Tout a commencé lorsque le Souverain, dans son discours de novembre 2005, a jeté les bases d'une «solution politique qui confère à nos provinces du sud une autonomie permettant à leurs populations de gérer leurs propres affaires régionales dans le cadre de la souveraineté du Royaume». Ce fut à l'occasion du 33e anniversaire de la Marche Verte avec toute la charge symbolique et historique qu'un tel événement charrie. Il fallait faire preuve de courage politique à travers une nouvelle démarche qui coupe court avec les va-et-vient sans résultat et pousse vers une solution définitive d'un conflit qui n'a que trop duré.
Le projet d'autonomie n'est pas un diktat. Il a fait l'objet d'une large concertation avec les partis politiques et la population, surtout avec les citoyens sahraouis à travers le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas). Sur ce point précis, le discours royal de Laâyoune en mars 2006 a été l'occasion d'appeler ces derniers à engager une réflexion sur le contenu de la proposition d'autonomie. Représentatif de la population du sud, le Corcas a joué un rôle de premier plan en faisant valoir les vraies opinions des Sahraouis face aux élucubrations d'une minorité «se reconnaissant» dans le polisario.
Forte donc de l'adhésion populaire et de celle des instances représentatives du pays, la proposition marocaine a été soumise au secrétaire général des Nations Unies en avril 2007.
D'entrée de jeu, le texte en question a rappelé que depuis 2004, le Conseil de sécurité n'a eu de cesse d'appeler les parties et les Etats de la région à continuer de coopérer pleinement avec l'ONU pour mettre fin à l'impasse et progresser vers une solution politique. Depuis cette date, le Maroc a compris que seule la voie de l'échange constructif touchant au fond de la problématique est susceptible de mettre fin au conflit, message que les parties prenantes au dossier, hormis le Maroc, n'ont su prendre au sérieux et faire valoir pour se rapprocher de la solution. Le 30 avril dernier, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1754 qui appelle à des pourparlers directs excluant toute position rigide de part et d'autre. Le Maroc y a souscrit avec toute la bonne foi qu'une telle démarche requiert. Moins de deux mois après, les négociateurs marocains se sont rendus à New York, les 18 et 19 juin, pour un premier round de pourparlers avec le polisario, au domaine de Green tree à Manhasset, en présence de l'Algérie et de la Mauritanie en tant que pays concernés par le différend.
Cette première rencontre a été celle de la prise de contact par excellence, puisqu'elle n'a donné lieu à aucun engagement concret de part et d'autre. Il fallait attendre un deuxième round, les 10 et 11 août dernier au même lieu, pour que les positions se clarifient, à l'avantage du Maroc bien entendu. Car, dans les deux rendez-vous, les membres de la délégation marocaine se sont distingués par le sérieux de leur démarche, confiants quant à l'importance de leur copie. Mais, également, grâce à un large soutien à l'international.
Les échanges durant la deuxième rencontre ont montré le gap qui existe entre un polisario qui ressasse les mêmes thèses révolues et un Maroc dont la souveraineté ne l'a pas exempté pour autant d'offrir une réelle perspective de règlement. Cette situation n'a pas manqué de déteindre sur le comportement de la délégation polisarienne, constaté par Le Matin à Manhasset. A l'entrée du domaine de Greentree, Brahim Ghali, représentant du polisario à Madrid et Bachir Seghayer alternaient les déclarations à la presse en pleins pourparlers, alors que la partie marocaine se préservait bien de cette tentative d'intox.
L'attitude polisarienne trahissait, selon les observateurs, un sentiment de malaise et de peur d'entrer dans le fond du sujet par manque de préparation. Par contre, le Royaume nourrissait l'espoir de passer outre les échanges formels pour discuter avec son vis-à-vis les détails de la proposition d'autonomie sur des thématiques comme la justice, la fiscalité, l'enseignement, la sécurité, etc. Le dernier coup assené au polisario est la résolution 1783, adoptée récemment par le Conseil de sécurité et qui reconnaît clairement les efforts du Maroc et appelle les deux parties à prendre en considération les évolutions survenues depuis 2006.
Il s'agit principalement de la proposition d'autonomie qui s'érige en unique base valable de discussions. Au troisième round, prévu du 7 au 9 janvier toujours à Manhasset, le Maroc ira donc conforté dans son choix pour une solution politique, basée sur un statut concret et bien ficelé au profit de ses provinces du sud.
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Et cela ne peut être que dans le cadre d'une solution mutuellement acceptable, ajoute-t-il. Le ministre a, par ailleurs, reconnu l'influence que l'Algérie peut avoir sur le polisario.
Un sentiment partagé par Khalihenna Ould Rachid, président du Corcas, lors de sa deuxième session ordinaire tenue à Smara. Ce responsable a douté que les chefs de file du polisario puissent un jour avoir les coudées franches pour prendre des décisions auxquelles ils croient au tréfonds d'eux-mêmes.
Le projet d'autonomie n'est pas un diktat. Il a fait l'objet d'une large concertation avec les partis politiques et la population, surtout avec les citoyens sahraouis à travers le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas). Sur ce point précis, le discours royal de Laâyoune en mars 2006 a été l'occasion d'appeler ces derniers à engager une réflexion sur le contenu de la proposition d'autonomie. Représentatif de la population du sud, le Corcas a joué un rôle de premier plan en faisant valoir les vraies opinions des Sahraouis face aux élucubrations d'une minorité «se reconnaissant» dans le polisario.
Forte donc de l'adhésion populaire et de celle des instances représentatives du pays, la proposition marocaine a été soumise au secrétaire général des Nations Unies en avril 2007.
D'entrée de jeu, le texte en question a rappelé que depuis 2004, le Conseil de sécurité n'a eu de cesse d'appeler les parties et les Etats de la région à continuer de coopérer pleinement avec l'ONU pour mettre fin à l'impasse et progresser vers une solution politique. Depuis cette date, le Maroc a compris que seule la voie de l'échange constructif touchant au fond de la problématique est susceptible de mettre fin au conflit, message que les parties prenantes au dossier, hormis le Maroc, n'ont su prendre au sérieux et faire valoir pour se rapprocher de la solution. Le 30 avril dernier, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1754 qui appelle à des pourparlers directs excluant toute position rigide de part et d'autre. Le Maroc y a souscrit avec toute la bonne foi qu'une telle démarche requiert. Moins de deux mois après, les négociateurs marocains se sont rendus à New York, les 18 et 19 juin, pour un premier round de pourparlers avec le polisario, au domaine de Green tree à Manhasset, en présence de l'Algérie et de la Mauritanie en tant que pays concernés par le différend.
Cette première rencontre a été celle de la prise de contact par excellence, puisqu'elle n'a donné lieu à aucun engagement concret de part et d'autre. Il fallait attendre un deuxième round, les 10 et 11 août dernier au même lieu, pour que les positions se clarifient, à l'avantage du Maroc bien entendu. Car, dans les deux rendez-vous, les membres de la délégation marocaine se sont distingués par le sérieux de leur démarche, confiants quant à l'importance de leur copie. Mais, également, grâce à un large soutien à l'international.
Les échanges durant la deuxième rencontre ont montré le gap qui existe entre un polisario qui ressasse les mêmes thèses révolues et un Maroc dont la souveraineté ne l'a pas exempté pour autant d'offrir une réelle perspective de règlement. Cette situation n'a pas manqué de déteindre sur le comportement de la délégation polisarienne, constaté par Le Matin à Manhasset. A l'entrée du domaine de Greentree, Brahim Ghali, représentant du polisario à Madrid et Bachir Seghayer alternaient les déclarations à la presse en pleins pourparlers, alors que la partie marocaine se préservait bien de cette tentative d'intox.
L'attitude polisarienne trahissait, selon les observateurs, un sentiment de malaise et de peur d'entrer dans le fond du sujet par manque de préparation. Par contre, le Royaume nourrissait l'espoir de passer outre les échanges formels pour discuter avec son vis-à-vis les détails de la proposition d'autonomie sur des thématiques comme la justice, la fiscalité, l'enseignement, la sécurité, etc. Le dernier coup assené au polisario est la résolution 1783, adoptée récemment par le Conseil de sécurité et qui reconnaît clairement les efforts du Maroc et appelle les deux parties à prendre en considération les évolutions survenues depuis 2006.
Il s'agit principalement de la proposition d'autonomie qui s'érige en unique base valable de discussions. Au troisième round, prévu du 7 au 9 janvier toujours à Manhasset, le Maroc ira donc conforté dans son choix pour une solution politique, basée sur un statut concret et bien ficelé au profit de ses provinces du sud.
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Le polisario, otage…
Lors d'un entretien accordé au Matin à Manhasset par Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, ce dernier a indiqué que le polisario considère que la proposition marocaine est une option parmi d'autres. Certes, la direction du «front» reconnaît la consistance de l'autonomie, mais ne se gêne guère pour le cacher aux populations séquestrées de Tindouf pour garder une pseudo-légitimité parmi elles. Or, la proposition marocaine, a souligné Benmoussa est un tout, c'est un «package». Elle comporte un certain nombre de mesures particulières en termes de compétence et d'institutions, mais en même temps, elle définit les mécanismes pour l'autodétermination.Et cela ne peut être que dans le cadre d'une solution mutuellement acceptable, ajoute-t-il. Le ministre a, par ailleurs, reconnu l'influence que l'Algérie peut avoir sur le polisario.
Un sentiment partagé par Khalihenna Ould Rachid, président du Corcas, lors de sa deuxième session ordinaire tenue à Smara. Ce responsable a douté que les chefs de file du polisario puissent un jour avoir les coudées franches pour prendre des décisions auxquelles ils croient au tréfonds d'eux-mêmes.
