Le conflit autour du Sahara marocain demeure l’un des différends les plus complexes ayant battu le record en termes de longévité. Il est en effet marqué par des décennies d’affrontements diplomatiques et militaires entre le Maroc et le front polisario, soutenu par l’Algérie. Alors que les transformations géopolitiques en cours semblent redessiner la carte de la région, de plus en plus de voix dissidentes au sein du polisario s’élèvent pour dénoncer les dérives de ce mouvement séparatiste, plaidant ainsi en faveur d’une solution politique. À cet égard, Mahjoub Salek, l’un des fondateurs du polisario, a apporté un éclairage singulier sur la genèse de ce conflit et les perspectives de son règlement.
Aux origines du polisario : une cause noble et une lutte dévoyée
Selon cette figure de proue de Khatt Chahih (faction dissidente), le polisario a été fondé à l’origine non pas pour créer un État indépendant, mais pour «libérer le Sahara de la colonisation espagnole». «Nous étions tous des Marocains, avec des cartes d’identité marocaines», a-t-il insisté en précisant «la nationalité marocaine est imprescriptible».
Au lendemain de l’indépendance, l’Armée de libération qui luttait contre la présence coloniale au Sahara devait être dissoute pour intégrer les Forces Armées nouvellement créées. Mais cette opération, compte tenu des circonstances à l’époque, ne s’était pas passée sans difficultés. M. Salek s’est rappelé ainsi comment dès 1972, un groupe de jeunes marocains saharaouis, fils de membres de l’Armée de libération, ont demandé le soutien de l’État pour poursuivre leur lutte contre l’occupation espagnole, avant d’être «matraqués et torturés». Pour lui, c’est cette «erreur» des autorités marocaines, vécue comme un affront, qui les a poussés à fonder le front polisario, pour obtenir l’indépendance de ce territoire marocain. Le contexte régional aidant, ces jeunes ont été vite récupérés par l’Algérie qui a profité du climat de la guerre froide pour endoctriner et orienter ce mouvement. À l’époque, les mouvements de libération et les idéologies révolutionnaires avaient le vent en poupe, ce qui a compliqué la tâche du Maroc.
L’ingérence étrangère perpétue le conflit aux dépens du Maroc En effet, d’après M. Salek, l’évolution du polisario vers un mouvement séparatiste a été favorisée et encouragée par des interventions extérieures, notamment dans un premier temps par celle du régime libyen de Mouammar Kadhafi : «Il nous fournissait des armes et nous disait : allez libérer votre territoire !» a-t-il déclaré.
L’Algérie, d’abord prudente en raison d’un accord de frontière signé avec le Maroc à Ifrane, a fini par prendre part au conflit après avoir observé la montée en puissance de la Libye dans la région. «Lorsque l’Algérie a vu que la Libye commençait à dominer la région et à fournir de l’armement moderne, elle a changé de position et a commencé à nous utiliser contre le Maroc en espérant ainsi obtenir des concessions marocaines sur la région de Tindouf», a-t-il expliqué.
C’est ainsi que le mouvement polisario a été dévoyé de son objectif initial qui est de libérer le Sahara pour le faire revenir dans le giron de la patrie, se rappelle M. Salek. «Notre objectif était de libérer le Sahara du joug espagnol, pas de créer un État, mais l’Algérie a tout mis en œuvre pour transformer le polisario en un outil de pression sur le Maroc».
Aux origines du polisario : une cause noble et une lutte dévoyée
Selon cette figure de proue de Khatt Chahih (faction dissidente), le polisario a été fondé à l’origine non pas pour créer un État indépendant, mais pour «libérer le Sahara de la colonisation espagnole». «Nous étions tous des Marocains, avec des cartes d’identité marocaines», a-t-il insisté en précisant «la nationalité marocaine est imprescriptible».
Au lendemain de l’indépendance, l’Armée de libération qui luttait contre la présence coloniale au Sahara devait être dissoute pour intégrer les Forces Armées nouvellement créées. Mais cette opération, compte tenu des circonstances à l’époque, ne s’était pas passée sans difficultés. M. Salek s’est rappelé ainsi comment dès 1972, un groupe de jeunes marocains saharaouis, fils de membres de l’Armée de libération, ont demandé le soutien de l’État pour poursuivre leur lutte contre l’occupation espagnole, avant d’être «matraqués et torturés». Pour lui, c’est cette «erreur» des autorités marocaines, vécue comme un affront, qui les a poussés à fonder le front polisario, pour obtenir l’indépendance de ce territoire marocain. Le contexte régional aidant, ces jeunes ont été vite récupérés par l’Algérie qui a profité du climat de la guerre froide pour endoctriner et orienter ce mouvement. À l’époque, les mouvements de libération et les idéologies révolutionnaires avaient le vent en poupe, ce qui a compliqué la tâche du Maroc.
L’ingérence étrangère perpétue le conflit aux dépens du Maroc En effet, d’après M. Salek, l’évolution du polisario vers un mouvement séparatiste a été favorisée et encouragée par des interventions extérieures, notamment dans un premier temps par celle du régime libyen de Mouammar Kadhafi : «Il nous fournissait des armes et nous disait : allez libérer votre territoire !» a-t-il déclaré.
L’Algérie, d’abord prudente en raison d’un accord de frontière signé avec le Maroc à Ifrane, a fini par prendre part au conflit après avoir observé la montée en puissance de la Libye dans la région. «Lorsque l’Algérie a vu que la Libye commençait à dominer la région et à fournir de l’armement moderne, elle a changé de position et a commencé à nous utiliser contre le Maroc en espérant ainsi obtenir des concessions marocaines sur la région de Tindouf», a-t-il expliqué.
C’est ainsi que le mouvement polisario a été dévoyé de son objectif initial qui est de libérer le Sahara pour le faire revenir dans le giron de la patrie, se rappelle M. Salek. «Notre objectif était de libérer le Sahara du joug espagnol, pas de créer un État, mais l’Algérie a tout mis en œuvre pour transformer le polisario en un outil de pression sur le Maroc».