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Faible engouement pour la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière (Sources médicales)

Malgré le lancement d’une campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière par le ministère de la Santé et de la Protection sociale depuis novembre dernier, l’adhésion des Marocains reste limitée. Ce constat est d’autant plus préoccupant que la période actuelle est marquée par une recrudescence des virus saisonniers, aggravée par la persistance de la pandémie de Covid-19.

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Selon des sources médicales, ce désintérêt est attribué en partie à l’influence de discours émanant de non-spécialistes, mettant en doute l’efficacité et la sécurité des vaccins. Pourtant, les autorités sanitaires ont déployé des efforts conséquents pour garantir la disponibilité des doses, avec 150.000 vaccins alloués au secteur public et environ 250.000 pour le secteur privé. Les citoyens peuvent se faire vacciner gratuitement dans les établissements publics ou acheter le vaccin, au prix d’environ 126 dirhams, pour une administration dans les cliniques privées ou à l’Institut Pasteur.

Une stratégie renforcée pour protéger les groupes à risque

La campagne de vaccination cible principalement les groupes vulnérables, tels que les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées, ainsi que les patients atteints de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’obésité et les maladies cardiovasculaires. Elle s’inscrit dans une démarche globale incluant des mesures préventives, telles que le port du masque dans les espaces clos, le respect des gestes barrières et l’hygiène des mains.



Le vaccin, formulé pour offrir une protection contre quatre souches virales identifiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), représente une solution efficace pour réduire les risques de complications graves, notamment les infections respiratoires sévères pouvant affecter le cœur, les poumons et les voies respiratoires supérieures. Ces complications, souvent mortelles chez les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies graves comme le cancer, peuvent également entraîner des hospitalisations coûteuses, notamment dans les services de réanimation.

Un impact négatif pour la santé publique

Le faible taux de vaccination pose un défi majeur pour la santé publique. Non seulement il augmente le risque de propagation des virus, mais il engendre également un gaspillage important des ressources, notamment financières et logistiques. Les vaccins non utilisés, dont la durée de conservation est limitée, nécessitent des procédures coûteuses de destruction respectant les normes environnementales et de sécurité.

Enfin, la grippe saisonnière demeure une menace sanitaire mondiale, causant jusqu’à 90 % des décès chez les personnes à haut risque, principalement les personnes âgées. Au Maroc, elle est la première cause des consultations médicales liées aux maladies respiratoires aiguës. Avec une activité virale culminant entre septembre et avril, la vaccination reste le moyen le plus sûr et le plus efficace de protéger les populations et de limiter les effets dévastateurs de cette infection. En dépit des défis, les autorités sanitaires continuent de sensibiliser les citoyens à l’importance de la vaccination, espérant ainsi inverser cette tendance et renforcer la lutte contre la grippe saisonnière.
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