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Fouzi Lekjaa : les stades du Mondial 2030 financés hors budget de l’État

Face aux critiques grandissantes sur le financement du Mondial 2030, Fouzi Lekjaa a tenu à répondre, jeudi 30 octobre, devant la Commission des finances à la Chambre des représentants. Le ministre délégué chargé du Budget a affirmé, chiffres à l’appui, que le coût des stades liés à la Coupe du monde ne pèse pas sur le budget général de l’État. Il appelle à dépasser les polémiques pour considérer cet événement comme un projet structurant au service du développement national.

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Devant la Commission des finances, Fouzi Lekjaa a expliqué que le budget directement consacré à l’organisation du Mondial 2030 s’élève à environ trois milliards de dirhams, dont 1,6 milliard destinés à l’Office national des chemins de fer (ONCF). Il a précisé que le coût total des chantiers liés à la préparation du Mondial — incluant les routes, les gares ou encore les aménagements urbains — atteint près de 23 milliards de dirhams, financés par des emprunts contractés auprès d’investisseurs institutionnels et remboursables sur une période de vingt ans.



Le ministre délégué chargé du Budget a insisté sur le fait que le coût de la Coupe du monde n’entre pas dans le budget général de l’État, assurant que ces projets seront rentabilisés sur le long terme grâce aux revenus et à l’activité économique qu’ils généreront.

Pour le responsable gouvernemental, le Mondial ne doit pas être perçu comme une dépense mais comme un levier d’investissement national. « Il ne s’agit pas d’un projet ponctuel, mais d’une vision intégrée...ces chantiers contribuent à moderniser les infrastructures, à renforcer la connectivité et à soutenir les réformes structurelles, notamment dans le domaine de la santé », a-t-il souligné.

Il a d’ailleurs rappelé que le dossier conjoint Maroc–Espagne–Portugal, validé à l’unanimité par la FIFA, repose sur des engagements précis : « L’organisation du Mondial exige un système sanitaire conforme aux normes internationales, que ce soit dans les urgences, les soins ou l’accueil du public ».

Répondant aux critiques comparant la rapidité des travaux dans les stades à la lenteur de certains chantiers hospitaliers, il a tenu à nuancer : « Nous avons rénové le complexe Moulay Abdellah en un temps record, mais nous avons aussi construit, à moins d’un kilomètre de là, un centre hospitalier universitaire (CHU) dans des délais similaires ».

Le ministre a également réagi à la polémique autour d’un prétendu appel au boycott, qu’il a qualifiée de "campagne dénuée de tout fondement" . « Vous savez qui était notre concurrent », a-t-il lancé. « Depuis, il tente de semer le doute sur nos capacités, à coups d’images truquées et de rumeurs absurdes. Pourquoi devrions-nous nous prêter à ce jeu ? Ces critiques manquent d’objectivité et s’effondrent d’elles-mêmes ».

Enfin, Fouzi Lekjaa a tenu à saluer la dynamique sportive du pays, citant le parcours de l’équipe nationale U20, championne du monde, comme « le fruit d’un travail de longue haleine ». Il a rappelé que ce succès s’inscrit dans la continuité de la vision initiée en 2008, concrétisée par la création de l’Académie Mohammed VI de Football en 2009, sous instruction royale, une institution qui a formé plusieurs internationaux aujourd’hui cadres de la sélection nationale. Et d’ajouter : « Ce que nous bâtissons aujourd’hui, sur le terrain sportif comme dans les infrastructures, prépare le Maroc de 2030 ».
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