La session d’avril du dialogue social a été lancée mardi 22 avril à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch. Cette rencontre, organisée en présence de plusieurs membres du gouvernement et des principales centrales syndicales et du patronat, s’inscrit dans la continuité du processus de concertation institutionnalisé, tout en ouvrant la voie à de nouveaux chantiers.
Lors de cette session, des réunions séparées ont été tenues avec les représentants de l’Union Marocaine du Travail (UMT), de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), ainsi qu’avec les dirigeants de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). L’esprit de dialogue constructif a marqué l’ensemble des échanges.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a salué la solidité des liens qui unissent le gouvernement à l’ensemble de ses partenaires sociaux et économiques, loin de tout caractère saisonnier. Il a affirmé que le gouvernement puise sa conviction profonde quant à l’importance du dialogue social, des Hautes Directives de S.M. Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, en vue de concrétiser les objectifs de l’Etat social, de promouvoir la situation des travailleurs et d’améliorer les performances de l’économie nationale.
Dans ce contexte, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a souligné que la délégation de l'UMT avait mis en avant plusieurs revendications prioritaires pour la classe ouvrière, notamment l’augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, ainsi que la poursuite de l'abattement de l’impôt sur le revenu (IR) afin d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés des secteurs public et privé. Il a également évoqué la question de la revalorisation des allocations familiales, jugées «insuffisantes» face aux coûts de la scolarisation et de la vie, tout en notant que les réunions avaient abordé les dialogues sectoriels, en particulier dans l’éducation, la santé, les collectivités territoriales et d’autres secteurs marqués par des difficultés dans le dialogue social.
M. Moukharik a précisé que les dialogues sectoriels portaient notamment sur les administrateurs, les ingénieurs et les techniciens, précisant qu’un dialogue serait engagé avec la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l'administration. S’agissant de la réforme des régimes de retraite, le secrétaire général de l'UMT a exprimé les réserves de sa formation syndicale quant aux «réformes paramétriques» impliquant le relèvement de l’âge de départ à la retraite, appelant à ce que cette mesure demeure «optionnelle», en tenant compte des métiers pénibles, tout en rejetant toute hausse des cotisations ou diminution des pensions.
De son côté, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Ennaam Mayara, a indiqué que la réforme des régimes de retraite figure parmi les sujets les plus importants abordés lors de cette session du dialogue social avec le gouvernement, notant que ce dossier devrait faire l'objet d'«un consensus» et «ne pas se faire au détriment de la classe ouvrière». Les problématiques liées aux statuts de certains secteurs ont été soulevées, a-t-il poursuivi, de même que l'amélioration des pensions des retraités, le renforcement de la protection des libertés syndicales et la préservation des droits des travailleurs, qui ont fait l'objet de grands efforts du gouvernement. Il a également noté que «le début de cette session de dialogue aura un impact positif sur l'action syndicale, la paix sociale et l'édification de l'État social, auquel nous aspirons tous, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI».
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT), Khalid Houir Alami, a affirmé que cette session du dialogue social avait permis d'aborder plusieurs dossiers sectoriels, tels ceux de l'enseignement supérieur, de l'emploi, de l'équipement et des collectivités territoriales, ajoutant que la réunion avait également porté sur la question de l'unification du salaire minimum entre les secteurs agricole et industriel. La rencontre a aussi évoqué la revendication d'un nouveau grade pour les fonctionnaires, ainsi que la situation de certaines catégories comme les ingénieurs et les administrateurs, notant que le Chef du gouvernement avait assuré qu'une attention particulière serait accordée aux statuts des administrateurs et des ingénieurs, entre autres. S'agissant de la réforme du régime de retraite, M. Houir a indiqué que la réunion s'était penchée sur les moyens de parvenir à un «consensus», rappelant que cette session était la première d’une série de rencontres prévues dans le cadre du dialogue social pour examiner plusieurs sujets.
Le président de la CGEM a également souligné que la formation professionnelle doit être revue pour répondre aussi aux nouvelles exigences mondiales de formation, afin d'adapter le travail aux nouvelles technologies et aux évolutions économiques. Il a mis l'accent sur l'importance de la formation professionnelle, qui, selon lui, est appelée à revoir sa gouvernance et à être plus accessible aux TPME qui en ont vraiment besoin pour satisfaire l'ensemble des exigences de l'économie nationale. Qualifiant la réunion avec le gouvernement de «très constructive», il a fait savoir que la CGEM restait sur la même position par rapport à l'accord, signé en 2024, se félicitant de la promulgation de la loi sur le droit de grève après près de 62 ans d'attente.
Lors de cette session, des réunions séparées ont été tenues avec les représentants de l’Union Marocaine du Travail (UMT), de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), ainsi qu’avec les dirigeants de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). L’esprit de dialogue constructif a marqué l’ensemble des échanges.
Nouvelles priorités à l’agenda social
Cette édition du dialogue social se distingue par la mise à l’ordre du jour de nouveaux dossiers structurants :- Réforme des retraites : ce chantier sera relancé via la redynamisation de la commission nationale chargée de la réforme des retraites, dans le respect des principes définis en avril 2022.
- Amendement du Code du travail : une mise à jour du Code du travail est attendue afin de moderniser le cadre législatif des relations professionnelles.
- Dossiers des collectivités territoriales : les dossiers relatifs au secteur seront inscrits à l’ordre du jour de cette session dans la perspective de parvenir à des solutions dans les meilleurs délais, conformément au souhait des partenaires sociaux.
- Conventions collectives : les discussions ont également porté sur le parachèvement de la mise en œuvre des engagements restants à caractère social, au traitement des défis inhérents aux conventions collectives.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a salué la solidité des liens qui unissent le gouvernement à l’ensemble de ses partenaires sociaux et économiques, loin de tout caractère saisonnier. Il a affirmé que le gouvernement puise sa conviction profonde quant à l’importance du dialogue social, des Hautes Directives de S.M. Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, en vue de concrétiser les objectifs de l’Etat social, de promouvoir la situation des travailleurs et d’améliorer les performances de l’économie nationale.
Les centrales syndicales réaffirment la nécessité de satisfaire leurs différentes revendications au profit des secteurs public et privé
Les centrales syndicales les plus représentatives ont réaffirmé, mardi à Rabat, l’importance de satisfaire leurs différentes revendications portant sur les préoccupations majeures de la classe ouvrière marocaine dans les secteurs public et privé. À l’issue des réunions de la session d'avril du dialogue social présidées par le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, avec la participation des centrales syndicales les plus représentatives et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), les dirigeants syndicaux ont indiqué avoir soumis un ensemble de revendications portant sur les aspects matériels et moraux des salariés et fonctionnaires, ainsi que sur certains secteurs vitaux et catégories professionnelles.Dans ce contexte, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a souligné que la délégation de l'UMT avait mis en avant plusieurs revendications prioritaires pour la classe ouvrière, notamment l’augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, ainsi que la poursuite de l'abattement de l’impôt sur le revenu (IR) afin d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés des secteurs public et privé. Il a également évoqué la question de la revalorisation des allocations familiales, jugées «insuffisantes» face aux coûts de la scolarisation et de la vie, tout en notant que les réunions avaient abordé les dialogues sectoriels, en particulier dans l’éducation, la santé, les collectivités territoriales et d’autres secteurs marqués par des difficultés dans le dialogue social.
M. Moukharik a précisé que les dialogues sectoriels portaient notamment sur les administrateurs, les ingénieurs et les techniciens, précisant qu’un dialogue serait engagé avec la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l'administration. S’agissant de la réforme des régimes de retraite, le secrétaire général de l'UMT a exprimé les réserves de sa formation syndicale quant aux «réformes paramétriques» impliquant le relèvement de l’âge de départ à la retraite, appelant à ce que cette mesure demeure «optionnelle», en tenant compte des métiers pénibles, tout en rejetant toute hausse des cotisations ou diminution des pensions.
De son côté, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Ennaam Mayara, a indiqué que la réforme des régimes de retraite figure parmi les sujets les plus importants abordés lors de cette session du dialogue social avec le gouvernement, notant que ce dossier devrait faire l'objet d'«un consensus» et «ne pas se faire au détriment de la classe ouvrière». Les problématiques liées aux statuts de certains secteurs ont été soulevées, a-t-il poursuivi, de même que l'amélioration des pensions des retraités, le renforcement de la protection des libertés syndicales et la préservation des droits des travailleurs, qui ont fait l'objet de grands efforts du gouvernement. Il a également noté que «le début de cette session de dialogue aura un impact positif sur l'action syndicale, la paix sociale et l'édification de l'État social, auquel nous aspirons tous, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI».
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT), Khalid Houir Alami, a affirmé que cette session du dialogue social avait permis d'aborder plusieurs dossiers sectoriels, tels ceux de l'enseignement supérieur, de l'emploi, de l'équipement et des collectivités territoriales, ajoutant que la réunion avait également porté sur la question de l'unification du salaire minimum entre les secteurs agricole et industriel. La rencontre a aussi évoqué la revendication d'un nouveau grade pour les fonctionnaires, ainsi que la situation de certaines catégories comme les ingénieurs et les administrateurs, notant que le Chef du gouvernement avait assuré qu'une attention particulière serait accordée aux statuts des administrateurs et des ingénieurs, entre autres. S'agissant de la réforme du régime de retraite, M. Houir a indiqué que la réunion s'était penchée sur les moyens de parvenir à un «consensus», rappelant que cette session était la première d’une série de rencontres prévues dans le cadre du dialogue social pour examiner plusieurs sujets.
Chakib Alj : la CGEM aspire à un Code du travail équilibré à même de générer plus d'emplois et de productivité pour les entreprises
Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a affirmé, mardi à Rabat, que la Confédération aspire à un Code du travail équilibré, qui permette de générer plus d'emplois et de favoriser davantage de productivité pour les entreprises, compte tenu de la concurrence mondiale. «Notre vision c'est un Code de travail équilibré qui va permettre aux entreprises d'employer beaucoup plus et aussi d'avoir une productivité, compte tenu de la concurrence mondiale», a déclaré M. Alj à la presse, à l'issue des réunions de l'Exécutif avec les différents partenaires sociaux sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, dans le cadre de la session d’avril du dialogue social. «Il nous reste des choses à faire pour parfaire tout l'écosystème et créer plus d'emplois et plus de productivité pour les entreprises, à savoir un Code du travail qui doit répondre aux impératifs économiques et aux mutations qu'elles soient technologiques ou même mondiales, et qui tient compte des changements climatiques», a-t-il dit.Le président de la CGEM a également souligné que la formation professionnelle doit être revue pour répondre aussi aux nouvelles exigences mondiales de formation, afin d'adapter le travail aux nouvelles technologies et aux évolutions économiques. Il a mis l'accent sur l'importance de la formation professionnelle, qui, selon lui, est appelée à revoir sa gouvernance et à être plus accessible aux TPME qui en ont vraiment besoin pour satisfaire l'ensemble des exigences de l'économie nationale. Qualifiant la réunion avec le gouvernement de «très constructive», il a fait savoir que la CGEM restait sur la même position par rapport à l'accord, signé en 2024, se félicitant de la promulgation de la loi sur le droit de grève après près de 62 ans d'attente.