Une vidéo institutionnelle célébrant la trajectoire du Maroc vers la Coupe du Monde 2030 a récemment été diffusée sur la chaîne publique 2M ainsi que sur plusieurs plateformes numériques. D’une durée de 2 min 20 s, ce spot publicitaire, à première vue à vocation patriotique, a suscité une vive réaction de l’opposition. Deux partis – le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) – y voient un contenu politiquement orienté et ont saisi la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) pour en demander la suspension.
Les deux partis ne contestent pas le fond du message – la valorisation des efforts du Maroc –, mais la manière dont il est présenté et diffusé. «Ce film publicitaire a également servi à promouvoir le soutien aux candidats gouvernementaux», estiment-ils, ajoutant qu’il a été diffusé sur les réseaux sociaux «en tant que publicité payante exploitant un événement d’intérêt national pour servir un discours électoral anticipé». Selon le PPS, cette situation constitue «une dérive préoccupante», où les frontières entre communication institutionnelle et propagande partisane deviennent floues, au détriment de la transparence et du respect de la pluralité d’opinion.
La plainte conjointe s’appuie sur les dispositions de la Loi 1.02.212 relative à la communication audiovisuelle, notamment en ce qui concerne l’interdiction de contenu à caractère politique diffusé en dehors des périodes électorales, la protection de la pluralité politique dans les médias publics et la transparence dans le financement et la production des contenus audiovisuels. Les deux partis demandent également à la HACA de vérifier les sources de financement de la vidéo, d’en identifier les commanditaires, et d’évaluer le respect des règles d’éthique et de neutralité du service public.
Un message jugé partisan
Présentant les grandes réalisations du Royaume et saluant son leadership en vue de l'organisation du Mondial 2030, le spot pose, selon ses détracteurs, la question de la neutralité du service audiovisuel public. «Il est évident que l’accueil par le Royaume du Maroc de cette manifestation sportive mondiale est une réalisation qui appartient à l’ensemble du peuple marocain, sous la Direction de Sa Majesté le Roi. Tenter de l’exploiter à des fins politiques est un comportement inacceptable», souligne le MP dans son courrier.Les deux partis ne contestent pas le fond du message – la valorisation des efforts du Maroc –, mais la manière dont il est présenté et diffusé. «Ce film publicitaire a également servi à promouvoir le soutien aux candidats gouvernementaux», estiment-ils, ajoutant qu’il a été diffusé sur les réseaux sociaux «en tant que publicité payante exploitant un événement d’intérêt national pour servir un discours électoral anticipé». Selon le PPS, cette situation constitue «une dérive préoccupante», où les frontières entre communication institutionnelle et propagande partisane deviennent floues, au détriment de la transparence et du respect de la pluralité d’opinion.
Le MP et le PPS demandent suspension et enquête
Mohamed Ouzzine, secrétaire général du Mouvement populaire, et Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, appellent la HACA à la suspension immédiate du spot, estimant qu’il s’agit d’une production qui «porte atteinte aux règles de pluralisme et d’équilibre des médias publics». Ils demandent également la prise de mesures légales contre les responsables, conformément aux prérogatives réglementaires de l’Autorité.La plainte conjointe s’appuie sur les dispositions de la Loi 1.02.212 relative à la communication audiovisuelle, notamment en ce qui concerne l’interdiction de contenu à caractère politique diffusé en dehors des périodes électorales, la protection de la pluralité politique dans les médias publics et la transparence dans le financement et la production des contenus audiovisuels. Les deux partis demandent également à la HACA de vérifier les sources de financement de la vidéo, d’en identifier les commanditaires, et d’évaluer le respect des règles d’éthique et de neutralité du service public.