C'est dans l'hémicycle de la Chambre des représentants que le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation a fait sa première sortie officielle. Face aux députés de la Commission de l'éducation, de la culture et de la communication, Azzedine El Midaoui a déroulé pendant plus de deux heures sa feuille de route pour transformer l'université marocaine. Un plan ambitieux qui s'appuie sur un budget conséquent de 16,4 milliards de dirhams pour l'année 2025, en hausse de 2,16% par rapport à l'exercice précédent.
Une croissance record des effectifs étudiants
Les chiffres présentés par le ministre témoignent de l'attractivité croissante de l'enseignement supérieur marocain. Pour l'année universitaire 2024-2025, ce sont plus de 1,3 million d'étudiants qui franchiront les portes des établissements d'enseignement supérieur, soit une augmentation significative de 5,3% par rapport à l'année précédente. Les universités publiques continuent d'absorber la majorité de ces effectifs avec 1.159.399 étudiants, représentant 89% du total des inscrits.
Cette massification s'accompagne d'une diversification progressive de l'offre de formation. Le ministère ambitionne de porter à 4.000 le nombre de filières accréditées, réparties entre le secteur public qui en accueillera 3.000 et le privé qui en comptera 1.000. Un virage stratégique s'opère également vers les formations à accès limité, qui ont connu une croissance spectaculaire de leurs effectifs. Ces filières sélectives ont enregistré une hausse de 21% entre 2023-2024 et 2024-2025, accueillant désormais 38,5% du total des étudiants.
Cette massification s'accompagne d'une diversification progressive de l'offre de formation. Le ministère ambitionne de porter à 4.000 le nombre de filières accréditées, réparties entre le secteur public qui en accueillera 3.000 et le privé qui en comptera 1.000. Un virage stratégique s'opère également vers les formations à accès limité, qui ont connu une croissance spectaculaire de leurs effectifs. Ces filières sélectives ont enregistré une hausse de 21% entre 2023-2024 et 2024-2025, accueillant désormais 38,5% du total des étudiants.
Des investissements massifs dans les infrastructures
Le ministère déploie un vaste programme d'extension des capacités d'accueil pour répondre à cette demande croissante. Un ambitieux plan de construction transforme actuellement le paysage universitaire marocain. Vingt-cinq nouveaux amphithéâtres sortent de terre dans différentes universités du Royaume, dont les travaux sont avancés à hauteur de 80% avec une enveloppe de 225,2 millions de dirhams, tandis que le complexe universitaire d'Al Hoceïma prend forme avec un taux d'avancement de 85% et une enveloppe de 300 millions de dirhams. Le secteur médical n'est pas en reste, avec l'édification simultanée de nouvelles Facultés de médecine à Béni Mellal, Errachidia et Laâyoune, répondant ainsi aux besoins criants en formation médicale dans ces régions.
Pour soutenir cette expansion, le ministère a mobilisé un budget d'investissement de 1,79 milliard de dirhams pour 2025, complété par 930 millions de dirhams en crédits d'engagement. Ces ressources permettront également de poursuivre la modernisation des infrastructures existantes et d'améliorer les conditions d'études des étudiants.
Pour soutenir cette expansion, le ministère a mobilisé un budget d'investissement de 1,79 milliard de dirhams pour 2025, complété par 930 millions de dirhams en crédits d'engagement. Ces ressources permettront également de poursuivre la modernisation des infrastructures existantes et d'améliorer les conditions d'études des étudiants.
L'employabilité des lauréats au cœur des priorités
La question de l'insertion professionnelle occupe une place centrale dans la stratégie ministérielle. Un dispositif complet d'accompagnement vers l'emploi se met en place dans les universités marocaines. Le ministère déploie des Career Centers dans l'ensemble des établissements, véritables interfaces entre le monde académique et professionnel. Ces structures s'accompagnent d'un renforcement des liens avec le secteur privé et d'une généralisation du statut national de l'étudiant entrepreneur, favorisant ainsi l'esprit d'initiative chez les jeunes diplômés.
Pour piloter efficacement cette politique d'insertion, une structure centrale de suivi de l'emploi des diplômés verra le jour. Elle travaillera en étroite collaboration avec les observatoires créés au sein des universités. Le ministère a également conclu des partenariats stratégiques avec plusieurs secteurs économiques. Ces accords prévoient notamment la formation de 10.000 assistants sociaux d'ici 2030 et de 22.500 diplômés dans les filières numériques à l'horizon 2027, répondant ainsi aux besoins croissants du marché du travail dans ces domaines.
Pour piloter efficacement cette politique d'insertion, une structure centrale de suivi de l'emploi des diplômés verra le jour. Elle travaillera en étroite collaboration avec les observatoires créés au sein des universités. Le ministère a également conclu des partenariats stratégiques avec plusieurs secteurs économiques. Ces accords prévoient notamment la formation de 10.000 assistants sociaux d'ici 2030 et de 22.500 diplômés dans les filières numériques à l'horizon 2027, répondant ainsi aux besoins croissants du marché du travail dans ces domaines.
Recherche scientifique et transformation numérique
L'innovation s'impose comme un levier majeur de la transformation universitaire. Le ministère orchestre la création d'un réseau d'instituts nationaux thématiques de recherche couvrant des domaines stratégiques pour le développement du pays. Un premier institut dédié à l'eau verra le jour à Agadir, bientôt suivi par d'autres structures spécialisées dans l'intelligence artificielle, les biotechnologies et les sciences marines. Cette nouvelle architecture de la recherche intègre également les sciences humaines et sociales, la géophysique et les énergies renouvelables.
Pour alimenter cet écosystème de recherche, le ministère maintient un effort soutenu dans la formation doctorale. Les 245 filières de doctorat accréditées accueillent chaque année de nouveaux talents, soutenus par un programme de 1.000 bourses annuelles. Ce dispositif devrait s'étoffer grâce à de nouveaux partenariats avec d'autres départements ministériels.
La modernisation de l'université marocaine passe nécessairement par sa digitalisation. Un vaste chantier numérique transforme progressivement l'expérience des étudiants et des enseignants. L'application mobile «MyMoroccanUniv» devient le compagnon quotidien des étudiants, tandis que le système MASSAR SUP digitalise la gestion des parcours académiques. Une plateforme nationale dédiée à la recherche scientifique et à l'innovation voit également le jour, complétée par le portail «Study in Morocco» qui renforce l'attractivité internationale des universités marocaines.
Pour alimenter cet écosystème de recherche, le ministère maintient un effort soutenu dans la formation doctorale. Les 245 filières de doctorat accréditées accueillent chaque année de nouveaux talents, soutenus par un programme de 1.000 bourses annuelles. Ce dispositif devrait s'étoffer grâce à de nouveaux partenariats avec d'autres départements ministériels.
La modernisation de l'université marocaine passe nécessairement par sa digitalisation. Un vaste chantier numérique transforme progressivement l'expérience des étudiants et des enseignants. L'application mobile «MyMoroccanUniv» devient le compagnon quotidien des étudiants, tandis que le système MASSAR SUP digitalise la gestion des parcours académiques. Une plateforme nationale dédiée à la recherche scientifique et à l'innovation voit également le jour, complétée par le portail «Study in Morocco» qui renforce l'attractivité internationale des universités marocaines.
L'encadrement pédagogique à renforcer
Malgré ces avancées significatives, l'université marocaine fait face à des défis structurels majeurs. L'encadrement pédagogique reste un point critique avec un ratio moyen de 67 étudiants par enseignant. La situation s'avère particulièrement tendue dans les établissements à accès ouvert, où ce ratio atteint 105 étudiants par enseignant. La création annoncée de 1.759 nouveaux postes en 2025, dont 925 pour l'encadrement pédagogique, ne compensera que partiellement les 803 départs à la retraite prévus.
Le volet social demeure également un chantier prioritaire. Le ministère poursuit l'extension des capacités d'hébergement universitaire avec 7.712 lits supplémentaires et renforce les services de restauration qui serviront 2,9 millions de repas additionnels. La couverture médicale des étudiants s'élargit, tandis que le programme de bourses touchera 420.000 bénéficiaires, s'appuyant désormais sur le Registre social unifié pour une meilleure équité dans l'attribution des aides.
Le volet social demeure également un chantier prioritaire. Le ministère poursuit l'extension des capacités d'hébergement universitaire avec 7.712 lits supplémentaires et renforce les services de restauration qui serviront 2,9 millions de repas additionnels. La couverture médicale des étudiants s'élargit, tandis que le programme de bourses touchera 420.000 bénéficiaires, s'appuyant désormais sur le Registre social unifié pour une meilleure équité dans l'attribution des aides.
Perspectives et conclusions
Ce premier budget présenté par Azzedine El Midaoui dessine les contours d'une université marocaine en pleine mutation. La vision développée conjugue expansion quantitative et amélioration qualitative, avec un accent particulier sur la professionnalisation des formations et le développement de la recherche. La réussite de ces chantiers déterminera la capacité de l'université marocaine à former les compétences nécessaires au développement du pays. Les prochaines années seront décisives pour transformer ces ambitions en réalisations concrètes et positionner l'enseignement supérieur marocain comme un acteur majeur à l'échelle régionale et internationale.