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PLF 2024 : la position de l’Alliance des économistes istiqlaliens

Le vice-président de l’Alliance des économistes istiqlaliens, Adnane Benchekroun, estime que le projet de loi de Finances 2024 vise à concilier une gestion efficace des ressources nationales limitées avec les exigences du développement et la mise en œuvre des grandes orientations structurantes de l’État. Invité de l’émission «L’Info en Face», diffusée par Groupe «Le Matin», l’économiste s’est félicité de l’engagement sérieux et responsable du gouvernement à vouloir préserver le pouvoir d’achat des citoyens à travers diverses mesures fiscales, notamment l’exonération de la TVA sur les produits de large consommation.

Adnane Benchekroun.
Adnane Benchekroun.
Le vice-président de l’Alliance des économistes istiqlaliens, Adnane Benchekroun, a défendu les mesures prévues par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2024 pour préserver le pouvoir d’achat et soutenir la classe moyenne, rappelant que le gouvernement a prévu, malgré la conjoncture difficile, de démarrer la réforme progressive à partir de 2024 de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu. Par ailleurs, l’Exécutif a procédé à plusieurs augmentations qui ont concerné différentes catégories de fonctionnaires de l’État, qui représentent une grande partie de la classe moyenne.

Invité à l’émission «L’Info en Face», M.Benchekroun a indiqué que le PLF 2024 traduit les orientations générales et les priorités de l’État de soutenir le pouvoir d’achat des populations à revenu modeste, tout en consolidant les fondements de l’État social et en renforçant la soutenabilité des finances publiques.

«Il va sans dire que le projet de loi de Finances 2024 est établi dans un contexte particulier, marqué notamment par une conjoncture difficile et aussi par l’ambition du Royaume de poursuivre la réalisation de nombreux programmes structurants. En effet, plusieurs incertitudes persistent rendant difficile l’établissement des prévisions, particulièrement à cause des tensions inflationnistes et des perturbations géopolitiques mondiales liées au conflit russo-ukrainien. Par ailleurs, le risque d’une nouvelle année de sécheresse plane toujours, risquant d’impacter le taux de croissance, et puis n’oublions pas que l’économie marocaine subit l’impact de la politique monétaire restrictive exercée par l’Europe qui a induit à la baisse des exportations du Maroc vers ce continent», explique M. Benchekroun.

L’analyste a toutefois estimé que malgré toutes ces contraintes d’ordre national et mondial, une approche globale est mise en œuvre par le gouvernement pour assurer un équilibre entre les engagements de l’État et ses capacités de financement. Cette approche se base sur quatre axes principaux, à savoir le programme de reconstruction et de mise à niveau des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz, la poursuite des réformes structurelles, le renforcement de la soutenabilité des finances publiques et le renforcement des bases de l’État social. «Ce nouveau projet de loi de Finances vise à concilier une gestion efficace des ressources nationales limitées avec les exigences du développement et la mise en œuvre des grandes orientations structurantes de l’État, tout en veillant à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens à travers diverses mesures et initiatives envisagées», note le même responsable.

En effet, plusieurs mesures fiscales sont prévues dans le cadre de ce PLF, note M. Benchekroun. Ces mesures visent essentiellement à lutter contre l’inflation et le renforcement du pouvoir d’achat des citoyens. À ce titre, M. Benchekroun cite la généralisation de l’exonération de la TVA aux produits de large consommation ainsi qu’aux médicaments. Une revendication longtemps exigée et qu’aucun gouvernement n’a eu le courage de satisfaire. «Le gouvernement est conscient qu’il est nécessaire de parvenir à assurer une équité fiscale et j’estime dans ce sens que les mesures prévues dans le cadre du projet de loi de Finances de 2024 ne constitue qu’une étape dans le processus de réforme qui devrait se poursuivre dans les années à venir», note M.Benchekroun.

Abordant la question de l’employabilité, M. Benchekroun a reconnu que ce dossier restait épineux, car il est principalement lié à une conjoncture économique nationale difficile. «La création d’emploi reste en effet un défi majeur, particulièrement avec la baisse du taux de croissance», a-il noté, ajoutant que le gouvernement place cette question parmi ses priorités. Dans ce sens, plusieurs projets ont déjà été mis en place, notamment le programme Awrach et Ana Moukawil. Par ailleurs, l’Exécutif affiche une réelle volonté d’adopter toutes les actions et mesures de nature à dynamiser le marché de l’emploi et soutenir les entreprises. C’est dans ce sens d’ailleurs, qu’il prévoit de mener prochainement une refonte globale du Code du travail de sorte à le rendre plus flexible. n
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