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Des réformes cardinales porteuses de changement

Accélération des réformes, assainissement du cadre macroéconomique et lancement de nouveaux chantiers vitaux. Cette dynamique a toujours été rappelée avec force et détermination dans les orientations royales.

Des réformes cardinales porteuses de changement
Les multiples réformes engagées par le Royaume au cours de ces dernières années s'inscrivent dans une vision ayant pour objectif de rendre le tissu productif national plus moderne, plus compétitif et capable de s'adapter aux exigences d'une économie mondiale de plus en plus concurrentielle. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la dynamique qui aura été enclenchée, de la manière la plus irréversible qui soit, a permis de conforter le processus de modernisation et de développement que connaît notre pays depuis quelques années. Tant et si bien que la texture économique aura été émaillée par d'indéniables performances macroéconomiques. Avec des équilibres fondamentaux préservés, la croissance a été relativement vigoureuse. Le chômage a baissé de manière significative et l'inflation est restée contenue. Tout cela pour dire, en définitive, que l'économie nationale aura atteint, au fil des temps, un nouveau palier de croissance suscitant plus d'espérance. De telles percées allaient même être capitalisées, par l'entremise d'une dynamique de réforme soutenue.

Les orientations et les initiatives inscrites par Sa Majesté le Roi ont toujours rappelé avec force et détermination cet engagement. Depuis plus de dix années, en effet, l'accent aura toujours été mis sur la consolidation des acquis, l'accélération des réformes et le lancement de nouveaux chantiers vitaux. Soutien à l'initiative privée, une justice érigée en tant que levier fondamental pour le développement et la promotion de l'investissement, des actions volontaristes en matière d'éducation et de formation, ce sont là autant d'axes que l'on a tenu à privilégier pour assurer une meilleure adéquation avec les exigences de l'économie.
Moteur de la croissance économique et de la cohésion sociale, d'autres obligations d'un développement humain ont imposé la mise en place de mécanismes ciblant les zones et les secteurs d'activité à forte concentration de populations pauvres et ont interpellé leur participation, voire leur contribution. Dans ce cadre, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) s'est incontestablement avérée le chantier de règne et l'exemple type d'une vision stratégique porteuse de changement.

Au total, des démarches d'autant plus cardinales que les challenges qui se sont posés ont pu trouver, en partie, certaines réponses dans la performance économique et dans les efforts de promotion de l'investissement, d'appui à l'appareil productif, de valorisation du capital humain et de bonne gouvernance. On en convient, ce sont là des gages de progrès économique durable et de création d'emploi. Néanmoins, les récents défis sociaux et économiques importants qui sont posés, devaient appeler une autre génération de réformes pour optimiser le potentiel de croissance et, en filigrane, améliorer la compétitivité économique du pays. Voilà pourquoi 2008 allait être l'année du «tournant». Une nouvelle impulsion a été donnée à la conduite de réformes structurelles et sectorielles volontaristes, à l'assainissement du cadre macroéconomique et à l'amélioration de la capacité d'adaptation et de positionnement de l'économie nationale sur des créneaux porteurs.

C'est dans cette nouvelle logique que s'inscrit la politique sectorielle poursuivie par le Maroc. Une approche qui vise à accélérer le développement de secteurs stratégiques à l'instar de l'agriculture, des mines et de l'énergie et de secteurs porteurs comme l'automobile, l'aéronautique et les services à fortes valeurs ajoutées.

Aussi, et au-delà de la remise en perspective de l'importance de l'agriculture, le Plan Maroc Vert présente-t-il, à travers sa démarche intégrée et tenant compte de la question stratégique de la ressource hydrique, l'opportunité pour inverser la tendance et faire de ce secteur un des moteurs de l'économie, offrant au Maroc une chance historique d'un rééquilibrage important au regard de ses défis économiques et sociaux. Les orientations de Sa Majesté, dans son discours du 20 août 2008 à l'occasion du 55e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, ont rappelé cet engagement en recommandant la mise en œuvre de la réforme de l'agriculture pour qu'elle puisse répondre aux exigences de productivité et de compétitivité.

Désormais, l'accent est mis sur l'exploitation de marges de progrès et de valorisation des potentialités existantes afin de préserver les équilibres sociaux et économiques et d'accompagner la profonde mutation que connaît le système agroalimentaire mondial.

La question de l'énergie n'a pas été en reste.
Ainsi et en vue de desserrer les contraintes qui pèsent aussi bien sur la croissance économique que sur la compétitivité, il a été lancé, en 2008, un Plan national d'actions prioritaires (PNAP) pour le secteur, qui vise à répondre à la forte demande énergétique et en particulier électrique, à diversifier et à sécuriser les sources énergétiques (reconversion au charbon et renforcement du gaz naturel, développement des énergies renouvelables, encouragement de l'exploration pétrolière…) et à accroître l'efficacité énergétique dans le secteur.

Des approches de proximité

L'adoption du Code de protection du consommateur, l'application stricte de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence, en mettant en place le Conseil de la concurrence, l'installation de l'Instance centrale pour la prévention de la corruption et la réforme globale de la justice figurent également dans les orientations royales. L'objectif clairement affiché est de compléter l'éventail des outils de soutien social nécessaires pour renforcer le pouvoir d'achat des citoyens, contrôler les prix et combattre la corruption. Sur le plan social, l'amélioration des indicateurs de développement humain se devait d'être régie selon une approche intersectorielle de proximité pour mieux approcher les problématiques qui touchent le quotidien des populations défavorisées.
En effet, conformément aux orientations royales, toutes les politiques publiques se devaient d'être « stratégiquement vouées à l'élargissement de la classe moyenne, pour qu'elle soit le socle de l'édifice social, la base de la stabilité et un puissant catalyseur de la production et de la créativité ».

Accompagnement solidaire

Pour répondre aux enjeux stratégiques du secteur agricole, une vision stratégique de ce domaine à l'horizon 2015 a été mise en œuvre. Le Plan Maroc Vert vise la réalisation d'une croissance du secteur autour des filières compétitives, tout en garantissant un accompagnement solidaire des autres filières. Ces deux options majeures constituent les deux piliers de cette stratégie. Le premier consiste à développer 7 filières à hautes valeurs ajoutées/hautes productivités (agrumes, olives, maraîchages, horticulture, céréales, lait, aviculture et viande bovine) et ce, selon une approche transactionnelle autour de 700 à 900 projets concrets d'agrégation. Une approche d'agrégation a été accompagnée d'actions stratégiques visant à diminuer la pression sur la terre agricole à travers notamment la création d'emplois non agricoles pour recevoir les actifs en surnombre sur les exploitations. Cette dynamique est appelée à être couplée par une amélioration raisonnée de la mobilité foncière pour éviter le risque de développer de forts mouvements de concentration, de transferts massifs de terres et, partant, l'accentuation du phénomène de l'exode rural aux conséquences imprévisibles. Dans le cadre du second pilier, cette stratégie vise à accompagner solidairement la petite agriculture. L'objectif est de lutter contre la pauvreté et ce, à travers la mise en œuvre de 300 à 400 projets sociaux dans le cadre de 16 programmes régionaux incluant des projets de reconversion (des cultures céréalières, principalement, en olivier et amandier) et des projets de diversification (aviculture et tournesol).
A côté de ces deux piliers, des actions stratégiques, d'ordre transversal, seront mises en œuvre. Elles portent notamment sur la gestion accélérée du foncier public et collectif, la gestion rationnelle et durable de l'eau, l'adoption d'une stratégie offensive d'accès aux marchés étrangers, la modernisation de la distribution, le renforcement de l'interprofession...
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