Finalement, les propos rassurants du ministre de la Santé prononcés la semaine dernière à la Chambre des conseillers n’auront pas suffi à apaiser la colère des professionnels du secteur. Toujours en attente de la mise en œuvre de l’accord signé le 23 juillet dernier, après six mois de tractations intenses, ces derniers annoncent une grève nationale pour le mercredi 15 janvier. Cette mobilisation concernera l’ensemble des structures de santé, qu’elles soient hospitalières, administratives ou préventives, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. En parallèle, une manifestation est prévue devant le siège du ministère de la Santé à partir de midi le même jour. Ce climat de tension illustre les profondes divergences entre les professionnels de santé et le département de tutelle.
Cette frustration est d’autant plus vive que les espoirs suscités par une réunion tenue le 10 novembre dernier semblent être restés sans lendemain. «Cette réunion, organisée un dimanche à la veille de l’examen des derniers amendements à la loi de Finances, avait pourtant laissé entrevoir une volonté d’agir rapidement», rappelle Mustapha Chennaoui. «Mais depuis, c’est le silence radio. Une semaine après son intervention à la Chambre des conseillers, le ministre n’a toujours pas prévu de nouvelle rencontre avec les syndicats.»
Promesses en suspens, frustration croissante
Dans un communiqué diffusé mardi soir, le collectif syndical national du secteur de la santé, composé de six syndicats, a dénoncé le retard dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement en juillet 2024. Après six mois d’attente, aucune avancée concrète n’a été réalisée, alimentant un sentiment de frustration et d’amertume parmi les soignants, souligne le document. «Malgré le temps accordé au nouveau ministre pour prendre en main les dossiers, les attentes des professionnels de santé continuent d’être reléguées au second plan. L’administration fait preuve d’un mépris manifeste envers ses ressources humaines, pourtant essentielles à toute réforme du système de santé», souligne Dr Mustapha Chennaoui, secrétaire général du Syndicat national de la santé affilié à la CDT, membre du collectif, dans une déclaration accordée au «Matin».Cette frustration est d’autant plus vive que les espoirs suscités par une réunion tenue le 10 novembre dernier semblent être restés sans lendemain. «Cette réunion, organisée un dimanche à la veille de l’examen des derniers amendements à la loi de Finances, avait pourtant laissé entrevoir une volonté d’agir rapidement», rappelle Mustapha Chennaoui. «Mais depuis, c’est le silence radio. Une semaine après son intervention à la Chambre des conseillers, le ministre n’a toujours pas prévu de nouvelle rencontre avec les syndicats.»