Les cafetiers-restaurateurs sont de nouveau en rogne. Eux, qui avaient déjà mal digéré l’autorisation des cafés mobiles, vont devoir encaisser un nouveau coup dur avec l’arrivée annoncée des snacks ambulants dans les rues de Casablanca. Cette décision, approuvée par le Conseil de la commune de Casablanca lors de la session d’octobre, a sapé le moral des restaurateurs qui est déjà en berne.
«Au moment où le Maroc se met au diapason à coup de grands projets, afin d’assurer la réussite du Mondial 2030, la commune de Casablanca se fend d’une décision qui non seulement encourage le commerce ambulant et pénalise le commerce formel, mais qui pourrait aussi présenter de sérieux risques pour la santé des citoyens et des visiteurs», s’insurge Ahmed Boufekrane, coordinateur national de l'Association des patrons de cafés et restaurants du Maroc. «Comment la commune compte gérer ces restaurants mobiles et avec quelles règles d'hygiène et de sécurité sanitaire ?», s’interroge-t-il.
N’empêche que cette nouvelle forme de restauration urbaine, adoptée dans de nombreux pays, a démontré son efficacité en tant qu’option de restauration pratique, accessible et rapide. Notamment pendant les événements où elle constitue une solution commode pour faire face aux flux des visiteurs. Sauf que pour Ahmed Bouferkane, cette solution rime pour le Maroc avec malbouffe et manque d’hygiène. «Est-ce ainsi qu’on va accueillir le public du Mondial ? Avec le sandwich ‘’Khanz wbnin’’ ?», s’écrie le professionnel qui fait référence au fameux sandwich douteux à bas prix.
Les professionnels du secteur contestent également cette autre forme de concurrence déloyale puisque les propriétaires des restaurants mobiles n’ont que peu d’investissement à faire et peu charges à supporter, contrairement aux restaurateurs classiques. Déjà que plusieurs cafés et restaurants ont dû mettre la clé sous le paillasson après la crise de la Covid-19 alors que d’autres, éprouvés par la pression fiscale et l’inflation, peinent à garder la tête hors de l’eau.
En effet, rien qu’à Casablanca, on dénombre 8.217 cafés et restaurants qui ont dû fermer leurs portes à entre 2022 et 2023. Ce nombre a atteint 30.000 au niveau national lors de l’année en cours. «Il y a un chiffre du Haut-Commissariat au Plan qui est très parlant : sur les 12.000 entreprises ayant déclaré faillite au premier trimestre de 2023, les deux tiers relèvent du secteur des cafés et restaurants», souligne Ahmed Bouferkane.
La Fédération souhaite également échanger avec le wali Mohamed Mhidia autour de la mise en place d’un mécanisme conjoint pour la gestion de l’occupation du domaine public. Elle entend également profiter de l’occasion pour lui soumettre la vision des professionnels pour le secteur, contenue dans le projet de loi qui est en actuellement en discussion avec les ministères concernées et les différentes institutions et partenaires politiques.
«Au moment où le Maroc se met au diapason à coup de grands projets, afin d’assurer la réussite du Mondial 2030, la commune de Casablanca se fend d’une décision qui non seulement encourage le commerce ambulant et pénalise le commerce formel, mais qui pourrait aussi présenter de sérieux risques pour la santé des citoyens et des visiteurs», s’insurge Ahmed Boufekrane, coordinateur national de l'Association des patrons de cafés et restaurants du Maroc. «Comment la commune compte gérer ces restaurants mobiles et avec quelles règles d'hygiène et de sécurité sanitaire ?», s’interroge-t-il.
N’empêche que cette nouvelle forme de restauration urbaine, adoptée dans de nombreux pays, a démontré son efficacité en tant qu’option de restauration pratique, accessible et rapide. Notamment pendant les événements où elle constitue une solution commode pour faire face aux flux des visiteurs. Sauf que pour Ahmed Bouferkane, cette solution rime pour le Maroc avec malbouffe et manque d’hygiène. «Est-ce ainsi qu’on va accueillir le public du Mondial ? Avec le sandwich ‘’Khanz wbnin’’ ?», s’écrie le professionnel qui fait référence au fameux sandwich douteux à bas prix.
Les professionnels du secteur contestent également cette autre forme de concurrence déloyale puisque les propriétaires des restaurants mobiles n’ont que peu d’investissement à faire et peu charges à supporter, contrairement aux restaurateurs classiques. Déjà que plusieurs cafés et restaurants ont dû mettre la clé sous le paillasson après la crise de la Covid-19 alors que d’autres, éprouvés par la pression fiscale et l’inflation, peinent à garder la tête hors de l’eau.
En effet, rien qu’à Casablanca, on dénombre 8.217 cafés et restaurants qui ont dû fermer leurs portes à entre 2022 et 2023. Ce nombre a atteint 30.000 au niveau national lors de l’année en cours. «Il y a un chiffre du Haut-Commissariat au Plan qui est très parlant : sur les 12.000 entreprises ayant déclaré faillite au premier trimestre de 2023, les deux tiers relèvent du secteur des cafés et restaurants», souligne Ahmed Bouferkane.
Les professionnels saisissent le wali Mhidia
Face à cette situation, la réaction de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et de restaurants ne s’est pas fait attendre. Celle-ci a en effet décidé de saisir le wali de Casablanca-Settat via un courrier daté du 29 novembre dernier. Dans cette missive, la Fédération sollicite une audience urgente pour discuter de cette décision qui «menace l’économie formelle du pays», mais aussi d’autres affaires tout aussi urgentes qui intéressent la filière des cafés et restaurants à Casablanca».La Fédération souhaite également échanger avec le wali Mohamed Mhidia autour de la mise en place d’un mécanisme conjoint pour la gestion de l’occupation du domaine public. Elle entend également profiter de l’occasion pour lui soumettre la vision des professionnels pour le secteur, contenue dans le projet de loi qui est en actuellement en discussion avec les ministères concernées et les différentes institutions et partenaires politiques.