Menu
Search
Mercredi 08 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 08 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Séries

Des initiatives prometteuses pour les cités marocaines

Les villes intelligentes ou «Smart Cities» font leur apparition au Maroc. Ces villes profitent des technologies de l’information pour intégrer des solutions innovantes et durables qui améliorent la qualité de vie au quotidien.

Des initiatives prometteuses pour les cités marocaines

En théorie comme en pratique, plusieurs visions stratégiques d’avenir de la ville ont été développées : ville écologique, ville éthique, ville de réseau, ville numérique, ville intelligente... Elles viennent en réponse à la crise dans laquelle se trouve le tissu urbain. Car le développement urbain est actuellement au centre des préoccupations nationales et locales. En effet, le 21e siècle serait vraisemblablement le siècle du développement urbain. Les multiples transitions que traversent les villes d’aujourd’hui ne sont pas exemptes d’incertitudes. L’urbanisation accélérée au cours de ces dernières décennies suscite encore de fortes pressions sur les ressources naturelles qui rendent hypothétique la poursuite des tendances actuelles, en l’absence de politiques rationnelles sur tous les plans. Stratégies à même de permettre d’optimiser les ressources et de répondre de manière efficiente aux attentes des différents acteurs.

Justement, la population marocaine se multiplie sans cesse. Ce qui pose des questions à propos des infrastructures urbaines modernes : seront-elles en mesure de gérer plus efficacement le nombre croissant des citadins, notamment par la mise en place de réseaux interactifs ? Dans cet esprit, la question de la taille des villes se pose avec acuité. Ainsi, le débat actuel penche en faveur des villes intelligentes ou dites «Smart Cities».

L’avenir des villes serait vraisemblablement déterminé par la capacité des espaces urbains à gérer la complexité des relations sociales, économiques et institutionnelles. Or il y a un consensus global, à travers les pays du monde, sur le fait qu’une planification urbaine est indispensable pour assurer la conceptualisation d’extensions urbaines intelligentes et durables incluant les différentes facettes des agglomérations urbaines. C’est devenu une réalité, les nouvelles infrastructures sont le socle de la ville intelligente qui se caractérise par l’utilisation des technologies dans une approche systémique centrée sur la gestion des ressources, le bien-être des citoyens et le développement économique. Cependant, la construction de la ville intelligente du futur requiert l’intervention et la cooptation de nombreux acteurs : État et institutions gouvernementales, entreprises, collectivités locales et citoyens. Des rapports publiés sur le plan international montrent que, d’ici 2050, les énormes projets de «Smart Cities» apparaîtront éventuellement en Asie, particulièrement en Chine, en Inde et au Brésil. À noter que de nombreuses solutions innovantes sont apparues aux États-Unis, mais les pays manquent de vision stratégique structurée et globale quant à l’utilisation de ces innovations dans les villes. En Europe, de nombreuses villes ont réalisé des études sur la «ville intelligente», mais le financement des projets traîne, surtout au stade du «projet pilote».

Quid du Maroc ?

Le ministère chargé de l’Habitat et de la politique de la ville commence à réfléchir sérieusement à ce concept. Il y a quelques mois, des partenariats avec les Suédois ont été lancés. Des opérateurs commencent également à se pencher sur la question. Dans cette perspective, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a un projet de ville intelligente à travers un outil qu’elle développe, le MENApolis, produit d’une convention signée entre l’Association e-Geopolis et le Centre pour l’intégration méditerranéenne de Marseille (CMI), financé par le groupe CDG et commandité par le département MENA de la Banque mondiale. Ce qui est un exemple d’instrument qui peut être utilisé pour assurer une planification rigoureuse et conceptualiser des zones urbaines intelligentes dans leur gestion des ressources naturelles et leur accessibilité. Ainsi, la nouvelle ville de Zenata, aménagée et développée par une filiale de la CDG, adapte la notion de ville intelligente qui se positionne dans l’extension naturelle de Casablanca et de Mohammedia. De son côté, la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’Offshoring (l’APEBI) a lancé sa vision de «Smart City» ou de ville intelligente marocaine, concept qu’elle a baptisé e-Madina.

L’objectif de l’e-Madina est, entre autres, d’étudier les opportunités d’utiliser les technologies de l’information et de la communication comme support pour résoudre des problématiques sectorielles telles que le transport urbain, l’habitat, l’accès à l’éducation, la santé publique, le rapprochement de l’administration des citoyens, l’optimisation de la gestion communale tout en maîtrisant les coûts. E-Madina est présentée également comme un vecteur de croissance pour le secteur des TIC et de l’économie numérique au Maroc et au-delà. De la sorte, les acteurs publics sont appelés à développer des systèmes de financement efficaces pour voir éclore des villes intelligentes intégrant la composante Citoyens. D’ailleurs, la politique de promotion de l’industrie numérique travaille sur des solutions pour développer les villes intelligentes. 

Lisez nos e-Papers