Menu
Search
Vendredi 17 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 17 Mai 2024
Menu
Search

Recrudescence des cas de bronchiolite : ce que doivent savoir les parents

Comme chaque année, le personnel soignant dans les services de pédiatrie et de néonatologie est débordé durant cette période à cause de l’afflux de jeunes patients atteints de bronchiolite sévère. Les professionnels de la santé estiment que le pic des infections est atteint en ce mois de janvier et invitent les parents à rester vigilants.

Les cas de bronchiolite explosent en hiver. Chaque année, de nombreux enfants de moins de trois ans sont touchés par cette maladie des petites bronches, généralement provoquée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Les professionnels de la santé assurent que le nombre de nourrissons atteints de bronchiolite est très important.



«Comme chaque année durant cette période, il y a une recrudescence des infections respiratoires, notamment chez les enfants et les nourrissons. D’ailleurs, les services de pédiatrie sont débordés, ces dernières semaines, à cause des nombreux cas de bronchiolite sévères. Plusieurs bébés de moins de trois mois développent des formes graves de la maladie, surtout lorsque les parents tardent à consulter. Dans ces cas, nous sommes généralement obligés de les hospitaliser en réanimation», déclare au «Matin» Dr Moulay Saïd Afif, pédiatre. Ce dernier insiste sur l’importance de consulter dès l’apparition des premiers signes comme l’écoulement nasal, de la fièvre et une petite toux. «Il faut consulter le plus tôt possible pour adapter la prise en charge en cas d'aggravation. La toux, qui peut être légère au début, peut devenir ensuite très importante et s’accompagner d’une respiration sifflante, ce qui peut empêcher le bébé de respirer et de s’alimenter», relève-t-il.

Contactée par nos soins, Pre Amina Barakat, Chef de service de médecine néonatale à l’Hôpital d’enfants de Rabat, affirme que le pic des infections à la bronchiolite est atteint en ce début d’année 2024. «Nous avons constaté une recrudescence des cas de bronchiolite dès le début de la saison froide, vers la fin du mois de novembre. Le pic des contaminations a été atteint en ce mois de janvier. Et malheureusement, cette année, nous recevons à l’hôpital énormément de formes sévères, en particulier chez les tout-petits, âgés de moins de 3 mois», souligne Pre Barakat. «Parmi les patients hospitalisés figurent, souvent, les patients à haut risque de bronchiolite sévère qui ont déjà été hospitalisés en réanimation néonatale pendant de longs jours, à savoir les ex-prématurés, les nouveau-nés qui sont nés avec un faible poids de naissance ou ceux qui sont atteints de dysplasie broncho-pulmonaire...», ajoute-t-elle.

Pre Barakat indique, par ailleurs, qu’il n’est pas facile de faire face à l’épidémie de bronchiolite en hiver. Le personnel soignant dans les services de pédiatrie et de néonatologie est souvent débordé par l’afflux de jeunes patients aux urgences qui tournent à plein régime. Une bonne organisation s’impose pour bien gérer la situation. «Nous avons adopté depuis de longues années un “Plan Bronchiolite” à l'Hôpital d'enfants de Rabat. Celui-ci consiste à organiser les circuits d’hospitalisation, à ajouter des lits supplémentaires pour pouvoir gérer les flux des patients, mais également à travailler en collaboration avec les autres structures de la région pour que tout le monde soit impliqué dans la gestion des cas», explique le médecin.

Pour éviter les infections à la bronchiolite, notre interlocutrice insiste sur l’importance de la prévention et recommande aux parents de respecter les mesures d’hygiène lorsqu’ils sont en contact avec leurs petits. «La bronchiolite est une pathologie qui se transmet très facilement. Il est donc très important de veiller au lavage des mains et lorsqu'on est enrhumé, porter des bavettes pour ne pas contaminer les tout petits. Il faut aussi veiller à ce que les jeunes enfants malades ne soient pas en contact avec les jeunes nourrissons. Plusieurs d’entre eux sont contaminés de cette façon», alerte-t-elle. Et d’ajouter qu’«il est fortement conseillé de ne pas arrêter l’allaitement maternel quand un nourrisson est contaminé. Cela va permettre de l'hydrater et lui apporter les anticorps maternels dont il a besoin pour l’aider à guérir».
Lisez nos e-Papers