On le savait, la crise de l'eau potable devient de plus en plus menaçante notamment au niveau de la région de Casablanca-Settat. Beaucoup d'alertes sont données par les autorités pour sensibiliser les citoyens à l'urgence d'économiser l'eau. Plusieurs mesures sont également prises pour rationaliser les usages de l'eau. Pourtant, les impacts sont là et les risques grandissent au fil des semaines. Des vidéos ont même circulé ces derniers jours montrant des vendeurs ambulants d'eau potable dans les rues de Settat. Autre information confirmée par de nombreux habitants de Casablanca : l'eau du robinet a soudainement un goût salé au niveau de plusieurs quartiers de la capitale économique. A ce jour, le délégataire de distribution d'eau potable dans la ville ne s'est pas prononcé, mais les inquiétudes augmentent chez les casablancais.
Ils veulent comprendre les raisons derrières la salinité de l'eau du robinet et leurs questionnements vont encore plus loin : l'eau de mer a-t-elle été mélangée à l'eau potable par erreur ? Est-ce une contamination parasitaire ? Avons-nous commencé à boire de l'eau de mer ? Est-ce dangereux pour la santé ?... Des sources bien informées confirment par ailleurs que ce problème de salinité d'eau est directement lié à la pénurie. Selon ces sources, la partie sud de Casablanca est particulièrement touchée par ce problème. Il faut savoir que ces quartiers sont alimentées via le principal barrage du bassin Oum Errabiî, qui est Al Massira. Ce dernier enregistre actuellement le taux de remplissage le plus bas depuis sa mise en service qui de -1%. Pour assurer l'alimentation en eau potable de la zone Sud du Grand Casablanca à partir du bassin de Bouregreg, un projet complémentaire est mis sur les rails afin de renforcer l’acheminement de l’eau potable notamment vers Errahma, Dar Bouazza et Ouled Azzouz. C'est donc ce changement de connexion qui aurait causé des perturbations dans le circuit d'approvisionnement. A en croire nos sources, ce niveau de salinité reste inférieur au celui fixé par les normes en vigueur en la matière. Et de confirmer que des mesures ont été immédiatement prises pour résoudre le problème à l'origine.
Pour comprendre davantage ces risques, Le Matin a contacté Fouad Amraoui, expert en hydrogéologie, qui a fourni des explications sur ce phénomène de salinité. Il a ainsi confirmé que le problème est directement lié au stress hydrique qui menace le Maroc depuis maintenant près de 6 ans. Il a dans ce sens expliqué que la sécheresse réduit l'apport en eau de pluie, ce qui affecte la qualité de l'eau. La baisse des réserves des barrages et les prises d'eau plus profondes entraînent également une détérioration de la qualité de l'eau puisée, ajoute-t-il.
M. Amraoui a fait également savoir que l'eau qui dessert Casablanca provient de différentes sources. Il y a quelques années, environ 40% de l'eau potable de la partie sud provenait de l'Oued Oum Errabi3, tandis que 60% du nord était alimenté par Bouregreg. Cependant, le barrage d'El Massira étant actuellement vide, des efforts ont été faits en 2023 pour connecter la partie sud avec la partie nord. Malgré cela, certains quartiers de Casablanca et certaines périphéries continuent de recevoir de l'eau salée en raison de leur dépendance à des sources d'eau actuellement vides.
L'expert a par ailleurs rassuré que des efforts sont en cours pour remédier à cette situation. "En principe, l'eau distribuée doit répondre aux normes de potabilité, même si elle est légèrement salée. Pour les foyers équipés d'adoucisseurs, le goût salé peut être atténué. Pour les autres usages domestiques, l'eau du robinet reste utilisable", explique l'expert.
La situation à Casablanca est un rappel de l'importance de la gestion durable des ressources en eau, particulièrement en période de sécheresse. Les autorités et les experts continuent de travailler pour assurer un approvisionnement en eau potable de qualité à tous les habitants.
Ils veulent comprendre les raisons derrières la salinité de l'eau du robinet et leurs questionnements vont encore plus loin : l'eau de mer a-t-elle été mélangée à l'eau potable par erreur ? Est-ce une contamination parasitaire ? Avons-nous commencé à boire de l'eau de mer ? Est-ce dangereux pour la santé ?... Des sources bien informées confirment par ailleurs que ce problème de salinité d'eau est directement lié à la pénurie. Selon ces sources, la partie sud de Casablanca est particulièrement touchée par ce problème. Il faut savoir que ces quartiers sont alimentées via le principal barrage du bassin Oum Errabiî, qui est Al Massira. Ce dernier enregistre actuellement le taux de remplissage le plus bas depuis sa mise en service qui de -1%. Pour assurer l'alimentation en eau potable de la zone Sud du Grand Casablanca à partir du bassin de Bouregreg, un projet complémentaire est mis sur les rails afin de renforcer l’acheminement de l’eau potable notamment vers Errahma, Dar Bouazza et Ouled Azzouz. C'est donc ce changement de connexion qui aurait causé des perturbations dans le circuit d'approvisionnement. A en croire nos sources, ce niveau de salinité reste inférieur au celui fixé par les normes en vigueur en la matière. Et de confirmer que des mesures ont été immédiatement prises pour résoudre le problème à l'origine.
Pour comprendre davantage ces risques, Le Matin a contacté Fouad Amraoui, expert en hydrogéologie, qui a fourni des explications sur ce phénomène de salinité. Il a ainsi confirmé que le problème est directement lié au stress hydrique qui menace le Maroc depuis maintenant près de 6 ans. Il a dans ce sens expliqué que la sécheresse réduit l'apport en eau de pluie, ce qui affecte la qualité de l'eau. La baisse des réserves des barrages et les prises d'eau plus profondes entraînent également une détérioration de la qualité de l'eau puisée, ajoute-t-il.
M. Amraoui a fait également savoir que l'eau qui dessert Casablanca provient de différentes sources. Il y a quelques années, environ 40% de l'eau potable de la partie sud provenait de l'Oued Oum Errabi3, tandis que 60% du nord était alimenté par Bouregreg. Cependant, le barrage d'El Massira étant actuellement vide, des efforts ont été faits en 2023 pour connecter la partie sud avec la partie nord. Malgré cela, certains quartiers de Casablanca et certaines périphéries continuent de recevoir de l'eau salée en raison de leur dépendance à des sources d'eau actuellement vides.
L'expert a par ailleurs rassuré que des efforts sont en cours pour remédier à cette situation. "En principe, l'eau distribuée doit répondre aux normes de potabilité, même si elle est légèrement salée. Pour les foyers équipés d'adoucisseurs, le goût salé peut être atténué. Pour les autres usages domestiques, l'eau du robinet reste utilisable", explique l'expert.
La situation à Casablanca est un rappel de l'importance de la gestion durable des ressources en eau, particulièrement en période de sécheresse. Les autorités et les experts continuent de travailler pour assurer un approvisionnement en eau potable de qualité à tous les habitants.