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Samedi 18 Mai 2024
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Suspension des grèves des enseignants, un dénouement à confirmer !

Pour la première fois depuis deux mois et demi, le secteur de l’éducation nationale ne connaîtra pas de grève cette semaine. C’est du moins ce qui ressort des déclarations des cinq syndicats engagés dans les négociations avec la commission ministérielle tripartite. Trois de ces formations syndicales intensifiaient dimanche les concertations dans le cadre de leurs conseils nationaux en vue de se prononcer au sujet du nouveau statut unifié et parvenir ainsi à un accord qui mettrait fin à une crise qui n’a que trop duré. La Fédération nationale de l’éducation-orientation démocratique, qui a rejoint le dialogue vendredi dernier, a appelé elle aussi ses affiliés, y compris les cinq principales coordinations, à suspendre tout mouvement de protestation et d’attendre les résultats des pourparlers en cours qui pourraient déboucher sur un accord final. Selon nos sources, un accord était donné pour imminent ce dimanche en fin de journée. Un optimisme que partageait le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa. L’espoir est permis, mais la partie est loin d’être gagnée, compte tenu de la multiplicité des acteurs impliqués, notamment les Coordinations dont les motivations réelles échappent parfois à toute logique.

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Bonne nouvelle pour les élèves et leurs parents. Après plus de deux mois et demi de grève ininterrompue, le secteur de l’éducation nationale ne connaîtra pas cette semaine de mouvements de protestation et les cours peuvent donc reprendre ce lundi. La Fédération nationale de l’éducation-orientation démocratique a annoncé vendredi dernier la suspension de toute forme de protestation à partir du weekend. En effet, la formation syndicale a fini par se joindre au dialogue sectoriel engagé entre la Commission ministérielle tripartite chargée de traiter les problématiques liées au nouveau statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale et les quatre syndicats les plus représentatifs. Ainsi, une première réunion s’est tenue vendredi pour étudier les principaux points inscrits dans son dossier revendicatif.



Les deux parties se sont ensuite réunies, samedi et dimanche pour discuter point par point les doléances de la formation syndicale. Et au moment où nous nous mettions sous presse, les pourparlers se poursuivaient en vue de trouver un accord répondant aux attentes de la famille de l’enseignement. «Il est fort probable que les deux parties parviennent à un accord en fin de journée de dimanche. En tous cas, en gage de bonne volonté, la Fédération a appelé toutes les coordinations membres à suspendre les mouvements de grève. Il s’agit notamment de la Coordination nationale du secteur de l’éducation et la Coordination nationale unifiée des cadres de l’éducation et de soutien et la Coordination des enseignants du secondaire qualifiant», déclare Saad Aabil, membre de la Coordination nationale du secteur de l’éducation.

De nouveaux acquis pour la famille de l’enseignement

Il convient de souligner que la réunion du samedi avait abouti à de nouveaux acquis pour la famille de l’enseignement. En effet, selon un membre syndical qui a pris part à cette rencontre, il a été convenu de créer le grade d’inspecteur pédagogique de l’enseignement secondaire. Une revendication longtemps défendue par les syndicats de l’enseignement.

Les cinq centrales syndicales et la commission tripartite (présidée par le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, et comprenant le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ), avaient également décidé de généraliser l’augmentation de 1.500 dirhams aux cadres paritaires (les assistants techniques et pédagogiques), d’adopter l’appellation d’inspecteur des services financiers au lieu d’inspecteur des services administratifs et financiers (rejetée par la FNE) et de modifier la désignation des assistants techniques et administratifs.

Concernant le dossier des enseignants de la cellule 10, ajoute le responsable syndical, la commission tripartie avait décidé que tous les enseignants de cette catégorie se verront accorder 4 années d’ancienneté pour la promotion à l’échelle 11, tout en accordant des années arbitraires calculées pour la promotion hors de l’échelle. Quant aux enseignants appartenant à la promotion 93, 94 et 95, ils se verront attribuer 3 années d’ancienneté. Enfin, deux années d’ancienneté seront accordées aux enseignants relevant de la promotion 96 et une année pour ceux de la promotion de 97.

Selon le même syndicaliste, d’autres dossiers ont été également abordés en détail, notamment le changement de grade pour les enseignants disposant de doctorats et les enseignants diplômés, mais sans encore parvenir à un accord, car le ministère de l’Éducation nationale tient toujours à l’organisation du concours pour le changement de grade, compte tenu des postes budgétaires limités. Néanmoins, il sera question d’augmenter le nombre des postes, sachant que ces concours seront lancés dès janvier 2024.

Notons que Le Syndicat national de l’éducation, affilié à la CDT, le Syndicat national de l’éducation, relevant de la FDT, et la Fédération nationale de l’éducation, relevant de l’UMT, tenaient ce dimanche leurs conseils nationaux au moment où nous mettions sous presse pour prendre une décision concernant le projet du statut unifié tel qu’il a été modifié. Tout porte à croire que le bout du tunnel est proche et que cette crise sera bientôt un souvenir du passé. L’espoir est permis, mais la partie est loin d’être gagnée, compte tenu de la multiplicité des acteurs impliqués, notamment les Coordinations, dont les motivations réelles échappent parfois à toute logique.
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