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Le président du WAC, Hicham Aït Menna s'attire les foudres du Raja

Le président du Wydad de Casablanca a defrayé la chronique, mercredi en matinée lors de son passage sur les ondes de la radio spécialisée «Radio Mars», au moment de commenter les rumeurs autour d’une plainte déposée par l’AS FAR à l’encontre du WAC et de son coach. En apprenant que les Militaires n’allaient finalement intenter aucune action, Hicham Aït Menna s’est laissé aller, dans sa célébration de la nouvelle, jusqu’au dérapage. Le président des Rouges s’est ainsi demandé pourquoi l’AS FAR avait accepté de «se faire voler» au terme de la saison dernière, faisant allusion au titre décroché par le RCA l'année passée. Les Verts ont répliqué immédiatement par le biais d’un communiqué, annonçant déposer une plainte auprès de la FRMF et de la LNFP, en plus d’une action en justice.

Hicham Aït Menna.
Hicham Aït Menna.
Ironie de la situation mercredi : euphorique en apprenant que l’AS FAR n’allait pas saisir la commission d’éthique de la FRMF et déposer plainte contre le WAC et Rulani Mokwena, le président du Wydad de Casablanca a finalement provoqué une autre plainte, déposée par le Raja.



S’exprimant sur les ondes de «Radio Mars», mercredi en matinée, Hicham Aït Menna était visiblement heureux d’apprendre que les Militaires ne comptaient pas saisir la commission d’éthique et déposer un recours à l’encontre de Rulani Mokwena, suite à ses déclarations après le clasico. Enchanté par cette nouvelle, le patron du WAC a couvert le bureau dirigeant de l’AS FAR d’éloges, avant de braquer son viseur sur son éternel rival : «Comment une équipe comme l’AS FAR, qui a été fair-play l’année dernière, a-t-elle pu accepter d'être volée en championnat ?» En avançant ces propos, le président du Wydad insinue-t-il que le Raja s’est emparé du titre en usant de moyens frauduleux ? Pire, Aït Menna estime-t-il que l’AS FAR s’est laissé faire, en déclarant que les Militaires ont «accepté» ?
Le moins que l’on puisse dire est que la sortie de l’ancien président du Chabab de Mohammedia a été maladroite, irréfléchie et surtout impulsive. Le Raja a largement confirmé son mérite en arrachant la Coupe du Trône face au même adversaire, en juin dernier. Le RCA a également réussi l’exploit de devenir la première équipe de l’histoire à remporter le titre sans subir la moindre défaite, en affichant la meilleure défense du tournoi. Tous ces facteurs confirment la légitimité du Raja, qui n’a pas manqué de réagir immédiatement mercredi. Deux heures après les propos tenus par Aït Menna, le RCA s’est fendu d’un communiqué annonçant des plaintes déposées auprès de la Fédération Royale marocaine de football (FRMF) et de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), en plus d’une action intentée en justice. Pour le Raja, ces propos «irresponsables portent atteinte à la réputation et à l’image du football national, ainsi que ses structures».
La question qui se pose est donc : comment un président de club, qui endosse également la casquette de vice-président de la LNFP, peut-il se permettre de remettre en question l’intégrité du championnat, alors qu’il fait partie de ceux qui sont supposés la défendre ? Outre la question du titre, le président du Wydad de Casablanca a ouvertement appelé les supporters de son équipe et les Marocains en général à supporters l’AS FAR en Ligue des champions, sachant que le Maroc est représenté cette année par deux clubs (le Raja et l'AS FAR). La sortie médiatique de Hicham Aït Menna pourrait avoir de lourdes répercussions sur son club et son parcours cette année en Botola Pro Inwi D1, en attendant la réaction de la commission d’éthique de la FRMF.
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