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kickboxing : Tarik Khbabez veut représenter le Maroc aux Jeux olympiques 2028

De ses débuts difficiles à son titre mondial en kickboxing, Tarik Khbabez, surnommé «The Tank», incarne la résilience et l’ambition marocaine. Étoile du Glory Kickboxing, il a conquis les rings en Asie et en Europe, porté par sa détermination à façonner son destin. Dans un entretien exclusif accordé au «Matin», le champion marocain se confie sur son parcours, ses défis et son rêve de transmettre son savoir aux jeunes Marocains.

Tarik Khbabez.
Tarik Khbabez.
Le Matin : Comment avez-vous commencé à pratiquer le kickboxing et qu’est-ce qui vous a motivé à devenir professionnel ?
Tarik Khbabez : J’ai commencé à 9 ans, dans un contexte difficile. Mon premier entraîneur ne croyait pas en moi, me disant que j’étais trop gros pour combattre. Il refusait de m’inscrire aux compétitions. J’ai changé de salles plusieurs fois pour trouver un vrai soutien. À 16 ans, j’ai disputé mon premier combat amateur, et à 19 ans, je suis devenu professionnel. C’était ma façon de transformer ma vie.


Vous avez combattu dans des organisations comme ONE Championship, Superkombat, et Glory. Comment ces expériences vous ont-elles marqué ?

J’ai eu la chance de découvrir des univers différents. Superkombat m’a offert les premiers pas dans une grande arène. Avec ONE Championship, j’ai combattu en Asie, découvert une nouvelle culture. Aujourd’hui, Glory me permet de briller à l’échelle mondiale. Chaque ring m’a forgé, m’a appris quelque chose, sur moi et sur le sport.
Passer des poids lourds aux mi-lourds a-t-il été difficile ? Quels ajustements avez-vous dû apporter ?

C’était un vrai défi. En poids lourds, gérer le poids est plus simple, mais on affronte des géants de 130 ou 140 kg, avec parfois plus de 2 mètres. En mi-lourds, j’ai plus d’avantages et je vise le titre mondial, mais il faut une discipline de fer. J’ai suivi un régime strict, jeûné, surveillé chaque repas. Je m’entraîne dur tout en contrôlant mon poids, un véritable sacrifice pour un gourmand comme moi.
Vous étiez proche de participer aux JO 2024 en boxe anglaise avec le Maroc. Que s’est-il passé, et comptez-vous retenter l’expérience ?

J’étais prêt pour les JO 2024, Glory m’avait donné son accord. Mais il y a eu des problèmes : on m’a demandé un test d’éligibilité contre un autre combattant. Quand j’ai appris qu’un autre Marocain rêvait des JO, je n’ai pas voulu lui voler cette chance, moi qui ai déjà atteint des sommets. De plus, ils n’ont pas enregistré mon coach, sans lui, il m’était impossible de participer. Désormais, mon objectif est de représenter le Maroc aux JO 2028.


Quelles figures ont été les plus influentes dans votre carrière et quels enseignements en avez-vous tirés ?

Enfant, je n’étais pas un bon élève, mais j’avais une rage de réussir. Remy Bonjasky, Mike Tyson et Mohammed Ali me fascinaient. Leur parcours m’a fait comprendre que, s’ils avaient atteint le sommet, je pourrais y arriver aussi. J’ai appris à ne jamais abandonner, à croire en moi malgré les obstacles.
Les sports de combat gagnent en popularité au Maroc. Comment voyez-vous cette évolution, et quel rôle voulez-vous jouer pour accompagner les jeunes ?
Il y a un vivier de talents au Maroc. Quand je visite les salles de sport, je vois des jeunes Marocains qui surpassent parfois les pros de Glory. Ils ont juste besoin d’un accompagnement et d’un encadrement pour émerger. Les réseaux sociaux sont la clé : ils permettent de se faire repérer par les grandes organisations. Moi, Je veux les guider, leur ouvrir des portes et leur donner les outils pour réussir.
Quels sont vos objectifs à court et long termes ?
À court terme, je veux défendre mon titre au Glory 100. À long terme, mon rêve est de revenir au Maroc pour former les jeunes combattants. Je veux partager tout ce que j’ai appris pour aider les talents marocains à percer.
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