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Statut unifié : les discussions avancent lentement, le dossier des enseignants suspendus piétine

Les grèves du secteur de l’enseignement sont peut-être un lointain souvenir, mais leurs séquelles sont toujours là et font l’objet de discussions entre le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats. Jeudi dernier, une nouvelle rencontre a réuni les représentants des deux parties. Elle a été consacrée à l’examen des décisions et décrets relatifs à la mise en œuvre du statut unifié. La question des enseignants suspendus a également été abordée et un appel a été lancé pour définir une date butoir pour le règlement définitif des cas en suspens.

Réunion entre le ministère l'Éducation nationale et les syndicats les plus représentatifs
Réunion entre le ministère l'Éducation nationale et les syndicats les plus représentatifs
Le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats du secteur accélèrent le rythme des discussions en vue de se mettre d’accord sur la meilleure formule pour l’adoption des décisions et décrets relatifs à la mise en œuvre du statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale. Dans ce sens, une réunion a eu lieu, jeudi à Rabat, entre les cinq centrales syndicales les plus représentatives et le secrétaire général du ministère aux destinées duquel préside Chakib Benmoussa. Cette rencontre a été consacrée à l’examen de cinq points essentiels, à savoir le traitement des dossiers des enseignants suspendus, le retard accusé dans la mise en œuvre des augmentations, des indemnités et des promotions, le dossier relatif à l’organisation de l’examen d’aptitude professionnelle, ainsi que le dossier relatif aux fonctionnaires du ministère titulaires de doctorat et le lancement du mouvement administratif pour les administrateurs éducatifs relevant de la promotion 2020-2022.



Dans une déclaration accordée au «Matin», Mohamed Khoufayfi, vice-secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (UMT), a souligné que les syndicats ont particulièrement insisté pour que le ministère fixe une date précise pour tenir les réunions des commissions créées au niveau des différentes Académies régionales d’éducation et de formation afin de trancher dans la question des 540 enseignants suspendus et mettre fin au «préjudice moral et financier dont ils sont victimes».

Il a été aussi question du point relatif aux augmentations des salaires censées être applicables dès janvier 2024. Dans ce sens, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale a indiqué, selon la source syndicale, que la mise en œuvre des augmentations demeurait tributaire de la résolution de certains points techniques avec la Trésorerie générale, sachant que des avancées considérables ont été enregistrées.

S’agissant de la participation au mouvement relatif à la sélection des administrateurs éducatifs issus de la promotion de 2020 et 2022, il a été convenu de le lancer au cours de ce mois. En revanche, s’agissant de l’examen de l’aptitude professionnelle, aucune date n’a été fixée, car il faudra identifier la formule juridique nécessaire à son lancement.

Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le ministère et les cinq syndicats ont convenu à l’issue de cette réunion de supprimer l’obligation de disposer d’une licence universitaire pour accéder à la fonction des administrateurs éducatifs au niveau des centres éducatifs et des centres d’orientation, de planification et d’inspection.

D’après un communiqué de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), les arrêtés concernant ces centres incluront ce point. Le décret du Centre d’orientation et de planification pédagogiques comprendra en outre les spécialisations de formation de base et continue, l’organisation de stages de formation au profit des agents administratifs du secteur (chefs de services, départements, directeurs régionaux et directeurs d’académies), ainsi que la mise en place d’une formation spécifique pour mettre en œuvre l’article 76 du statut des agents du ministère chargé de l’Éducation nationale.

Notons que les syndicats se sont donné rendez-vous dimanche prochain au ministère de l’Éducation nationale pour apporter leurs observations concernant les décisions et décrets restants avant leur transfert au gouvernement.
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