Les incendies de forêt constituent chaque année une menace pour le patrimoine naturel marocain. À l’approche de la saison chaude, période propice à la multiplication des feux, le Comité directeur national chargé de la prévention et de la lutte contre les incendies de forêt s’est réuni ce jeudi 15 mai au siège de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), sous la présidence de Abderrahim Houmy, directeur général de l’ANEF. Objectif : tirer les leçons des feux de 2024 et préparer la saison estivale 2025.
Lors de cette rencontre de haut niveau, l’ANEF a souligné que «le domaine forestier marocain, à l’instar de celui de l’ensemble de la région méditerranéenne, demeure fortement exposé au risque d’incendie, en raison notamment des vagues de chaleur, de la baisse de l’humidité et de la fréquence accrue des vents secs de type “Chergui”».
En termes de répartition géographique, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a enregistré le plus grand nombre de départs de feu (123 incendies pour 346 hectares, soit 32% du total national), tandis que la région de Fès-Meknès a enregistré la plus grande superficie brûlée (357 hectares, soit 41% du total national). Deux incendies majeurs ont été particulièrement marquants : le feu de Taza (Bourd), avec 162 hectares brûlés, et celui de Tétouan (Bghaghza), avec 156 hectares détruits.
La réduction notable du nombre d’incendies en 2024 est due à plusieurs éléments, notamment des conditions météorologiques plus favorables dans les zones forestières à risque, ainsi qu’à «une mobilisation rapide et coordonnée des intervenants qui a permis de maîtriser 95% des incendies avant qu’ils n’atteignent 5 hectares», souligne l’ANEF.
Pour faire face aux risques persistants, l’ANEF a mobilisé un budget de 160 millions de dirhams. Ce financement permettra d’entretenir les tranchées pare-feu, d’aménager des points d’eau et des pistes forestières, de réaliser des travaux de sylviculture préventive et de renforcer la présence des guetteurs d’incendies. Des véhicules d’intervention rapide seront aussi entretenus, et de nouveaux équipements acquis.
L’ANEF rappelle, par ailleurs, que l’échelle du bassin méditerranéen, les incendies ont été particulièrement destructeurs en 2024. Selon le Système européen d’information sur les feux de forêts (EFFIS), le Portugal a enregistré 143.300 hectares brûlés, la Turquie 119.000 hectares, l’Espagne 42.508 hectares, la Grèce 41.855 hectares, l’Italie 40.025 hectares et la France 12.452 hectares. Malgré ces tendances alarmantes, le Maroc a su limiter les dégâts grâce à des politiques préventives adaptées et à la coopération de plusieurs acteurs, notamment le ministère de l’Intérieur, l’ANEF, les autorités locales, la Protection civile, la Gendarmerie Royale, les Forces Royales Air, les Forces Armées Royales et les Forces auxiliaires.
Lors de cette rencontre de haut niveau, l’ANEF a souligné que «le domaine forestier marocain, à l’instar de celui de l’ensemble de la région méditerranéenne, demeure fortement exposé au risque d’incendie, en raison notamment des vagues de chaleur, de la baisse de l’humidité et de la fréquence accrue des vents secs de type “Chergui”».
Un bilan encourageant en 2024
L’année 2024 a enregistré 382 incendies de forêt, affectant une superficie totale de 874 hectares. Parmi ces surfaces touchées, 45% étaient composées de formations arbustives, herbacées ou steppiques (notamment l’Alfa). Ce chiffre représente une baisse significative de 86% par rapport à l’année 2023, et de 82% par rapport à la moyenne des dix dernières années.En termes de répartition géographique, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a enregistré le plus grand nombre de départs de feu (123 incendies pour 346 hectares, soit 32% du total national), tandis que la région de Fès-Meknès a enregistré la plus grande superficie brûlée (357 hectares, soit 41% du total national). Deux incendies majeurs ont été particulièrement marquants : le feu de Taza (Bourd), avec 162 hectares brûlés, et celui de Tétouan (Bghaghza), avec 156 hectares détruits.
La réduction notable du nombre d’incendies en 2024 est due à plusieurs éléments, notamment des conditions météorologiques plus favorables dans les zones forestières à risque, ainsi qu’à «une mobilisation rapide et coordonnée des intervenants qui a permis de maîtriser 95% des incendies avant qu’ils n’atteignent 5 hectares», souligne l’ANEF.
Une stratégie renforcée pour 2025
Les campagnes de sensibilisation menées lors de la Journée nationale de prévention des incendies (21 mai) ont, également, contribué à cette amélioration. Ces initiatives ont touché près de 27.000 élèves et visiteurs dans 240 établissements scolaires et 100 forêts urbaines. De plus, l’ANEF a diffusé régulièrement des Bulletins de risque incendie de forêts (BRIF) via les médias nationaux.Pour faire face aux risques persistants, l’ANEF a mobilisé un budget de 160 millions de dirhams. Ce financement permettra d’entretenir les tranchées pare-feu, d’aménager des points d’eau et des pistes forestières, de réaliser des travaux de sylviculture préventive et de renforcer la présence des guetteurs d’incendies. Des véhicules d’intervention rapide seront aussi entretenus, et de nouveaux équipements acquis.
L’ANEF rappelle, par ailleurs, que l’échelle du bassin méditerranéen, les incendies ont été particulièrement destructeurs en 2024. Selon le Système européen d’information sur les feux de forêts (EFFIS), le Portugal a enregistré 143.300 hectares brûlés, la Turquie 119.000 hectares, l’Espagne 42.508 hectares, la Grèce 41.855 hectares, l’Italie 40.025 hectares et la France 12.452 hectares. Malgré ces tendances alarmantes, le Maroc a su limiter les dégâts grâce à des politiques préventives adaptées et à la coopération de plusieurs acteurs, notamment le ministère de l’Intérieur, l’ANEF, les autorités locales, la Protection civile, la Gendarmerie Royale, les Forces Royales Air, les Forces Armées Royales et les Forces auxiliaires.