvellement des instances dirigeantes du parti avec la désignation d'un nouveau secrétariat général et d'un nouveau conseil national. Ces changements majeurs ont eu lieu dimanche dernier sous le grand chapiteau installé pour l’occasion au centre de conférences de Bouznika. Ce jour-là, une effervescence particulière régnait parmi les congressistes du Parti de la justice et du développement (plus de deux mille). L'assemblée attendait fébrilement l'annonce des résultats de l'élection du secrétaire général, point d’orgue de ce neuvième congrès national qui s'est tenu durant tout le weekend. La question qui agitait les esprits était simple : Abdelilah Benkirane, le secrétaire général sortant, allait-il rempiler pour un nouveau mandat à la tête du parti islamiste ?
À l'annonce des résultats, la réponse est sans appel. Sur les 1.402 votants, 1.390 bulletins valides et 12 nuls, Abdelilah Benkirane a recueilli 974 voix, soit 69,4% des suffrages exprimés, loin devant ses deux concurrents : Idriss Al Azami Al Idrissi avec 374 voix (26%) et Abdellah Bouanou avec seulement 42 voix. Une victoire écrasante qui offre à Benkirane un quatrième mandat à la tête du parti depuis sa création.
À l'annonce des résultats, la réponse est sans appel. Sur les 1.402 votants, 1.390 bulletins valides et 12 nuls, Abdelilah Benkirane a recueilli 974 voix, soit 69,4% des suffrages exprimés, loin devant ses deux concurrents : Idriss Al Azami Al Idrissi avec 374 voix (26%) et Abdellah Bouanou avec seulement 42 voix. Une victoire écrasante qui offre à Benkirane un quatrième mandat à la tête du parti depuis sa création.
Un processus électoral unique dans le paysage politique
Au-delà des chiffres et de la lecture qui peut en être faite, ce qui distingue le PJD des autres formations politiques marocaines, c'est précisément son mode d'élection que le parti met en avant comme un signe de démocratie interne. Contrairement aux autres partis, aucun membre ne peut se porter volontairement candidat à la fonction de secrétaire général. La procédure débute par une phase de nomination où les membres du Conseil national, sortant et entrant (environ 500 personnes), proposent secrètement deux à trois noms qu'ils jugent dignes de la mission de diriger le parti.
Pour être qualifié, un candidat doit obtenir plus de 10% des voix, avec la possibilité de se retirer. Une règle essentielle du système prévoit qu'un candidat unique ne peut être accepté – si tous les candidats se retirent sauf un, tous ceux ayant dépassé les 10% sont automatiquement réintégrés dans le processus électoral. Vient ensuite une phase de délibération à huis clos, où les membres des deux Conseils nationaux discutent et évaluent les qualités des candidats retenus. Ces discussions, axées strictement sur les compétences et les capacités, se déroulent sous l'observation des 1.700 membres du congrès. Les candidats disposent ensuite de peu de temps pour défendre leur candidature.
Le processus s'achève par un vote secret de tous les congressistes. C'est ainsi que trois noms ont émergé lors de ce neuvième congrès : Abdelilah Benkirane, Idriss Al Azami Al Idrissi (ancien ministre délégué chargé du Budget dans le gouvernement Benkirane et ancien maire e Fès) et Abdellah Bouanou (chef du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants). «Le vote a eu lieu après une phase de candidature et de délibération, qui a connu plus de 120 interventions des membres de l'ancien et du nouveau Conseil national, devant l'ensemble des congressistes, un processus unique en son genre dans le paysage partisan marocain».
Pour être qualifié, un candidat doit obtenir plus de 10% des voix, avec la possibilité de se retirer. Une règle essentielle du système prévoit qu'un candidat unique ne peut être accepté – si tous les candidats se retirent sauf un, tous ceux ayant dépassé les 10% sont automatiquement réintégrés dans le processus électoral. Vient ensuite une phase de délibération à huis clos, où les membres des deux Conseils nationaux discutent et évaluent les qualités des candidats retenus. Ces discussions, axées strictement sur les compétences et les capacités, se déroulent sous l'observation des 1.700 membres du congrès. Les candidats disposent ensuite de peu de temps pour défendre leur candidature.
Le processus s'achève par un vote secret de tous les congressistes. C'est ainsi que trois noms ont émergé lors de ce neuvième congrès : Abdelilah Benkirane, Idriss Al Azami Al Idrissi (ancien ministre délégué chargé du Budget dans le gouvernement Benkirane et ancien maire e Fès) et Abdellah Bouanou (chef du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants). «Le vote a eu lieu après une phase de candidature et de délibération, qui a connu plus de 120 interventions des membres de l'ancien et du nouveau Conseil national, devant l'ensemble des congressistes, un processus unique en son genre dans le paysage partisan marocain».
Un congrès largement représentatif de la base militante
Ce neuvième congrès national du PJD est le sixième depuis que les amis de Abdelilah Benkirane ont intégré, en 1999, le MPDC, rebaptisé dès lors PJD. Il s'agit également du deuxième congrès que le parti tient depuis qu'il a réintégré les bancs de l'opposition, après avoir dirigé pendant deux mandats la majorité gouvernementale suite aux élections de novembre 2011 et d'octobre 2016.
La représentativité de ce congrès a été particulièrement large, avec plus de deux mille congressistes ayant acquis ce statut de différentes manières. En effet, 1.700 congressistes ont été élus par les instances locales du parti, proportionnellement au nombre des militants de chaque section. Cette assemblée a ensuite élu les 160 membres du nouveau conseil national. Cette forte participation et cette méthode de sélection témoignent de l'importance accordée par le PJD à l'ancrage territorial et à la représentation de sa base militante dans les grandes décisions du parti.
La représentativité de ce congrès a été particulièrement large, avec plus de deux mille congressistes ayant acquis ce statut de différentes manières. En effet, 1.700 congressistes ont été élus par les instances locales du parti, proportionnellement au nombre des militants de chaque section. Cette assemblée a ensuite élu les 160 membres du nouveau conseil national. Cette forte participation et cette méthode de sélection témoignent de l'importance accordée par le PJD à l'ancrage territorial et à la représentation de sa base militante dans les grandes décisions du parti.
Un nouveau secrétariat général «proche» de Benkirane
Fort du soutien massif des congressistes, Abdelilah Benkirane a pu peser de tout son poids dans le choix des autres instances dirigeantes du parti. Le Conseil national du PJD a ainsi approuvé les membres du secrétariat général lors de sa session tenue ce même dimanche 27 avril à Bouznika qui a complété les travaux du congrès.
Le nouveau secrétariat général comprend des figures marquantes du parti telles que Mustapha El Khalfi, Reda Boukmazi, Amina Maa El Ainine, Abdelali Hamieddine, Mohamed Lamine Didda et Menina El Mouden. D'autres membres tout aussi importants comme Younes Daudi, Rabia Bouja, Abdelhafid El Younssi, Mohamed Yatim, Mohamed Amekraz, M'hamed El Hilali, Hind El Beiki, Khaled El Boukraï et Khaled El Mouden y figurent également... À noter que certains membres siègent au secrétariat général ès qualités, comme Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD, Adil Seghir, secrétaire national de la Jeunesse du PJD, et Saada Bousif, présidente de l'Organisation des femmes du PJD.
Dans la foulée de cette restructuration, le Conseil national a également procédé à l'élection d'Idriss Al Azami Al Idrissi comme premier vice-secrétaire général, arrivé deuxième lors de l'élection du secrétaire général, et de Abdelaziz Ammari comme second vice-secrétaire général. Mohamed Moatassim a été désigné président du nouveau Conseil national, tandis que Saïd Khairoun a été nommé directeur général du parti.
Le nouveau secrétariat général comprend des figures marquantes du parti telles que Mustapha El Khalfi, Reda Boukmazi, Amina Maa El Ainine, Abdelali Hamieddine, Mohamed Lamine Didda et Menina El Mouden. D'autres membres tout aussi importants comme Younes Daudi, Rabia Bouja, Abdelhafid El Younssi, Mohamed Yatim, Mohamed Amekraz, M'hamed El Hilali, Hind El Beiki, Khaled El Boukraï et Khaled El Mouden y figurent également... À noter que certains membres siègent au secrétariat général ès qualités, comme Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD, Adil Seghir, secrétaire national de la Jeunesse du PJD, et Saada Bousif, présidente de l'Organisation des femmes du PJD.
Dans la foulée de cette restructuration, le Conseil national a également procédé à l'élection d'Idriss Al Azami Al Idrissi comme premier vice-secrétaire général, arrivé deuxième lors de l'élection du secrétaire général, et de Abdelaziz Ammari comme second vice-secrétaire général. Mohamed Moatassim a été désigné président du nouveau Conseil national, tandis que Saïd Khairoun a été nommé directeur général du parti.
Quels défis pour le quatrième mandat de Benkirane ?
La réélection de Abdelilah Benkirane à la tête du PJD pour un quatrième mandat intervient à un moment charnière dans la vie du parti de la «Lampe». Après avoir été à la tête du gouvernement durant deux mandats consécutifs (2011-2016 et 2016-2021), le PJD a subi une défaite électorale sévère lors des élections législatives de 2021, le contraignant à rejoindre les bancs de l'opposition. La réélection haut la main de Benkirane témoigne, selon des observateurs, de la confiance affichée par les militants du parti dans la capacité de l’homme à redynamiser la formation islamiste et à la préparer pour les échéances électorales à venir.
Le quatrième mandat de Benkirane à la tête du PJD s'annonce donc comme une période cruciale, durant laquelle il devra à la fois reconstruire l'image du parti auprès de l'électorat marocain et maintenir la cohésion interne de sa formation. La composition du nouveau secrétariat général, qui a respecté un certain équilibre entre les différentes sensibilités, semble refléter cette double préoccupation.
Le neuvième congrès national du PJD s'achève donc sur une note de continuité avec la réélection de Abdelilah Benkirane à sa tête. Par ce choix, les militants du parti réaffirment leur confiance en un leader qui, malgré les revers électoraux récents, demeure une figure incontournable de la scène politique marocaine. Reste à voir comment ce quatrième mandat se traduira dans l'orientation politique du parti et dans sa stratégie d'opposition face au gouvernement actuel.
Le quatrième mandat de Benkirane à la tête du PJD s'annonce donc comme une période cruciale, durant laquelle il devra à la fois reconstruire l'image du parti auprès de l'électorat marocain et maintenir la cohésion interne de sa formation. La composition du nouveau secrétariat général, qui a respecté un certain équilibre entre les différentes sensibilités, semble refléter cette double préoccupation.
Le neuvième congrès national du PJD s'achève donc sur une note de continuité avec la réélection de Abdelilah Benkirane à sa tête. Par ce choix, les militants du parti réaffirment leur confiance en un leader qui, malgré les revers électoraux récents, demeure une figure incontournable de la scène politique marocaine. Reste à voir comment ce quatrième mandat se traduira dans l'orientation politique du parti et dans sa stratégie d'opposition face au gouvernement actuel.