Toutes les mères n’y ont pas recours, mais pour celles qui ne peuvent ou ne souhaitent pas allaiter, le lait infantile reste une nécessité. Une nécessité dont le coût ne cesse d’augmenter, au point de devenir, pour certains foyers, difficile à assumer.
«En l’espace de peu de temps, une hausse de 14 dirhams a été constatée sur plusieurs références de lait maternité, impactant directement les familles, en particulier celles aux revenus modestes», témoigne un lecteur dans un message adressé à notre Rédaction. «Cette augmentation soulève plusieurs questions : est-elle due à une hausse des coûts de production ? À de la spéculation ? Existe-t-il un contrôle sur ce produit aussi essentiel ?»
Autant d’interrogations compréhensibles, dans un contexte où le prix d’une boîte de 400 g varie désormais entre 83,50 et 110 dirhams selon la marque. Il est à noter qu’il ne s’agit pas de la première fois que les familles doivent faire face à une telle envolée : en dix ans à peine, le prix du lait infantile a pratiquement doublé au Maroc. Une évolution progressive, mais constante.
«En l’espace de peu de temps, une hausse de 14 dirhams a été constatée sur plusieurs références de lait maternité, impactant directement les familles, en particulier celles aux revenus modestes», témoigne un lecteur dans un message adressé à notre Rédaction. «Cette augmentation soulève plusieurs questions : est-elle due à une hausse des coûts de production ? À de la spéculation ? Existe-t-il un contrôle sur ce produit aussi essentiel ?»
Autant d’interrogations compréhensibles, dans un contexte où le prix d’une boîte de 400 g varie désormais entre 83,50 et 110 dirhams selon la marque. Il est à noter qu’il ne s’agit pas de la première fois que les familles doivent faire face à une telle envolée : en dix ans à peine, le prix du lait infantile a pratiquement doublé au Maroc. Une évolution progressive, mais constante.
Un produit importé, un prix instable
Interrogé à ce sujet, Abderrahim Derraji, docteur en pharmacie et fondateur du site Pharmacie.ma, confirme que cette hausse est bien réelle, mais difficilement maîtrisable. «Les laits infantiles sont importés de l’étranger, et leur prix a augmenté à l’international. À moins que l’État ne subventionne ce produit, les prix continueront d’augmenter, comme dans d’autres pays», explique-t-il. Et contrairement aux médicaments, dont les prix sont encadrés et publiés au Bulletin officiel, ceux du lait infantile ne le sont pas. «Il n’existe pas de régulation formelle. Le prix n’est connu qu’au moment où le pharmacien reçoit les produits, ce qui déplaît généralement au consommateur », indique-t-il. Et d’ajouter : «La marge du pharmacien sur la vente du lait infantile est très faible : elle s’élève à 15% bruts, soit à peine 3 à 4% nets. De plus, les laits infantiles sont exonérés de TVA».
Les conséquences pour les familles sont lourdes. Un bébé nourri exclusivement au lait artificiel consomme en moyenne une boîte tous les deux jours et demi, soit environ 10 à 12 boîtes par mois. Cela représente une dépense mensuelle de 1.000 à 1.300 dirhams. Un montant difficile à supporter pour de nombreux foyers.
«Pour les familles à faibles revenus, c’est un véritable fardeau. Cette situation peut même entraîner un risque de sous-alimentation si les parents commencent à espacer les biberons ou à diluer le lait pour faire durer les boîtes», alerte le pharmacien.
Les conséquences pour les familles sont lourdes. Un bébé nourri exclusivement au lait artificiel consomme en moyenne une boîte tous les deux jours et demi, soit environ 10 à 12 boîtes par mois. Cela représente une dépense mensuelle de 1.000 à 1.300 dirhams. Un montant difficile à supporter pour de nombreux foyers.
«Pour les familles à faibles revenus, c’est un véritable fardeau. Cette situation peut même entraîner un risque de sous-alimentation si les parents commencent à espacer les biberons ou à diluer le lait pour faire durer les boîtes», alerte le pharmacien.
L’allaitement, une solution à soutenir davantage
Pour ce professionnel de santé, l’une des réponses passe par un soutien accru à l’allaitement maternel. «Il est essentiel d’encourager cette pratique, qui reste l’alternative la plus adaptée au nourrisson. L’allaitement protège aussi contre certaines maladies, et il est gratuit».
Mais il souligne également les limites actuelles : «Il faudrait aussi faciliter la vie des femmes qui allaitent et sont contraintes de reprendre le travail rapidement. Offrir de véritables conditions leur permettant de continuer à allaiter dans de bonnes conditions, c’est aussi une politique de santé publique».
Par ailleurs, le pharmacien plaide pour une plus grande vigilance autour des pratiques commerciales : «La promotion massive des laits infantiles, notamment dans les maternités, doit être réévaluée. Distribuer systématiquement des boîtes de lait infantile dans les cliniques dès la naissance oriente les mères vers le lait industriel, même lorsqu’il n’est pas indispensable».
Mais il souligne également les limites actuelles : «Il faudrait aussi faciliter la vie des femmes qui allaitent et sont contraintes de reprendre le travail rapidement. Offrir de véritables conditions leur permettant de continuer à allaiter dans de bonnes conditions, c’est aussi une politique de santé publique».
Par ailleurs, le pharmacien plaide pour une plus grande vigilance autour des pratiques commerciales : «La promotion massive des laits infantiles, notamment dans les maternités, doit être réévaluée. Distribuer systématiquement des boîtes de lait infantile dans les cliniques dès la naissance oriente les mères vers le lait industriel, même lorsqu’il n’est pas indispensable».