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Des perdants de poids et des gagnants, illustres inconnus

Les partis ont joué la même partition qu'en 2002 devant un électorat qui les a surpris

Dans les circonscriptions dites de la mort, la plupart des partis politiques ont présenté leurs fers de lance. La bataille électorale y a été plus rude qu

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A Fès nord, l'Istiqlal, bien implanté face à la discipline de fer du PJD, a décroché haut la main 2 sièges sur quatre. Pour le PI, Hamid Chabat, maire de la ville, a été classé premier, suivi du deuxième de sa liste en la personne de Mohamed Haddad.

C'est seulement en troisième position que l'on retrouve Lahcen Daoudi, membre du secrétariat général du PJD. Quant au quatrième siège, il est revenu au PPS Abdelhamid El Mernissi qui, durant la campagne, n'a pas ménagé son rival istiqlalien H. Chabat.

Dans cette circonscription, la confrontation entre Chabat et Daoudi a ravi la vedette. Mais, malgré tous les moyens utilisés par le candidat PJD et sa grande capacité à convaincre, il n'a pu avoir raison d'un Chabat qui connaît sa ville comme sa poche.

Même configuration à Salé-Médina où le maire Driss Sentissi donnait la réplique à Abdelilah Benkirane, président du conseil national du PJD et Noureddine Lazrak, député sortant choisi pour conduire la liste du RNI. Finalement, les partis ont joué la même partition que celle du 27 septembre 2002 en misant sur les mêmes têtes d'affiches.
Rappelons que les trois ont ceci de commun : ils ont vu leur élection en 2002 contestée par le Conseil constitutionnel avant d'être reconnue le 24 septembre 2004.

Encore une fois, comme s'ils s'étaient donné rendez-vous au Parlement, les trois passent accompagnés cette fois-ci d'un deuxième de la liste du PJD en la personne de Mohamed Zouitene. Quant à l'Istiqlal qui a placé Ahmed Aouad et l'USFP avec l'homme d'affaire Abdelhay Bessa, la défaite dans cette circonscription est sans appel, à plus forte raison que les deux partis ont voulu faire oublier la déroute de 2002.

A Rabat comptant deux circonscriptions, le parti de la Lampe a fait bon score. Sur 7 sièges, il en a décroché 3, deux à Mouhet et un à Chellah. Il a été classé premier et deuxième à Mouhet avec Mohamed Reda Benkhaldoun, responsable des relations extérieures du parti et Abdessamad Abouzahir. Ils sont suivis par Abdelkader Tattou du MP et Latifa Jbabdi de l'USFP.

Toutefois, c'est à Chellah où le spectacle est plus captivant. Le maire de la ville Omar El Bahraoui (MP) a bien tiré son épingle du jeu face au redoutable Driss Lachgar (USFP) et l'ambitieux Abdelkrim Benatiq (Parti travailliste) qui ont raté le coche, victime encore une fois de l'éclatement de la famille socialiste. C'est en fin de compte un autre PJD, Abdellah Baha, président du groupe parlementaire qui s'est classé deuxième, suivi de Faouzi Chaâbi, fils de l'homme d'affaires Miloud Chaâbi et président de l'arrondissement Youssoufia-Soussi, sous étiquette PPS.

Une autre circonscription difficile aura été celle de Skhirat-Témara où le ministre de la Communication Nabil Benabdellah a fait piètre prestation en perdant un siège précieux pour son parti, surtout face au président PJD du conseil communal de la ville, Rejdali Moh qui a gagné son siège. Pourtant, la surprise est venue d'ailleurs. C'est Brahim Chkili du parti Al Ahd qui a eu la première place, suivi de Rachid Essajide du PED.

Quant à l'USFP, dont les conseillers ne portaient pas M. Redjali dans leurs cœurs, il a encore une fois été victime de ses mauvais choix. En imposant Aissa Ourdighi leader du PSD, aujourd'hui fondu dans l'USFP, comme tête de liste à Témara à la place de Mohamed Guennoune ou Ahmed Rih, il a suscité le courroux de ses militants dans la ville. Le résultat se passe de tout commentaire. L'USFP essuie un cinglant revers en reculant de premier à cinquième groupe à l'Hémicycle.

Le parti de Mohamed El Yazghi a gagné un seul siège à Casablanca dans la circonscription d'Anfa. Il s'agit de Mohamed El Mostafa Ibrahim, classé troisième après Yasmina Baddou, la secrétaire d'Etat à la Famille (PI) et Wadia Ben Abdellah (RNI). En quatrième position, l'on retrouve Abdelbari Ben Seddik du parti du Renaissance et de la Vertu (PRV), plutôt connu sous le nom de Zamzami. Ici, le PJD a raté le coche en s'alliant à Abderrahim Lahjouji dans sa campagne.
Ce dernier est l'un des grands perdants de ces élections, lui qui espérait se faire une place sous la coupole en profitant de l'aura du parti de la Lampe.
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Mœurs "politiques" changeantes à Marrakech

A Marrakech, les résultats ont démenti tous les pronostics. Dans la circonscription de Sidi Youssef Ben Ali, traditionnellement champ de bataille opposant l'Istiqlal, le PJD et l'USFP, les choses ont pris une autre tournure. C'est Najib Reffouch de l'UC, Mohamed Menebhi du MDS et Mohamed Ihouf du MP qui se sont partagé les trois sièges. Même scénario à Guéliz Annakhil.

Cette circonscription a toujours été considérée comme le fief de l'Istiqlal à travers M'hamed El Khalifa. Toutefois, ce sont le MP, le FFD et l'UC qui se sont imposés contre toute attente. Quant au PJD, il n'a gagné aucun siège dans les trois circonscriptions que compte la ville ocre.

Sans oublier que l'homme du verbe, Abderrafiaâ Al Jawahiri, membre du BP de l'USFP, a été battu à plate couture dans cette ville qu'il chérissait. Faut-il toujours se méfier des mœurs politiques changeantes des Marrakechis ?
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