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L’initiative royale cible les deux tiers des élèves scolarisés

Lancée il y a sept ans, l’initiative royale «Un million de cartables» vise à lutter contre les causes de la déperdition scolaire et à favoriser l’accès à l’enseignement en palliant les obstacles socioéconomiques. L’opération a enregistré des avancées notables. Le nombre de bénéficiaires a considérablement augmenté au fil des années, passant de 1.273.846 en 2008-2009 à 3.914.949 en 2014-2015.

L’initiative royale cible les deux tiers  des élèves scolarisés
Les élèves du milieu rural arrivent en tête des bénéficiaires avec un taux de 63%.

La généralisation de la scolarisation et la lutte contre la déperdition scolaire sont tributaires de la mise en place de plusieurs mesures en faveur des élèves et leurs familles. Les obstacles socioéconomiques entravent, en effet, l’accès à l’enseignement. Au cours des dernières années, bon nombre de dispositions ont été prises afin de lutter contre les causes de l’abandon scolaire. À ce titre, l’appui social constitue un levier déterminant afin de réaliser les objectifs escomptés en matière de scolarité et d’instaurer l’égalité des chances en matière d’accès à l’enseignement. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’opération «Un million de cartables», une initiative royale à portée stratégique. Lancée en 2008, cette opération a connu des avancées notables. La première expérience était, en effet, limitée aux communes rurales et aux quartiers urbains couverts par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). En 2009-2010, il a été décidé d’élargir cette opération, qui bénéficie aux élèves inscrits en cycles primaire et secondaire collégial, à une couverture nationale des communes, aussi bien rurales qu’urbaines. L’ambition affichée est de pallier tous les obstacles d’ordre matériel qui freinent la scolarisation des élèves issus des familles nécessiteuses. Au bout de sept ans, le nombre de bénéficiaires a considérablement augmenté passant de 1.273.846 en 2008-2009 à 3.914.949 en 2014-2015, soit une augmentation de 207%.
Le directeur chargé de l’Appui social au ministère de l’Éducation nationale, Ahmed Elkarimi, affiche sa satisfaction : «il est important de souligner qu’aujourd’hui, l’opération cible presque les 2/3 de la population scolarisée aux écoles et collèges publics.» Les élèves du milieu rural arrivent en tête des bénéficiaires avec un taux de 63%. Cela s’explique, d’après M. Elkarimi, par les disparités enregistrées au niveau des indicateurs de scolarisation entre les milieux urbain et rural. Quelque 1.088.000 élèves bénéficient au cours de cette rentrée d’un kit complet (cartables, manuels et fournitures scolaires). Le primaire se taille la part du lion cette année avec 85% des bénéficiaires. L’opération participe largement à la promotion de la scolarisation des filles qui représentent 47% des bénéficiaires. Sur le volet financier, il a été nécessaire de réfléchir à une solution permettant de limiter les coûts afin de pouvoir augmenter le nombre des bénéficiaires. Aussi, le choix s’était-il porté sur le mode «prêt», qui consiste à renouveler une partie seulement des manuels scolaires toutes les deux ou trois années de leur usage par les élèves. Cette mesure a permis de maitriser le coût financier de cette opération de grande envergure et de le limiter à une moyenne de 360 MDH par an.

Le partenariat est un autre élément-clé dans la réussite de cette initiative. «Si le partenariat représente aujourd’hui un instrument essentiel de consolidation de cet acquis national, il est, sans nul doute, le pilier fondamental de sa pérennisation», tient à préciser le directeur de l’Appui social. Les partenaires qui accompagnent l’opération sont issus tant du secteur public que privé : autorités gouvernementales, collectivités locales, agences, fondations, établissements publics et associations locales, éditeurs, imprimeurs, libraires…
Dans le détail, le ministère de l’Intérieur consacre à cette oppération une enveloppe budgétaire de 40 MDH dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). L’Office chérifien des phosphates débloque 15 MDH, le Groupe Al Omrane y dédie (7,5 MDH) et la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation et de la formation y contribue à hauteur de 5 MDH. D’autres partenaires participent également au financièrement : le Crédit Agricole (5 MDH), la Caisse de dépôt et de gestion avec 5 MDH et le ministère du Développement social, de la solidarité et de la famille (0,5 MDH)… 

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