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Mpox : risques, symptômes, prévention, mesures au Maroc… ce que l’on sait !

On l’a bien connu avec la Covid, les virus ne connaissent pas les frontières ! C’est le grand risque qui prend le monde de panique depuis l’annonce par l’OMS de l’état d’alerte concernant la variole du singe, ou Mpox. Cette maladie, qui n’est pas nouvelle, revient en force dans 16 pays africains sous une forme plus contagieuse et avec un taux de létalité estimé à 3%.  

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C’est un épisode que personne ne veut revivre ! Les informations qui circulent ces derniers jours sur la propagation du Mpox dans plusieurs pays d’Afrique et même en dehors, et l’alerte lancée par l’OMS, nous font replonger dans la période qui a précédée la pandémie de la Covid-19. Pour l’instant, les autorités sanitaires sont mobilisées et ont réactivé leurs plans de surveillance et de riposte à l’instar du Maroc. En effet, Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé, jeudi, suivre de près la situation épidémiologique de la variole du singe (Mpox), qui se propage à grande échelle et rapidement dans plusieurs pays africains, dans le cadre du système international de veille épidémiologique. Le plan national de surveillance et de riposte à cette épidémie a été mis à jour en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique internationale et de l'évolution du niveau de connaissance sur cette maladie, ainsi que des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué le département dans un communiqué.

Le ministère a noté toutefois que le plan national proactif, élaboré et activé depuis juin 2022, a permis de détecter 5 cas jusqu'au mois de mars 2024, dont la plupart des cas étaient importés et n'ont pas entraîné d'infection parmi les personnes en contact. Ces cas qui étaient modérés, se sont complètement rétablis sans aucune complication, rassure la même source.

Le comité scientifique fait le point sur les mesures de riposte et sur le protocole sanitaire

Au lendemain de la publication de ce communiqué, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a présidé une réunion de travail avec le comité scientifique dédié pour échanger sur les dernières évolutions de cette maladie. L’occasion également de faire le point sur le plan national de surveillance et de riposte pour une meilleure efficacité, notamment au niveau du contrôle des points frontaliers et de l’importance de détecter le virus et des modalités de prise en charge des cas susceptibles de porter le virus. Le comité a également discuté des mesures de protection à mettre en place pour prévenir la propagation de la maladie.

Le comité scientifique a procédé également à une révision du protocole médical en vigueur pour le traitement de la variole du singe, en insistant sur l’importance de mettre à disposition des établissements hospitaliers les moyens nécessaires pour gérer la situation et prendre en charge les cas éventuels dans les meilleures conditions. Le comité a par ailleurs insisté sur la nécessité de sensibiliser les citoyens au respect des mesures de prévention pour éviter la contamination et stopper la propagation de la maladie.



Pour mieux comprendre cette maladie qui n’est pourtant pas nouvelle, mais qui revient en force, Dr. Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, partage un certain nombre d’informations selon les données scientifiques disponibles à jour.

Qu'est-ce que la Mpox (variole du singe) ?

Il s'agit d'une zoonose virale causée par le virus de la mpox (variole simienne), qui appartient au genre Orthopoxvirus, lequel comprend le virus de la variole (qui cause la variole). La variole se caractérise par une éruption ou des lésions cutanées généralement concentrées sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds.

Mpox, pourquoi ça inquiète ?

La variole du singe est une maladie ancienne qui ne se propageait que dans les zones forestières de l’Afrique de l’ouest. Le mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 en RDC, avec la diffusion du sous-type clade 1, principalement limitée depuis à des pays de l'ouest et du centre de l'Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés. En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s'est propagée dans une centaine de pays où la maladie n'était pas endémique, touchant surtout des hommes homosexuels et bisexuels. De janvier 2022 à aujourd’hui, 38.465 cas de cette maladie ont été recensés dans 16 pays africains, pour 1.456 décès, avec notamment une augmentation de 160% des cas en 2024 comparé à l'année précédente.

Propagation de la maladie

La nouvelle souche virale, le clade 1b, se propage plus vite. Il semble passer avant tout par les réseaux sexuels. La maladie se propage également par frottement de peau contre peau ou dans le cas d’un contact rapproché avec le porteur du virus. Au cours du mois dernier, plus d’une centaine de cas confirmés en laboratoire d’infection par le clade 1b ont été signalés dans quatre pays voisins de la RDC qui n’avaient jamais signalé de mpox auparavant : le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. Les experts estiment que le nombre réel de cas est plus élevé, dans la mesure où une grande partie des cas compatibles avec la description clinique n’ont fait l’objet d’aucun test. Son taux de mortalité est également plus élevé et est aujourd’hui estimé à 3,6%

Quels symptômes ?

Les manifestations de la variole du singe comprennent généralement de la fièvre, de violents maux de tête, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, une baisse d'énergie, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption ou des lésions. L'éruption cutanée commence généralement un à trois jours après l'apparition de la fièvre. Ces lésions, qui étaient limitées au niveau des zones génitales, sont aujourd’hui généralisées sur tout le corps. Elles ressemblent beaucoup à celles de la variole humaine et sont plus fortes que les lésions de la varicelle. Le diagnostic est confirmé par le médecin selon un certain schéma qui permet de faire la différence entre la variole du singe et la varicelle. Ce diagnostic se fait actuellement suivant un examen clinique, mais Dr. Hamdi indique que dans le cas de transmission rapide, des tests plus rapides pourront être développés et mis à disposition des laboratoires d’analyses.

Y a-t-il des vaccins ou des médicaments ?

Les vaccins utilisés aujourd’hui sont ceux de la variole. Une maladie qui a été vaincue en 1980 avec 0 cas dans le monde. De ce fait, la production des vaccins a été réduite au maximum. Avec l’apparition du Mpox, en 2022, ce même vaccin a été utilisé avec un taux d’efficacité que les scientifiques ont estimé à 85%. Toutefois, l’Afrique n’avait pas un stock important de ces vaccins ce qui peut expliquer la propagation de la maladie. Il existe aussi quelques médicaments qui ont démontré leur efficacité, mais la majorité est en cours de validation par les instances compétentes.
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