Il s'agit d'une nouvelle vision stratégique qui conforte le rôle important que joue l'OFPPT dans le développement économique et social du pays. Par ailleurs, de nouvelles filières sont dans le pipe pour accompagner les stratégies sectorielles nationales. Zoom.
Le Matin : Où en est la préparation du contrat- programme ?
Larbi Bencheikh : Après avoir réalisé les objectifs du programme quinquennal 2002-2008, en mettant sur le marché de l'emploi plus de 400.000 jeunes formés, l'OFPPT a lancé un nouveau challenge visant la formation de plus d'un million de jeunes à l'horizon 2016. Il s'agit d'une nouvelle vision stratégique qui conforte le rôle important que joue l'OFPPT dans le développement économique et social du pays. Cette vision a été déclinée en un plan de développement dont les assises sont les différentes études sectorielles menées par l'OFPPT, les recommandations du Pacte national pour l'émergence industrielle, le contrat RH tourisme 2008-2012, le Plan Maroc vert, la Stratégie intégrée pour la logistique, le Plan de développement du secteur du transport, les besoins en RH du BTP, les contrats-programmes Etat/associations professionnelles, …. De plus, l'OFPPT a investi de nouveaux secteurs porteurs de croissance et d'emplois, particulièrement les énergies renouvelables, l'environnement, l'industrie pharmaceutique, les métiers de la ville… Pour son élaboration, nous avons entamé au préalable une large concertation avec la CGEM, les différentes fédérations et associations professionnelles, les différents départements ministériels... L'objectif de ce plan de développement, dont les grandes lignes ont été présentées lors de la dernière session de notre conseil d'administration, est d'accompagner l'essor économique et social de notre pays. C'est ce plan qui a servi de base à l'élaboration du contrat-programme Etat/OFPPT. Actuellement, ce contrat-programme est en cours de finalisation. Nous le soumettrons bientôt à un conseil d'administration extraordinaire.
Quelle est l'offre de l'OFPPT pour la rentrée 2010-2011 ?
Pour la rentrée 2010-2011, qui constitue d'ailleurs la 2e phase importante de notre plan de développement à l'horizon 2016, 250.000 stagiaires seront admis en formation, soit près de 14% de plus par rapport à 2009-2010, accueillis par un réseau porté à 310 établissements (contre 297 cette année).
Cette hausse est particulièrement significative dans des secteurs porteurs. Ainsi, les TIC bénéficient d'une attention particulière avec une hausse des effectifs de près de 34% passant de 18.000 à près de 24.250 stagiaires. L'offshoring, également, verra ses effectifs en hausse avec 9.530 stagiaires (+7%). Concernant le tourisme, l'offre de formation poursuit un rythme de progression conforme aux engagements de l'OFPPT dans le cadre du contrat RH 2008-2012, avec plus de 22.000 stagiaires, contre 20.600 en 2009-2010, et ce grâce à la mise en place d‘un dispositif de formation réparti sur tout le territoire national. Autre secteur où l'effort d'accroissement des effectifs demeure important, le BTP où l'offre de formation a été plus que doublée depuis 2008. Cette tendance s'est confirmée en 2010-2011, avec plus de 47.000 jeunes en formation ; soit une hausse de +14%, en conformité avec les résultats de l'étude des besoins menée en partenariat avec la FNBTP et les départements ministériels concernés. Le secteur du BTP représente désormais 19% de notre offre de formation.
Qu'en est-il des nouveaux établissements qui devront démarrer bientôt?
Les nouveaux établissements qui démarreront bientôt répondent à la triple exigence sur laquelle est basé le développement de l'offre de formation de l'OFPPT. D'abord, la dimension sectorielle pour accompagner les secteurs porteurs et développer la compétitivité des entreprises, avec le démarrage de l'ISTA BTP Errahma/Casablanca, le Complexe de formation aux techniques agricoles Bouknadel, tous les deux initiés en partenariat avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité, de l'Institut spécialisé du BTP Errachidia et de l'Institut de formation dans les métiers des TIC, l'offshoring et l'audiovisuel de Fès. Ensuite, la dimension « proximité », pour assurer un équilibre en termes d'offres de formation entre les différentes régions, est renforcée par la création de 7 établissements de formation (Lissasfa-Casablanca, Salé, Témara, Tamansourt, Fnideq, Sidi Ifni, Oujda) qui viennent en accompagnement des nouveaux pôles urbains. Enfin, la dimension sociale en faveur des populations à besoins spécifiques n'est pas en reste en 2010/2011, avec le démarrage du Centre mixte de formation professionnelle de Fès, fruit aussi du partenariat OFPPT-Fondation Mohammed V pour la solidarité.
Quels sont les nouveaux métiers qui seront lancés durant l'année 2010-2011? Qu'en est-il des métiers liés à l'énergie solaire?
Comme je l'ai précédemment déclaré, l'offre de formation pour l'année 2010/2011 répond en termes de profils aux besoins générés par les programmes structurants de l'économie tels que le PNEI, le Plan Maroc vert, la Stratégie logistique, Maroc Numeric 2013…
Les nouvelles filières sont lancées dans ces secteurs de pointe et ont essentiellement porté sur les métiers de la logistique, l'aéronautique, l'équipement automobile, les TIC…
Pour ce qui est de l'énergie solaire, secteur en devenir qui contribue à satisfaire les besoins croissants en énergie et qui crée le développement économique et social, tout en préservant l'environnement, l'OFPPT a déjà lancé ses premières réflexions pour déterminer les profils à former et des investigations sont entamées pour s'inspirer de l'expérience de pays avancés dans ce domaine; ce travail est mené en concertation avec le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et l'Environnement, l'Agence marocaine pour l'énergie solaire et l'Agence de développement des énergies renouvelables et l'Efficacité énergétique et l'ONE.
Les licences professionnelles prévues tardent encore. Expliquez-nous pourquoi ?
D'abord, sachez que dans les faits, nous dispensons déjà des formations de niveau supérieur à technicien spécialisé, à travers les formations qualifiantes (non diplômantes). Ce sont des formations spécifiquement dédiées aux jeunes ayant un niveau supérieur ou égal au bac+2.
Par ailleurs, l'OFPPT réclame, il est vrai, depuis longtemps, la mise en place dans ses établissements de diplômes bac+3. La création des licences professionnelles concrétisera d'ailleurs les recommandations de la Charte nationale de l'éducation et de la formation, qui prévoyait également l'instauration de passerelles entre l'OFPPT et l'enseignement supérieur. Cependant, rien n'est encore fait ! Nos plus brillants lauréats s'expatrient toujours pour suivre des études supérieures.
Et cela freine également notre ambition de doter les grands projets structurants des profils dont ils ont besoin, à travers des cursus bac+3. Nous initions déjà des opérations de partenariats avec les universités, mais nous attendons la révision du cadre juridique pour autoriser les établissements de formation professionnelle, à dispenser et à délivrer des diplômes de licences professionnelles.
Cette réforme est nécessaire et apportera, j'en suis convaincu, plus de dynamisme et d'adéquation à l'offre de la formation professionnelle au Maroc, tout en répondant aux ambitions de nos stagiaires.
Quel bilan faites-vous du partenariat avec le secteur privé pour une meilleure adéquation formation- emploi ?
Notre offre de formation, je tiens à le réitérer, est mise en place en étroite concertation avec les professionnels et leur participation est effective et directe dans le processus de formation.
Toutes les actions de formation réalisées sont conduites en partenariat étroit avec les fédérations et associations professionnelles.
Cette approche permet au dispositif de formation d'être proactif face aux besoins de son environnement économique et garantit la pertinence et la qualité de la formation. Cet esprit partenarial se manifeste, notamment à travers l'implication des professionnels depuis la définition des besoins, l'élaboration des programmes et la validation des acquis des stagiaires, jusqu'à la cogestion des établissements de formation.
Le Matin : Où en est la préparation du contrat- programme ?
Larbi Bencheikh : Après avoir réalisé les objectifs du programme quinquennal 2002-2008, en mettant sur le marché de l'emploi plus de 400.000 jeunes formés, l'OFPPT a lancé un nouveau challenge visant la formation de plus d'un million de jeunes à l'horizon 2016. Il s'agit d'une nouvelle vision stratégique qui conforte le rôle important que joue l'OFPPT dans le développement économique et social du pays. Cette vision a été déclinée en un plan de développement dont les assises sont les différentes études sectorielles menées par l'OFPPT, les recommandations du Pacte national pour l'émergence industrielle, le contrat RH tourisme 2008-2012, le Plan Maroc vert, la Stratégie intégrée pour la logistique, le Plan de développement du secteur du transport, les besoins en RH du BTP, les contrats-programmes Etat/associations professionnelles, …. De plus, l'OFPPT a investi de nouveaux secteurs porteurs de croissance et d'emplois, particulièrement les énergies renouvelables, l'environnement, l'industrie pharmaceutique, les métiers de la ville… Pour son élaboration, nous avons entamé au préalable une large concertation avec la CGEM, les différentes fédérations et associations professionnelles, les différents départements ministériels... L'objectif de ce plan de développement, dont les grandes lignes ont été présentées lors de la dernière session de notre conseil d'administration, est d'accompagner l'essor économique et social de notre pays. C'est ce plan qui a servi de base à l'élaboration du contrat-programme Etat/OFPPT. Actuellement, ce contrat-programme est en cours de finalisation. Nous le soumettrons bientôt à un conseil d'administration extraordinaire.
Quelle est l'offre de l'OFPPT pour la rentrée 2010-2011 ?
Pour la rentrée 2010-2011, qui constitue d'ailleurs la 2e phase importante de notre plan de développement à l'horizon 2016, 250.000 stagiaires seront admis en formation, soit près de 14% de plus par rapport à 2009-2010, accueillis par un réseau porté à 310 établissements (contre 297 cette année).
Cette hausse est particulièrement significative dans des secteurs porteurs. Ainsi, les TIC bénéficient d'une attention particulière avec une hausse des effectifs de près de 34% passant de 18.000 à près de 24.250 stagiaires. L'offshoring, également, verra ses effectifs en hausse avec 9.530 stagiaires (+7%). Concernant le tourisme, l'offre de formation poursuit un rythme de progression conforme aux engagements de l'OFPPT dans le cadre du contrat RH 2008-2012, avec plus de 22.000 stagiaires, contre 20.600 en 2009-2010, et ce grâce à la mise en place d‘un dispositif de formation réparti sur tout le territoire national. Autre secteur où l'effort d'accroissement des effectifs demeure important, le BTP où l'offre de formation a été plus que doublée depuis 2008. Cette tendance s'est confirmée en 2010-2011, avec plus de 47.000 jeunes en formation ; soit une hausse de +14%, en conformité avec les résultats de l'étude des besoins menée en partenariat avec la FNBTP et les départements ministériels concernés. Le secteur du BTP représente désormais 19% de notre offre de formation.
Qu'en est-il des nouveaux établissements qui devront démarrer bientôt?
Les nouveaux établissements qui démarreront bientôt répondent à la triple exigence sur laquelle est basé le développement de l'offre de formation de l'OFPPT. D'abord, la dimension sectorielle pour accompagner les secteurs porteurs et développer la compétitivité des entreprises, avec le démarrage de l'ISTA BTP Errahma/Casablanca, le Complexe de formation aux techniques agricoles Bouknadel, tous les deux initiés en partenariat avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité, de l'Institut spécialisé du BTP Errachidia et de l'Institut de formation dans les métiers des TIC, l'offshoring et l'audiovisuel de Fès. Ensuite, la dimension « proximité », pour assurer un équilibre en termes d'offres de formation entre les différentes régions, est renforcée par la création de 7 établissements de formation (Lissasfa-Casablanca, Salé, Témara, Tamansourt, Fnideq, Sidi Ifni, Oujda) qui viennent en accompagnement des nouveaux pôles urbains. Enfin, la dimension sociale en faveur des populations à besoins spécifiques n'est pas en reste en 2010/2011, avec le démarrage du Centre mixte de formation professionnelle de Fès, fruit aussi du partenariat OFPPT-Fondation Mohammed V pour la solidarité.
Quels sont les nouveaux métiers qui seront lancés durant l'année 2010-2011? Qu'en est-il des métiers liés à l'énergie solaire?
Comme je l'ai précédemment déclaré, l'offre de formation pour l'année 2010/2011 répond en termes de profils aux besoins générés par les programmes structurants de l'économie tels que le PNEI, le Plan Maroc vert, la Stratégie logistique, Maroc Numeric 2013…
Les nouvelles filières sont lancées dans ces secteurs de pointe et ont essentiellement porté sur les métiers de la logistique, l'aéronautique, l'équipement automobile, les TIC…
Pour ce qui est de l'énergie solaire, secteur en devenir qui contribue à satisfaire les besoins croissants en énergie et qui crée le développement économique et social, tout en préservant l'environnement, l'OFPPT a déjà lancé ses premières réflexions pour déterminer les profils à former et des investigations sont entamées pour s'inspirer de l'expérience de pays avancés dans ce domaine; ce travail est mené en concertation avec le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et l'Environnement, l'Agence marocaine pour l'énergie solaire et l'Agence de développement des énergies renouvelables et l'Efficacité énergétique et l'ONE.
Les licences professionnelles prévues tardent encore. Expliquez-nous pourquoi ?
D'abord, sachez que dans les faits, nous dispensons déjà des formations de niveau supérieur à technicien spécialisé, à travers les formations qualifiantes (non diplômantes). Ce sont des formations spécifiquement dédiées aux jeunes ayant un niveau supérieur ou égal au bac+2.
Par ailleurs, l'OFPPT réclame, il est vrai, depuis longtemps, la mise en place dans ses établissements de diplômes bac+3. La création des licences professionnelles concrétisera d'ailleurs les recommandations de la Charte nationale de l'éducation et de la formation, qui prévoyait également l'instauration de passerelles entre l'OFPPT et l'enseignement supérieur. Cependant, rien n'est encore fait ! Nos plus brillants lauréats s'expatrient toujours pour suivre des études supérieures.
Et cela freine également notre ambition de doter les grands projets structurants des profils dont ils ont besoin, à travers des cursus bac+3. Nous initions déjà des opérations de partenariats avec les universités, mais nous attendons la révision du cadre juridique pour autoriser les établissements de formation professionnelle, à dispenser et à délivrer des diplômes de licences professionnelles.
Cette réforme est nécessaire et apportera, j'en suis convaincu, plus de dynamisme et d'adéquation à l'offre de la formation professionnelle au Maroc, tout en répondant aux ambitions de nos stagiaires.
Quel bilan faites-vous du partenariat avec le secteur privé pour une meilleure adéquation formation- emploi ?
Notre offre de formation, je tiens à le réitérer, est mise en place en étroite concertation avec les professionnels et leur participation est effective et directe dans le processus de formation.
Toutes les actions de formation réalisées sont conduites en partenariat étroit avec les fédérations et associations professionnelles.
Cette approche permet au dispositif de formation d'être proactif face aux besoins de son environnement économique et garantit la pertinence et la qualité de la formation. Cet esprit partenarial se manifeste, notamment à travers l'implication des professionnels depuis la définition des besoins, l'élaboration des programmes et la validation des acquis des stagiaires, jusqu'à la cogestion des établissements de formation.
