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Présente au Maroc depuis 21 ans, l’Agence française de développement (AFD) accompagne et finance plusieurs projets d’envergure dans le Royaume, qui est ainsi devenu le premier bénéficiaire des financements de cette agence depuis 2011. En effet, le volume des autorisations d’engagements nettes cumulées a atteint 2,7 milliards d’euros durant la période allant de 1992 à 2011.
L’AFD s’est ouverte au fil des années sur les opérateurs publics, élargissant ainsi ses domaines d’investissement qui englobent désormais des secteurs stratégiques comme les énergies, les transports, la santé, l’éducation ou l’habitat social. En 2010, un palier supérieur a été franchi. À la suite de la rencontre de Haut Niveau entre les Premiers ministres des deux pays, il a été convenu que le montant des financements concessionnels de l’Agence au Maroc pour la période entre 2010 et 2012 passe à 600 millions d’euros, dont 200 millions consacrés au financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Kénitra.
Un financement ciblé et diversifié
Dans le cadre de sa stratégie d’engagement, l’AFD contribue en premier lieu aux projets érigés en priorités par les pouvoirs publics marocains. Dans ce sens, l’Agence appuie les initiatives marocaines visant le renforcement de la compétitivité de l’économie nationale. Elle soutient ainsi plusieurs projets en relation avec le Plan Émergence industrielle, pour une enveloppe de 150 millions d’euros.
L’Agence apporte son appui également au programme eau de l’Office chérifien des phosphates (OCP) avec un budget de 180 millions d’euros. L’AFD est particulièrement active également dans le cadre du Plan Maroc Vert et du Plan Halieutis, où elle œuvre pour la modernisation et l’amélioration de la compétitivité des exploitations agricoles et de la pêche.
Concernant la formation professionnelle, l’Agence française de développement accompagne la politique du gouvernement dans ce domaine, notamment dans les volets liés à la promotion de l’approche par les compétences, à la gestion des centres sectoriels de formation déléguée aux branches professionnelles ainsi qu’au recours à l’apprentissage et à la formation en alternance en vue de favoriser l’insertion dans le monde professionnel. À cet effet, l’agence, qui a financé quelque 22 centres de formation dans plus de 12 secteurs économiques, ne compte pas en rester là. Elle entend contribuer à la mise en place d’un nouveau centre de formation dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Lutte contre les inégalités sociales
L’AFD est fortement engagée aussi dans les efforts du Maroc visant la réduction des inégalités sociales et territoriales, notamment en matière d’accès à l’éducation et à la santé. Elle a consacré un budget de 50 millions d’euros pour soutenir le programme d’urgence dans l’éducation de 2009 à 2012 et a alloué 35 millions d’euros à un programme d’appui à la régionalisation et au renforcement des soins de santé dans le cadre de la stratégie 2008-2012 du ministère de la Santé sur les soins de santé primaire. L’AFD est présente également dans l’aménagement de l’espace urbain et des infrastructures. C’est ainsi que l’organisme français a procédé au financement du contrat programme 2008-2012 du groupe Al Omrane avec un montant de 50 millions d’euros. Le projet a pour objectif de renforcer la lutte contre l’habitat insalubre, l’aménagement des quartiers urbains et le développement des villes nouvelles. D’autres projets concernant le transport urbain et rural font partie du programme de financement de l’Agence avec des budgets allant jusqu’à 60 millions d’euros.
La dimension écologique et environnementale n’est pas en reste dans les actions menées par l’AFD au Maroc. L’Agence est engagée en effet dans les efforts visant à favoriser la croissance durable et à la préservation de l’environnement. Plusieurs projets facilitant l’accès aux services d’eau potable en milieu rural ont été réalisés avec l’aide de l’Agence pour un budget avoisinant les 20 millions d’euros. Pour le même volume d’investissement, l’Agence a réalisé des projets d’amélioration des performances des réseaux d’eau potable dans les zones urbaines. En matière de dépollution et d’assainissement, l’agence a investi plus de 65 millions d’euros pour rattraper le retard enregistré dans ce domaine. À cela s’ajoute son importante contribution au plan solaire marocain à Ouarzazate avec 100 millions d’euros.
