La ministre a par ailleurs précisé que le versement de ces aides a nécessité la mise en place de procédures spécifiques, basées sur des offres bancaires adaptées, permettant à environ 75% des bénéficiaires d’ouvrir un compte bancaire.
Une inclusion financière facilitée
Selon Nadia Fettah, l’ouverture de comptes bancaires a été facilitée via les institutions de paiement, avec un coût annuel plafonné à 60 dirhams. Ce forfait inclut divers services, tels que la gestion de compte et l’émission de cartes de retrait. Cette mesure vise particulièrement les populations vivant en milieu rural, afin de leur garantir un accès effectif aux dispositifs de couverture sociale. La ministre a également souligné le rôle central du pôle financier public dans le déploiement de ce chantier structurant. Dans cette perspective, l’Agence nationale de gestion stratégique des entreprises et établissements publics a lancé une étude approfondie pour définir une vision claire du rôle futur de ce pôle, non seulement dans la mise en œuvre de la protection sociale, mais également dans le financement des petites et moyennes entreprises.
Par ailleurs répondant à une question sur les mesures prises par le gouvernement pour baisser les prix des produits de première nécessité, la ministre de l’Économie et des finances a annoncé que les prix à la consommation avaient connu des baisses successives de 0,3% en mars et en avril 2025, selon les dernières données du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Pour Nadia Fettah, ces chiffres traduisent le début d’un fléchissement du taux d’inflation dans le Royaume, fruit des efforts engagés par le gouvernement pour contenir la flambée des prix.
Des mesures à la fois conjoncturelles et structurelles
La ministre a souligné que les mesures gouvernementales, qu’elles soient temporaires ou de long terme, avaient permis de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Certaines interventions, a-t-elle précisé, ont été dictées par des facteurs exogènes, tandis que d’autres s’inscrivent dans le cadre de réformes structurelles durables, à l’image du soutien au prix de l’eau et de l’électricité, malgré une hausse continue des coûts de production prise en charge par l’État. Sur ce volet justement, la ministre a insisté sur le fait que l’Exécutif n’a jamais renoncé à sa responsabilité dans la régulation des prix, rappelant que les dispositions adoptées dans la loi de Finances, notamment la baisse de la TVA, ont coûté des milliards de dirhams au budget de l’État pour préserver le pouvoir d’achat des Marocains.
Face aux accusations de spéculation
Réagissant aux accusations d’ententes et de pratiques spéculatives, la ministre a défendu l’action du gouvernement avec fermeté. «Quiconque détient des preuves de pratiques monopolistiques doit les présenter», a-t-elle lancé, avant de rappeler que des mesures concrètes ont été mises en œuvre et que leurs effets se traduisent par une baisse palpable des prix, non seulement lors des fêtes comme le Ramadan ou l’Aïd Al-Adha, mais de manière continue. Nadia Fettah a conclu en assurant que les efforts se poursuivaient pour garantir l’abondance de l’offre des produits et la stabilité des prix, dans une optique de consolidation de la paix sociale, tout en faisant face aux aléas économiques internationaux qui pèsent sur l’économie nationale.