La musique ivoirienne comporte plusieurs courants qui peuvent se répartir entre les précurseurs (Ziglibithy, Gbégbé, Lékiné...), ceux de seconde génération (Zouglou, Zoblazo, Mapouka,Youssoumba ...) et les courants modernes (coupé-décalé). Groupe le plus connu de la nouvelle génération, le Magic system intègre de nombreuses danses.
La Côte d’Ivoire regroupe une soixantaine d’ethnies (Malinké, Sénoufo, Lobi, Dan, Krou, Baoulé, Akan...) qui toutes possèdent de riches coutumes et de multiples rites. Sur le plan artistique, ces ethnies, en particulier les Dan et Baoulé, ont produit des masques et des statues d’une rare beauté, qui figurent aujourd’hui parmi les œuvres les plus cotées du marché de l’art africain. Hormis les Malinké et les Dioula (convertis à l’islam), la plupart sont animistes, c’est-à-dire vénérant un dieu unique présent dans l’ensemble de l’univers, mais de façon diffuse. Aussi les cultes s’appuient-ils sur une série d’intermédiaires plus concrètes, génies, ancêtres, dieux secondaires, pour en capter les influences bénéfiques et pour écarter les puissances du mal. Il faut assister à des cérémonies initiatiques et des fêtes rituelles, ponctuées de danses au son des tams-tams, des flûtes, des balafons et des calebasses, comme les rites du Poro chez les Sénoufo ou la danse des échassiers en pays Yacouba. Il arrive souvent qu’à la nuit tombée, sur la place du village, au milieu d’échoppes, les gens dansent au son du djembé et du balafon, instruments typiques, ou écoutent le griot qui, accompagné de sa kora (dont la musicalité fait penser à la harpe), chante les hauts faits de telle ou telle famille.
La danse est une pratique largement partagée par tous les peuples ivoiriens traditionnels. Certaines danses ont acquis une célébrité nationale : le Temate de Facobly, la danse des échassiers de Gouessesso et Danané, le Boloye du pays sénoufo, le Zaouli du pays gouro. Il convient également de citer les poteries artistiques fabriquées notamment par des femmes, et entièrement réalisées à la main. Les poteries de Katiola sont les plus célèbres du pays.
Par ailleurs, les jeunes ivoiriens écoutent beaucoup le reggae, plus précisément les deux idoles du pays : Alpha blondy et tiken jah fakoly ! Deux icônes qui ont fait le tour du monde et qui participent aux plus grands festivals mondiaux. La Côte d’Ivoire organise également un grand concours de hip hop nommé Faya Flow. Ce dernier est organisé depuis 2005 par l’Association jeunesse active de la culture hip hop. Consacrant l’usage de la parole, du corps et de la scène, notamment à travers les chants et textes poétiques, la danse et la chorégraphie, ce concours révèle le potentiel artistique des talents en herbe qui sont par la suite récompensés et encouragés. Chaque ethnie possède ses propres traditions, et par conséquent ses fêtes, dont le calendrier est assez variable. En matière de coutumes, les villages du pays obéissent à une organisation sociale très stricte. Chaque individu trouve sa place dans une série de liens familiaux et esprit de clan. À l’intérieur de ces cellules, la solidarité entre les membres, la soumission au chef et le respect des tabous sont des règles absolues. Ainsi, le visiteur ne rentre pas dans un village, et encore moins dans une maison, sans y avoir été invité par le chef du village, avec lequel il aura pris contact au préalable.
Autre aspect de la culture du pays, la littérature. En effet, La Côte d’Ivoire présente une littérature abondante, riche de sa diversité de style et de ses proverbes, soutenue par des infrastructures éditoriales relativement solides et des auteurs de différentes notoriétés. Les plus célèbres de ces auteurs sont Bernard Dadié, romancier et poète, Aké Loba, Ahmadou Kourouma, qui a obtenu le Prix du Livre Inter en 1998 pour son ouvrage devenu un grand classique du continent africain : «En attendant le vote des bêtes sauvages». À ceux-ci s’ajoute une deuxième génération d’auteurs de plus en plus lus, dont Véronique Tadjo, Tanella Boni et Isaie Biton Koulibaly.
Le cinéma ivoirien a pris par contre un grand coup, après l’avènement du numérique en 2004. Actuellement, on assiste en moyenne à la sortie de quatre films par an, qui connaissent généralement de nombreux défauts techniques (image ou son), mais leur rythme de production représente un nouveau départ du 7e Art.
Dernier aspect de la culture du pays et non des moindres, la cuisine ivoirienne, en général très pimentée, est reconnue pour être l’une des meilleures du continent. Les plats les plus consommés au pays sont : le saka-saka, semoule de manioc et de filets de poisson surgelé ; les gambas nouilles chinoises piquata, plat de crevettes aux nouilles chinoises ; l’Aloco, plat de frites de bananes plantains mûres ; et le cococha, pâte de bananes plantains mûres obtenue par broyage dans un mortier en bois.