Le Maroc, reconnu pour sa biodiversité reptilienne exceptionnelle, fait face à une menace croissante du commerce illégal des serpents. La semaine dernière, les services de la Sûreté nationale et de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) ont intercepté un important lot de reptiles, dont plusieurs serpents, à l’Aéroport Marrakech-Menara, détenus par un voyageur originaire d’Indonésie en partance du Maroc.
Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre des efforts de l’ANEF visant la protection de la faune sauvage marocaine, confirme l’ampleur du phénomène du commerce illégal de ces animaux. Contacté par nos soins, l’ANEF affirme qu’au cours des deux dernières décennies, le commerce illégal des reptiles, et en particulier des serpents, a pris une ampleur préoccupante à l’échelle internationale et nationale. «Le Maroc abrite environ 103 espèces de reptiles, dont 30% sont endémiques, ce qui en fait l’un des pays les plus riches en herpétofaune au niveau du Bassin méditerranéen. Les serpents, avec environ 26 espèces confirmées à l’échelle nationale, jouent un rôle important dans l’équilibre écologique de la région. Cependant, la demande croissante pour ces espèces a entraîné une pression sans précédent sur les populations de reptiles», indique l’Agence. Celle-ci explique également que ces reptiles sont convoités pour de nombreuses raisons : soit pour les adopter en tant qu’animaux de compagnie, soit pour des besoins de médecine traditionnelle ou de sorcellerie, ou encore pour des activités de spectacle.
Parmi les espèces de serpents les plus convoitées figurent le Cobra noir du Maroc (Naja haje legionis), une sous espèce endémique du Maroc, et la vipère heurtante (Bitis arietans) présente dans le Sahara et qui a disparu apparemment dans la vallée de Souss. «Leur venimosité distinctive et leur apparence en font des proies prisées par les trafiquants, en particulier les charmeurs de serpents. À l’échelle internationale, les espèces désertiques, notamment la vipère à corne, sont également fortement recherchées pour l’élevage par les terrariophiles. Cette demande internationale accentue la pression sur ces espèces déjà vulnérables», indique l’ANEF. Le commerce illégal de serpents, comme tout commerce illégal de la faune sauvage, est une menace importante à laquelle le Maroc fait face. C’est une pratique qui porte atteinte à la biodiversité et met en péril l’équilibre délicat des écosystèmes locaux. «Le premier impact direct de ce commerce illégal réside dans le déclin des populations sauvages. La collecte excessive et non réglementée des serpents menace la survie de nombreuses espèces, particulièrement celles déjà classées comme menacées», développe l’Agence. Et d’ajouter que «la disparition ou la diminution des populations de serpents engendre un déséquilibre écologique significatif. Les serpents jouent un rôle crucial dans la régulation des populations de proies, notamment les rongeurs. Leur absence peut conduire à une surpopulation de ces proies, engendrant des perturbations écologiques et des répercussions économiques importantes».
«Aussi, le trafic illégal de serpents implique fréquemment la manipulation, le transport et la vente de ces animaux, accroissant ainsi le risque de morsures potentiellement mortelles, spécialement en contact avec des espèces venimeuses».
L’Agence souligne, par ailleurs, qu’au-delà des risques physiques, les conditions inhumaines auxquelles les serpents sont souvent soumis pendant le trafic illégal peuvent entraîner des traumatismes psychologiques chez les personnes impliquées dans ces activités et chez ceux qui en sont témoins.
Parallèlement, l’ANEF lance des campagnes éducatives périodiquement pour sensibiliser le public, les communautés locales et les voyageurs aux conséquences néfastes du commerce illégal des reptiles sur la biodiversité et la conservation. Cette sensibilisation vise à encourager une participation active à la préservation de la faune sauvage.
Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre des efforts de l’ANEF visant la protection de la faune sauvage marocaine, confirme l’ampleur du phénomène du commerce illégal de ces animaux. Contacté par nos soins, l’ANEF affirme qu’au cours des deux dernières décennies, le commerce illégal des reptiles, et en particulier des serpents, a pris une ampleur préoccupante à l’échelle internationale et nationale. «Le Maroc abrite environ 103 espèces de reptiles, dont 30% sont endémiques, ce qui en fait l’un des pays les plus riches en herpétofaune au niveau du Bassin méditerranéen. Les serpents, avec environ 26 espèces confirmées à l’échelle nationale, jouent un rôle important dans l’équilibre écologique de la région. Cependant, la demande croissante pour ces espèces a entraîné une pression sans précédent sur les populations de reptiles», indique l’Agence. Celle-ci explique également que ces reptiles sont convoités pour de nombreuses raisons : soit pour les adopter en tant qu’animaux de compagnie, soit pour des besoins de médecine traditionnelle ou de sorcellerie, ou encore pour des activités de spectacle.
Environ 7.000 spécimens au Maroc dans le viseur des trafiquants
L’ANEF rappelle, par ailleurs, que selon des études menées en 2016 par des scientifiques marocains et internationaux, le marché illicite des reptiles au niveau national est estimé à environ 7.000 spécimens. «Le prélèvement par les charmeurs de serpents, appelés communément «Aissaoua», est la principale pratique menaçant les populations sauvages. S’ajoute à cela la demande internationale sur certaines espèces spécifiques au niveau des pays asiatiques pour la médecine traditionnelle et au niveau de l’union européenne et des États-Unis, principalement en tant qu’animaux de compagnie», nous précise l’Agence.Parmi les espèces de serpents les plus convoitées figurent le Cobra noir du Maroc (Naja haje legionis), une sous espèce endémique du Maroc, et la vipère heurtante (Bitis arietans) présente dans le Sahara et qui a disparu apparemment dans la vallée de Souss. «Leur venimosité distinctive et leur apparence en font des proies prisées par les trafiquants, en particulier les charmeurs de serpents. À l’échelle internationale, les espèces désertiques, notamment la vipère à corne, sont également fortement recherchées pour l’élevage par les terrariophiles. Cette demande internationale accentue la pression sur ces espèces déjà vulnérables», indique l’ANEF. Le commerce illégal de serpents, comme tout commerce illégal de la faune sauvage, est une menace importante à laquelle le Maroc fait face. C’est une pratique qui porte atteinte à la biodiversité et met en péril l’équilibre délicat des écosystèmes locaux. «Le premier impact direct de ce commerce illégal réside dans le déclin des populations sauvages. La collecte excessive et non réglementée des serpents menace la survie de nombreuses espèces, particulièrement celles déjà classées comme menacées», développe l’Agence. Et d’ajouter que «la disparition ou la diminution des populations de serpents engendre un déséquilibre écologique significatif. Les serpents jouent un rôle crucial dans la régulation des populations de proies, notamment les rongeurs. Leur absence peut conduire à une surpopulation de ces proies, engendrant des perturbations écologiques et des répercussions économiques importantes».
Des risques significatifs pour la santé publique
Il est important de noter aussi que le commerce illégal de serpents, en plus de menacer la biodiversité et les écosystèmes, présente des risques significatifs pour la santé publique. «Certains serpents peuvent être porteurs de maladies zoonotiques, des infections transmissibles de l’animal à l’Homme. Le contact direct ou indirect avec des serpents porteurs de pathogènes peut conduire à des infections chez les personnes. La salmonellose, l’une des zoonoses les plus courantes transmises par les reptiles, représente un risque majeur», alerte l’ANEF.«Aussi, le trafic illégal de serpents implique fréquemment la manipulation, le transport et la vente de ces animaux, accroissant ainsi le risque de morsures potentiellement mortelles, spécialement en contact avec des espèces venimeuses».
L’Agence souligne, par ailleurs, qu’au-delà des risques physiques, les conditions inhumaines auxquelles les serpents sont souvent soumis pendant le trafic illégal peuvent entraîner des traumatismes psychologiques chez les personnes impliquées dans ces activités et chez ceux qui en sont témoins.
La stratégie de l’ANEF pour lutter contre le trafic illégal de serpents
L’ANEF intensifie ses efforts pour contrer le commerce illégal des reptiles, une menace croissante pour la biodiversité nationale. Dans cette optique, plusieurs mesures sont entreprises. Il s’agit, entre autres, du renforcement de la mise en œuvre de la loi 29-05, qui régit la protection des espèces de la flore et de la faune sauvages et le contrôle de leur commerce, constitue la pierre angulaire de cette initiative. Cela inclut la régulation du prélèvement, de la détention, de la vente, du transport et de l’importation/exportation des reptiles, en particulier ceux qui sont protégés ou en danger. Des programmes de formation spécialisée sont déployés pour améliorer la détection, l’identification et la gestion efficace des cas de trafic illégal de reptiles. Au niveau national, l’ANEF établit une collaboration étroite entre différentes autorités, notamment la douane, la Sûreté nationale et la Gendarmerie Royale, pour une efficacité des interventions sur le terrain. À l’échelle internationale, le Maroc assure la coopération avec d’autres pays et organisations internationales pour lutter contre le trafic transfrontalier des reptiles. Un échange d’informations accru et une coordination des efforts au niveau mondial ou régional sont essentiels pour une lutte efficace contre ce fléau.Parallèlement, l’ANEF lance des campagnes éducatives périodiquement pour sensibiliser le public, les communautés locales et les voyageurs aux conséquences néfastes du commerce illégal des reptiles sur la biodiversité et la conservation. Cette sensibilisation vise à encourager une participation active à la préservation de la faune sauvage.