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«Le Maroc est sur la bonne voie en matière de processus de transformation digitale»

C’est un fait, les nouvelles technologies permettent d’améliorer la productivité. La maîtrise des technologies numériques devient donc une compétence essentielle à la compétitivité des entreprises. Elles bouleversent le système d’information et l’organisation des entreprises, révolutionnent les relations que l’entreprise entretient avec ses partenaires et les consommateurs. Aujourd’hui, les entreprises et les institutions publiques et privées sont tenues d’aligner leurs stratégies managériales sur les nouvelles technologies sans cesse innovantes.

«Le Maroc est sur la bonne voie en matière de processus de transformation digitale»
Sanaa Louriki

Le Matin : L’entreprise se doit d’adapter sans cesse son management aux nouvelles technologies. Comment y parvenir ?
Sanaa Louriki : Investir et s’approprier les nouvelles technologies par les entreprises, les managers et les collaborateurs n’est plus un choix. C’est une obligation pour pouvoir rester compétitif. Ce choix s’impose compte tenu des avantages réels procurés par les systèmes d’information. Aujourd’hui, la révolution numérique touche tous les secteurs sans exception.
Cette mutation technologique exige une mise à jour quotidienne des compétences et de méthodes de travail. Pour y arriver, il faut au préalable une conviction du top management dans la nécessité d’investir graduellement dans les infrastructures techniques, mais aussi dans le capital humain. Ce mix entre technologie et capital humain est la bonne pratique à travers le monde.
L’appropriation des TIC n’est pas seulement une question de logiciels ou de machines, mais c’est aussi et surtout une dynamique de changement qui passe inéluctablement par l’investissement dans la formation et le renforcement des compétences des salariés et des collaborateurs.

Les TIC sont désormais indissociables du développement et de la compétitivité. Y a-t-il une vraie prise de conscience chez les managers marocains ?
En toute franchise, je suis convaincue que le Maroc est sur la bonne voie en matière du processus de la transformation digitale. De plus en plus de managers et d’entreprises investissent continuellement pour booster et déployer leur système d’information. Aujourd’hui, le défi se situe au niveau du rythme de cette dynamique digital. Il faut davantage l’accélérer et le généraliser. Il faut démocratiser le numérique pour ne plus être seulement l’apanage des grands groupes privés et certaines administrations. L’enjeu est de pouvoir mettre en place des dispositifs juridiques, fiscaux incitatifs en vue d’encourager l’administration, les entreprises et les salariés de monter en compétence en matière de TIC et déployer des systèmes d’information en mesure de booster leur productivité et leur compétitivité. Un tel dispositif ne peut que renforcer le positionnement du Maroc comme un hub régional incontournable dans le domaine des technologies de l’information surtout compte tenu des ambitions du Royaume en matière d’export à destination du marché européen, africain et du Moyen-Orient (MENA). Pour résumer, la conscience est là, il faut juste la traduire en mesure incitative et du concret. Tout est possible.

Qu’en est-il de la formation aux nouvelles technologies ?
En matière des technologies de l’information, il faut toujours être en mode F5. C’est comme cette touche du clavier qui permet de rafraîchir continuellement une page web. La clé de voûte pour réussir le pari des TIC passe inéluctablement par l’investissement dans la formation.
Au Maroc, nous disposons d’écoles d’ingénieurs et d’une offre riche en matière de formation grâce à la dynamique du secteur privé.
Néanmoins, le défi est de pouvoir démocratiser l’offre de formation. Autrement dit, il suffit de mettre en place et d’encourager les dispositifs de la formation continue. L’obsolescence et l’accélération des mutations technologiques (cloud, big data, mobilité, sécurité) exigent l’existence d’une offre large et accessible au plus grand nombre de salariés et de jeunes pour apprendre les nouvelles technologies et aussi pour se mettre à jour.
D’ailleurs, conscient des enjeux de la formation, Sage dispose au Maroc d’un programme citoyen «Sage Programme Education» destiné à la formation des étudiants des universités et des grandes écoles sur nos solutions de gestion. L’enjeu est de pouvoir développer des compétences opérationnelles des futurs lauréats et favoriser l’employabilité des jeunes diplômés grâce à des certificats qualifiants «Sage Certified Student».

Le Cloud commence à peine à faire son chemin vers les entreprises marocaines. Quel impact sur l’entreprise ?
L’informatique en nuage, connu communément sous l’appellation «Cloud computing», intéresse de plus en plus les entreprises désireuses de booster leur système d’information et leur productivité. Le succès de cette tendance technologique s’explique par le fait qu’une solution cloud est accessible avec une rapidité des délais de mise en œuvre. Il n’y a aucun matériel ni logiciel coûteux à installer ni aucune mise à niveau à gérer. Les entreprises accèdent aux solutions Cloud à travers une interface Web conviviale via un navigateur Internet. Pour le cas de Sage, je tiens à rappeler que pour 2014, nous allons lancer pour la première fois sur le marché marocain, une solution cloud 100% marocaine « Sage Simpl-ECF ». Objectif : permettre aux entreprises, conformément aux exigences de la Direction générale des impôts (DGI), de télé-déclarer leurs impôts en ligne. Cette solution d’édition des états comptables et fiscaux cible les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions de DH. Parallèlement, Sage a lancé récemment une solution CRM Online destinée à offrir aux PME et aux grandes entreprises un meilleur partage de l’information et une meilleure visibilité sur les données clients. Sur un autre registre, je vous invite à consulter les résultats de l’édition 2014 de l’étude internationale de Sage «Sage Business Index» sur le Maroc et la Tunisie. L’élan d’optimisme des chefs d’entreprises au Maroc doit être une opportunité pour encourager le virage vers le numérique et le cloud. La dynamique d’export qui s’opère au niveau des entreprises marocaines est un levier pour investir dans les TIC, en premier lieu l’informatique en nuage (cloud). Je reconnais que si l’offre internationale en matière de cloud est mature, notamment chez Sage, il est temps que le Maroc se dote de Data Center national en mesure de mettre à disposition des entreprises et des administrations des offres cloud sécurisées avec une garantie de souveraineté sur les données. 

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