La métropole casablancaise, cœur battant de l’économie marocaine, se transforme à un rythme effréné. Entre gratte-ciel modernes et quartiers historiques, «Dar El Beida» poursuit son expansion tentaculaire, absorbant progressivement les agglomérations voisines. De quoi former, d'ici 2050, l'une des plus importantes méga-agglomérations d'Afrique du Nord. Un phénomène qui s'inscrit dans la dynamique fulgurante d'urbanisation que connaît le continent africain, même si le Maroc présente un profil atypique avec une croissance urbaine moins explosive que ses voisins subsahariens.
En 2020, la ville de Casablanca comptait déjà près de 4,9 millions d'habitants. Mais ce chiffre ne reflète qu'une partie de la réalité. Car au-delà de la ville elle-même, c'est toute une région qui s'urbanise à grande vitesse, formant un corridor urbain qui s'étend d'El Jadida à Fès, en passant par Rabat et Meknès. Une transformation radicale du paysage urbain marocain qui soulève d'immenses défis de planification, d'infrastructures et de gouvernance.
Le phénomène de métropolisation, bien entamé, ne fait que s'accélérer. Contrairement à d'autres pays africains où l'urbanisation est plus récente et plus rapide, le Maroc connaît une consolidation de ses zones urbaines existantes, avec «un phénomène de conurbation très marqué», particulièrement visible dans la région de Casablanca.
Cette tendance distingue le Maroc de nombreux autres pays africains. Alors que le continent dans son ensemble verra sa population urbaine presque doubler entre 2020 et 2050, passant de 717 millions à 1,4 milliard d'habitants, le Maroc affiche un profil d'urbanisation déjà avancé. La population urbaine marocaine passera de 25,2 millions en 2020 à 35,2 millions en 2050, soit une augmentation de 40%, bien inférieure à la moyenne continentale.
«Les projections indiquent que la région métropolisée de Casablanca devrait représenter 42% de la population urbaine totale du Maroc à l'horizon 2050, absorbant 34% de la croissance urbaine nationale prévue», souligne le rapport de l'OCDE/CSAO. Cette évolution témoigne d'un processus d'urbanisation déjà bien avancé au Maroc, avec une croissance qui tend à se stabiliser progressivement autour de quelques pôles urbains majeurs.
Cette spécificité marocaine s'explique par plusieurs facteurs historiques et géographiques que le rapport met en lumière. Le Maroc a connu une urbanisation précoce par rapport à d'autres pays africains, et la période coloniale a accéléré ce processus, notamment avec le développement de Casablanca comme hub économique moderne.
Le rapport de l'OCDE/CSAO classe d'ailleurs le Maroc parmi les pays où la croissance annuelle moyenne de la population urbaine est la plus lente, tout en ayant déjà un taux d'urbanisation élevé. Cette situation contraste fortement avec la tendance observée dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, où l'urbanisation explose littéralement.
«En Afrique, 58.000 personnes rejoignent chaque jour les zones urbaines», note le rapport. «Ces 20 dernières années, ce sont ainsi 469 millions de personnes qui sont venues grossir les rangs de la population urbaine africaine, passée de 248 millions à 717 millions». Une croissance fulgurante que le Maroc ne connaît plus à cette échelle, étant déjà largement urbanisé.
Le Programme d'appui à la Commune de Casablanca (PACC) représente une initiative novatrice pour répondre aux défis financiers de la métropole. Selon le rapport, «En 2017, le Royaume du Maroc et la Banque mondiale ont conclu un accord de prêt pour financer ce programme, avec pour principaux objectifs d'augmenter la capacité d'investissement de la commune et d'y améliorer l'accès aux services de base et l'environnement des affaires».
Les résultats semblent encourageants. «L'évaluation de 2022 a salué la réalisation de plusieurs objectifs clés : augmentation de 30% des ressources propres de la commune sur la période 2015-21, élargissement de l'inventaire et de l'évaluation de ses actifs immobiliers, révision de l'assiette fiscale et développement de systèmes d'information intégrés», poursuit le document. «Le programme a par ailleurs permis la mobilisation de 940 millions de dirhams (98,6 millions de dollars) de capitaux privés dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) pour les services municipaux de collecte des déchets».
Pour autant, la situation financière de la métropole reste préoccupante. Comme le note le rapport, Casablanca est «considérée comme surendettée avec 550 millions de DH de service annuel de la dette». Un fardeau qui limite sa capacité d'investissement, pourtant cruciale face aux défis d'urbanisation.
En 2020, la ville de Casablanca comptait déjà près de 4,9 millions d'habitants. Mais ce chiffre ne reflète qu'une partie de la réalité. Car au-delà de la ville elle-même, c'est toute une région qui s'urbanise à grande vitesse, formant un corridor urbain qui s'étend d'El Jadida à Fès, en passant par Rabat et Meknès. Une transformation radicale du paysage urbain marocain qui soulève d'immenses défis de planification, d'infrastructures et de gouvernance.
La métropolisation en marche : Casablanca au cœur d'une zone urbaine géante
La région métropolisée de Casablanca représente déjà un poids démographique considérable au Maroc. D'après le rapport «Dynamiques de l'urbanisation africaine pour la période 2020-2050» publié en mars 2025, et rédigé conjointement par le Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE/CSAO), la Banque africaine de développement (BAD), Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) d’Afrique et Cities Alliance, cette zone concentre actuellement «30% de la population totale du Maroc et 44% de sa population urbaine».Le phénomène de métropolisation, bien entamé, ne fait que s'accélérer. Contrairement à d'autres pays africains où l'urbanisation est plus récente et plus rapide, le Maroc connaît une consolidation de ses zones urbaines existantes, avec «un phénomène de conurbation très marqué», particulièrement visible dans la région de Casablanca.
Cette tendance distingue le Maroc de nombreux autres pays africains. Alors que le continent dans son ensemble verra sa population urbaine presque doubler entre 2020 et 2050, passant de 717 millions à 1,4 milliard d'habitants, le Maroc affiche un profil d'urbanisation déjà avancé. La population urbaine marocaine passera de 25,2 millions en 2020 à 35,2 millions en 2050, soit une augmentation de 40%, bien inférieure à la moyenne continentale.
«Les projections indiquent que la région métropolisée de Casablanca devrait représenter 42% de la population urbaine totale du Maroc à l'horizon 2050, absorbant 34% de la croissance urbaine nationale prévue», souligne le rapport de l'OCDE/CSAO. Cette évolution témoigne d'un processus d'urbanisation déjà bien avancé au Maroc, avec une croissance qui tend à se stabiliser progressivement autour de quelques pôles urbains majeurs.
Un modèle d'urbanisation atypique en Afrique
Le Maroc présente un profil d'urbanisation particulier dans le contexte africain. Avec un taux d'urbanisation qui passera de 68% en 2020 à 81% en 2050, le Royaume se situe déjà parmi les pays les plus urbanisés du continent, loin devant la moyenne africaine qui évoluera de 54 à 65% sur la même période.Cette spécificité marocaine s'explique par plusieurs facteurs historiques et géographiques que le rapport met en lumière. Le Maroc a connu une urbanisation précoce par rapport à d'autres pays africains, et la période coloniale a accéléré ce processus, notamment avec le développement de Casablanca comme hub économique moderne.
Le rapport de l'OCDE/CSAO classe d'ailleurs le Maroc parmi les pays où la croissance annuelle moyenne de la population urbaine est la plus lente, tout en ayant déjà un taux d'urbanisation élevé. Cette situation contraste fortement avec la tendance observée dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, où l'urbanisation explose littéralement.
«En Afrique, 58.000 personnes rejoignent chaque jour les zones urbaines», note le rapport. «Ces 20 dernières années, ce sont ainsi 469 millions de personnes qui sont venues grossir les rangs de la population urbaine africaine, passée de 248 millions à 717 millions». Une croissance fulgurante que le Maroc ne connaît plus à cette échelle, étant déjà largement urbanisé.
Casablanca : laboratoire de la gouvernance urbaine
Dès lors, la métropolisation de Casablanca pose d'immenses défis de gouvernance. Depuis la réforme administrative de 2004, la ville est composée de 16 arrondissements qui concentrent la plupart des responsabilités décentralisées et des ressources financières. Mais cette organisation administrative peine à s'adapter à l'expansion réelle de la métropole, indique le rapport.Le Programme d'appui à la Commune de Casablanca (PACC) représente une initiative novatrice pour répondre aux défis financiers de la métropole. Selon le rapport, «En 2017, le Royaume du Maroc et la Banque mondiale ont conclu un accord de prêt pour financer ce programme, avec pour principaux objectifs d'augmenter la capacité d'investissement de la commune et d'y améliorer l'accès aux services de base et l'environnement des affaires».
Les résultats semblent encourageants. «L'évaluation de 2022 a salué la réalisation de plusieurs objectifs clés : augmentation de 30% des ressources propres de la commune sur la période 2015-21, élargissement de l'inventaire et de l'évaluation de ses actifs immobiliers, révision de l'assiette fiscale et développement de systèmes d'information intégrés», poursuit le document. «Le programme a par ailleurs permis la mobilisation de 940 millions de dirhams (98,6 millions de dollars) de capitaux privés dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) pour les services municipaux de collecte des déchets».
Pour autant, la situation financière de la métropole reste préoccupante. Comme le note le rapport, Casablanca est «considérée comme surendettée avec 550 millions de DH de service annuel de la dette». Un fardeau qui limite sa capacité d'investissement, pourtant cruciale face aux défis d'urbanisation.
Les défis de l'expansion spatiale : fusion et étalement urbain
L'un des phénomènes les plus marquants de l'urbanisation marocaine est la fusion progressive des agglomérations urbaines. Ce processus, particulièrement visible dans la région de Casablanca, conduit à la formation d'immenses corridors urbains qui transcendent les limites administratives traditionnelles.
«Les zones de bâti des agglomérations urbaines africaines devraient plus que doubler d'ici 2050», indique le rapport de l'OCDE/CSAO. «Le continent cumulera 275.000 km² de territoires urbains supplémentaires au cours des 30 prochaines années, soit une multiplication par deux des zones urbaines recensées actuellement.»
Pour Casablanca et sa région, cette expansion spatiale est déjà une réalité tangible. «La fusion est un vecteur clé de la croissance des agglomérations urbaines sur le plan spatial et démographique», souligne le rapport. Ce phénomène est particulièrement visible le long de l'axe Casablanca-Rabat, où l'urbanisation continue le long du littoral créant progressivement une conurbation quasi ininterrompue.
Les experts du CSAO/OCDE notent que l'expansion spatiale de Casablanca ne se fait plus de façon concentrique autour d'un noyau central, mais plutôt le long d'axes de communication majeurs, notamment vers Mohammedia, Rabat et, dans une moindre mesure, vers l'intérieur des terres. Cette configuration en «doigts de gant» pose d'énormes défis en termes de mobilité, d'accès aux services publics et de cohésion territoriale.
«Les zones de bâti des agglomérations urbaines africaines devraient plus que doubler d'ici 2050», indique le rapport de l'OCDE/CSAO. «Le continent cumulera 275.000 km² de territoires urbains supplémentaires au cours des 30 prochaines années, soit une multiplication par deux des zones urbaines recensées actuellement.»
Pour Casablanca et sa région, cette expansion spatiale est déjà une réalité tangible. «La fusion est un vecteur clé de la croissance des agglomérations urbaines sur le plan spatial et démographique», souligne le rapport. Ce phénomène est particulièrement visible le long de l'axe Casablanca-Rabat, où l'urbanisation continue le long du littoral créant progressivement une conurbation quasi ininterrompue.
Les experts du CSAO/OCDE notent que l'expansion spatiale de Casablanca ne se fait plus de façon concentrique autour d'un noyau central, mais plutôt le long d'axes de communication majeurs, notamment vers Mohammedia, Rabat et, dans une moindre mesure, vers l'intérieur des terres. Cette configuration en «doigts de gant» pose d'énormes défis en termes de mobilité, d'accès aux services publics et de cohésion territoriale.
Des infrastructures sous pression : le défi de la mobilité
La croissance urbaine de la région métropolisée de Casablanca exerce une pression considérable sur les infrastructures existantes. La mobilité, en particulier, constitue l'un des défis majeurs pour les années à venir.
Le paradoxe casablancais réside dans le décalage entre son importance économique et ses infrastructures de transport encore insuffisantes. Malgré les investissements réalisés ces dernières années, notamment avec le tramway et le renforcement du réseau routier, la métropole souffre toujours d'une congestion croissante et d'un étalement urbain qui complexifie les déplacements.
Les autorités marocaines semblent avoir pris la mesure de l'enjeu. Le Plan de développement du Grand Casablanca, soutenu notamment par le programme PACC, accorde une place importante aux infrastructures de transport. L'objectif est de créer un réseau intégré qui puisse absorber la croissance démographique tout en réduisant la dépendance à l'automobile.
Mais le défi reste immense. Comme le souligne le rapport de l'OCDE/CSAO, «la manière dont les villes se développent impacte tous les aspects de la vie urbaine : accès aux emplois et aux services, santé, interactions sociales, sécurité, coût de la vie, activités économiques, égalité des chances et inclusion, et les interactions avec les écosystèmes.» Dans ce contexte, la question de la mobilité apparaît comme un enjeu transversal qui conditionne l'ensemble du développement urbain.
Le paradoxe casablancais réside dans le décalage entre son importance économique et ses infrastructures de transport encore insuffisantes. Malgré les investissements réalisés ces dernières années, notamment avec le tramway et le renforcement du réseau routier, la métropole souffre toujours d'une congestion croissante et d'un étalement urbain qui complexifie les déplacements.
Les autorités marocaines semblent avoir pris la mesure de l'enjeu. Le Plan de développement du Grand Casablanca, soutenu notamment par le programme PACC, accorde une place importante aux infrastructures de transport. L'objectif est de créer un réseau intégré qui puisse absorber la croissance démographique tout en réduisant la dépendance à l'automobile.
Mais le défi reste immense. Comme le souligne le rapport de l'OCDE/CSAO, «la manière dont les villes se développent impacte tous les aspects de la vie urbaine : accès aux emplois et aux services, santé, interactions sociales, sécurité, coût de la vie, activités économiques, égalité des chances et inclusion, et les interactions avec les écosystèmes.» Dans ce contexte, la question de la mobilité apparaît comme un enjeu transversal qui conditionne l'ensemble du développement urbain.
Le financement : nerf de la guerre urbaine
La question du financement de l'urbanisation reste cruciale pour l'avenir de Casablanca et de sa région métropolisée. Le rapport de l'OCDE/CSAO souligne que «la rapidité de l'urbanisation crée une forte demande d'investissements dans les infrastructures et les services publics», alors que «les niveaux actuels de dépenses sont loin de répondre aux besoins».
Dans le cas de Casablanca, les ressources fiscales «sont gérées par l'administration centrale», ce qui limite l'autonomie financière de la métropole. Pourtant, le Maroc fait partie des pays ayant développé des outils innovants de financement urbain. «Le Maroc est mentionné, avec l'Afrique du Sud et l'Égypte, comme utilisant au moins quatre outils courants de financement basés sur le foncier», note le rapport.
Le financement de l'urbanisation au Maroc, et particulièrement à Casablanca, repose sur un mix de ressources : fiscalité locale, transferts de l'État, emprunts auprès d'institutions comme le Fonds d'équipement communal ou la Banque mondiale, et de plus en plus, des partenariats public-privé.
Cette approche diversifiée s'avère nécessaire face à l'ampleur des besoins. Les experts de l'OCDE observent que «les dépenses d'investissement de Casablanca atteignent 761 millions de dirhams, ce qui représente 26% du budget total de la ville». Mais ces montants restent insuffisants au regard des enjeux de développement urbain. La ville doit constamment arbitrer entre différentes priorités : mobilité, voirie, gestion des déchets, aménagement urbain...
Dans le cas de Casablanca, les ressources fiscales «sont gérées par l'administration centrale», ce qui limite l'autonomie financière de la métropole. Pourtant, le Maroc fait partie des pays ayant développé des outils innovants de financement urbain. «Le Maroc est mentionné, avec l'Afrique du Sud et l'Égypte, comme utilisant au moins quatre outils courants de financement basés sur le foncier», note le rapport.
Le financement de l'urbanisation au Maroc, et particulièrement à Casablanca, repose sur un mix de ressources : fiscalité locale, transferts de l'État, emprunts auprès d'institutions comme le Fonds d'équipement communal ou la Banque mondiale, et de plus en plus, des partenariats public-privé.
Cette approche diversifiée s'avère nécessaire face à l'ampleur des besoins. Les experts de l'OCDE observent que «les dépenses d'investissement de Casablanca atteignent 761 millions de dirhams, ce qui représente 26% du budget total de la ville». Mais ces montants restent insuffisants au regard des enjeux de développement urbain. La ville doit constamment arbitrer entre différentes priorités : mobilité, voirie, gestion des déchets, aménagement urbain...
Planification urbaine : anticiper plutôt que subir
Face à l'expansion inexorable de la région métropolisée de Casablanca, la planification urbaine apparaît comme un levier essentiel. Mais comme le souligne le rapport de l'OCDE/CSAO, «la planification urbaine doit être adaptive, créative et ancrée localement».
Le Maroc dispose d'atouts dans ce domaine. En 2021, il figurait «parmi les pays disposant d'une stratégie urbaine nationale», note le rapport. Par ailleurs, le royaume est reconnu pour «ses bonnes pratiques en matière d'enregistrement foncier» et fait partie des pays où «les transferts fonciers sont prévisibles et transparents, sans restriction d'utilisation».
Les experts du CSAO estiment que la planification urbaine au Maroc souffre encore d'une approche trop sectorielle et insuffisamment intégrée. Les différents documents d'urbanisme – Plan d'aménagement, Schéma directeur, Plan de développement – ne sont pas toujours bien articulés entre eux, ce qui peut créer des incohérences dans le développement urbain.
Le défi est d'autant plus grand que l'urbanisation marocaine présente des spécificités qui nécessitent des approches sur mesure. Contrairement à d'autres pays africains où l'informel domine largement le paysage urbain, le Maroc dispose d'un cadre réglementaire relativement solide. Mais ce cadre doit constamment s'adapter aux réalités du terrain, notamment à la pression démographique et aux nouvelles formes d'urbanisation.
Le Maroc dispose d'atouts dans ce domaine. En 2021, il figurait «parmi les pays disposant d'une stratégie urbaine nationale», note le rapport. Par ailleurs, le royaume est reconnu pour «ses bonnes pratiques en matière d'enregistrement foncier» et fait partie des pays où «les transferts fonciers sont prévisibles et transparents, sans restriction d'utilisation».
Les experts du CSAO estiment que la planification urbaine au Maroc souffre encore d'une approche trop sectorielle et insuffisamment intégrée. Les différents documents d'urbanisme – Plan d'aménagement, Schéma directeur, Plan de développement – ne sont pas toujours bien articulés entre eux, ce qui peut créer des incohérences dans le développement urbain.
Le défi est d'autant plus grand que l'urbanisation marocaine présente des spécificités qui nécessitent des approches sur mesure. Contrairement à d'autres pays africains où l'informel domine largement le paysage urbain, le Maroc dispose d'un cadre réglementaire relativement solide. Mais ce cadre doit constamment s'adapter aux réalités du terrain, notamment à la pression démographique et aux nouvelles formes d'urbanisation.
Vers un nouveau modèle de ville ?
L'évolution de Casablanca et de sa région métropolisée soulève une question fondamentale : quel modèle de ville pour le Maroc de demain ? Entre aspirations à la modernité et préservation des identités locales, les choix actuels façonneront le visage urbain du royaume pour les décennies à venir.
Le rapport de l'OCDE/CSAO suggère que le défi pour Casablanca et sa région n'est pas seulement quantitatif – absorber la croissance démographique –, mais aussi qualitatif. Comment créer des espaces urbains inclusifs, durables et résilients ? Comment concilier développement économique et qualité de vie ? Ces questions sont au cœur de l'avenir urbain du Maroc.
Les experts soulignent que «la croissance urbaine offre l'opportunité de mieux penser et équiper les villes face aux défis du changement climatique, du logement et du transport». Une perspective qui résonne particulièrement dans le contexte marocain, où le royaume a fait de la durabilité environnementale l'une de ses priorités stratégiques.
Le rapport de l'OCDE/CSAO suggère que le défi pour Casablanca et sa région n'est pas seulement quantitatif – absorber la croissance démographique –, mais aussi qualitatif. Comment créer des espaces urbains inclusifs, durables et résilients ? Comment concilier développement économique et qualité de vie ? Ces questions sont au cœur de l'avenir urbain du Maroc.
Les experts soulignent que «la croissance urbaine offre l'opportunité de mieux penser et équiper les villes face aux défis du changement climatique, du logement et du transport». Une perspective qui résonne particulièrement dans le contexte marocain, où le royaume a fait de la durabilité environnementale l'une de ses priorités stratégiques.