Plus de 300.000 opérations de contrôle dans divers marchés et points de vente à travers le pays ont été menées par les comités de contrôle régionaux et locaux opérant sous la supervision des autorités provinciales, depuis le début de l’année 2024 et jusqu’à fin novembre, a révélé le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, dans une réponse à une question parlementaire écrite sur le système de la «Hisba». D’après le même responsable, ces actions ont conduit à la constatation de 17.500 infractions aux lois relatives à la protection des consommateurs, à la liberté des prix et de la concurrence, ainsi qu’à la sécurité sanitaire des produits alimentaires. Parmi ces infractions, 13.800 procès-verbaux ont été transmis aux autorités judiciaires compétentes pour traitement.
Des efforts pour protéger les consommateurs
En outre, ajoute le responsable gouvernemental, plus de 840 tonnes de produits impropres à la consommation ou non conformes aux normes en vigueur ont été retirées du marché et détruites. Le ministre a précisé que les services de la «Hisba», dans les provinces où ils sont actifs, participent aux opérations de contrôle menées par les comités régionaux. En effet, une attention particulière est accordée à la surveillance des marchés. Dans ce sens, le ministère de l’Intérieur est engagé à lutter contre les pratiques commerciales illégales qui nuisent à la stabilité des prix et à la qualité des produits. Selon le ministre, ces actions s’effectuent en coordination avec les différents services et institutions concernés, et visent à intensifier les contrôles effectués par les comités régionaux en charge de la surveillance des prix et de la qualité.
Dans un contexte où la majorité des produits et services relèvent du principe de liberté des prix et de la concurrence, toute l’importance est accordée à la veille au respect des prix réglementés et à l’obligation de l’affichage des prix dans tous les points de vente. Il s’agit également de lutter contre les augmentations injustifiées des prix et de garantir la qualité des produits proposés afin de protéger la santé et le pouvoir d’achat des consommateurs.
Dans un contexte où la majorité des produits et services relèvent du principe de liberté des prix et de la concurrence, toute l’importance est accordée à la veille au respect des prix réglementés et à l’obligation de l’affichage des prix dans tous les points de vente. Il s’agit également de lutter contre les augmentations injustifiées des prix et de garantir la qualité des produits proposés afin de protéger la santé et le pouvoir d’achat des consommateurs.
La Hisba : une institution en déclin mais toujours importante
Dans ce sens, le ministre a souligné l’importance de l’institution de la «Hisba», rappelant ainsi son évolution. Le responsable gouvernemental a indiqué que cette institution avait été relancée en 1982 à l’initiative de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, par le biais de la loi n°82-02. Mais bien que cette institution ait joué un rôle clé dans la régulation des marchés, son activité a enregistré un déclin progressif au cours des deux dernières décennies, principalement en raison de la diminution du nombre de contrôleurs pour diverses raisons, notamment la retraite des agents, leur décès, leur incapacité ou des demandes de décharge.
Pour soutenir ainsi cette institution, le ministère a formé et affecté 53 cadres spécialisés pour accompagner les contrôleurs dans leurs tâches, notamment en matière de surveillance des prix, de qualité, et de médiation dans les litiges commerciaux et artisanaux. Mais, malgré ces efforts, le ministre a noté que les défis rencontrés par la «Hisba» nécessitent une collaboration avec d’autres secteurs et institutions pour adapter son cadre d’intervention aux évolutions des réglementations et aux attentes des citoyens. Dans ce sens, le département de l'Intérieur s’est dit prêt à étudier toutes propositions visant à renforcer et moderniser cette institution, dont l’importance demeure cruciale pour les consommateurs et les acteurs économiques.