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Jeudi 27 Mars 2025
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Vaccin contre la méningite : Forte demande des futurs pèlerins, l’Institut Pasteur rassure

L’Institut Pasteur est confronté depuis quelques jours à une affluence record pour la vaccination contre la méningite avant les départs pour la Omra. Pour répondre à cette forte pression, l’établissement affirme avoir renforcer ses stocks afin d’éviter toute pénurie. L’organisation sur place est pointée du doigt par plusieurs pèlerins, dénonçant de longues attentes et un manque de gestion du flux des patients.

À l’approche du mois de Ramadan, période où les départs pour la Omra s’intensifient, la demande en vaccin contre la méningite connaît une hausse spectaculaire. Ce vaccin, exigé par les autorités saoudiennes pour l’entrée sur leur territoire, est essentiel pour obtenir le certificat international de vaccination, communément appelé "carte jaune". Face à cette situation, l’Institut Pasteur du Maroc, en collaboration avec le ministère de la Santé, a pris des dispositions pour assurer la disponibilité des doses en quantité suffisante. Plusieurs fournisseurs pharmaceutiques ont été sollicités afin d’éviter toute rupture de stock.

Une désorganisation dénoncée à l’Institut Pasteur

Toutefois, cette forte affluence a mis à rude épreuve l’organisation de l’Institut Pasteur de Casablanca, principal centre de vaccination pour les pèlerins. De longues files d’attente se sont formées, parfois dès les premières heures du matin, provoquant des tensions et des scènes de confusion.



Plusieurs citoyens ont dénoncé un manque d’organisation, pointant notamment l’absence de gestion fluide du flux des patients et des délais d’attente jugés excessifs. Des témoignages rapportent également des difficultés à obtenir des rendez-vous et un accès limité à l’information quant aux procédures à suivre.

D’autres alternatives pour se faire vacciner

Pour éviter l’engorgement de l’Institut Pasteur, le ministère de la Santé rappelle que les vaccins contre la méningite sont également disponibles dans les pharmacies à travers le pays. Les pèlerins peuvent ainsi se procurer leur dose et se rendre dans un centre de santé agréé pour l’injection et l’obtention du certificat international. Ces centres publics relevant du ministère permettent de désengorger l’Institut Pasteur et de réduire les délais d’attente. "Nous avons pu acquérir un nombre suffisant de vaccins que nous avons également mis à disposition des centres de santé agrées habilités à fournir la même attestation que celle livrée par l'Institut", explique Dr Dersi Noureddine, chef du service de vaccination à l'Institut Pasteur.

Pour rappel, depuis le 1er février, les agences de voyages et les compagnies aériennes appliquent strictement l’obligation de vaccination contre la méningite pour tous les pèlerins. Les voyageurs doivent impérativement présenter un certificat datant d’au moins dix jours avant leur arrivée en Arabie saoudite. Les enfants de moins d’un an et les personnes ayant reçu le vaccin au cours des cinq dernières années en sont exemptés, sous réserve d’un justificatif. Cette exigence s’inscrit dans le cadre des mesures sanitaires mises en place par les autorités saoudiennes afin de limiter la propagation des maladies infectieuses lors des grands rassemblements religieux. Dans ce contexte, les futurs pèlerins sont appelés à anticiper leur vaccination et à respecter les circuits mis en place pour faciliter la gestion des stocks et éviter toute désorganisation.

Le prix des vaccins fait également débat

Le prix du vaccin contre la méningite a également était pointé du doigt par certains futurs pèlerins. Selon certains témoignages, le prix s’est élevé à 430 DH et peut même atteindre 600 DH.

Selon le ministère, iI existe deux types de vaccins contre la méningite :
  • Vaccin Menomune (polysaccharidique) ou Mencevax, au prix de 250 dirhams.
  • Vaccin Menactra (conjugué), au prix de 750 dirhams.
Le vaccin Menactra, dont le prix est trois fois supérieur à celui des vaccins Mencevax et Menomune, offre une protection d’au moins cinq ans, tandis que l’autre type de vaccin ne protège pas au-delà de trois ans.

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