En prévision des deux rencontres comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025, face au Gabon (6 septembre) et au Lesotho (10 septembre), le sélectionneur national, Walid Regragui, a dévoilé la liste des 26 joueurs convoqués pour ce double rendez-vous de la rentrée. D’emblée, on constate quelques changements dans la ligne défensive, avec l’absence de Romain Saïss, pourtant pré-convoqué. «Sa situation sportive avec Al Sadd n’est pas claire, a indiqué Regragui. Aujourd’hui, il serait meilleur pour lui de résoudre sa situation avec son club et qu’il ait un peu plus de visibilité.» Le sélectionneur national ne se dérobe cependant pas. «C’est quelqu’un en qui j’ai beaucoup confiance. Il a joué deux Coupes du monde et plusieurs CAN.» L’élément d’expérience est toutefois présent en la personne de Yunis Abdelhamid. «C’est bien d’avoir beaucoup de jeunes, mais de par mon vécu, notamment au FUS, je sais que les éléments d’expérience sont importants si on veut remporter quelque chose. Sur le court terme, tant qu’il peut jouer et qu’il est au niveau.»
Le mercato déterminant dans le choix des joueurs
Le marché des transferts, qui s’achève ces prochains jours en Europe, a eu un poids non négligeable dans les choix du sélectionneur. Nayef Aguerd et Azzedine Ounahi n’ont, à titre d’exemple, pas disputé la moindre minute en ce début de saison. Mais Regragui estime qu’il était important de montrer à ces joueurs que leurs choix de carrière ont leur importance pour la continuité avec l’équipe nationale. «Je leur parle tous les jours et j’espère que dans les 48 heures, leur situation se règle. Mais je compte sur eux et en tant que sélectionneur, je me devais de leur témoigner ma confiance. Ils auraient pu partir dans des pays qui proposent beaucoup d’argent, mais pour rester compétitifs, ils ont pris le risque de refuser ces offres, pour garder leur niveau en équipe nationale.» En attaque, on retrouve Abdessamad Ezzalzouli, qui vient renforcer un secteur déjà bien garni par les nombreux ailiers offensifs.
La CAN en ligne de mire
Bien que qualifiée d’office, la sélection nationale dispute cet automne les éliminatoires de la CAN 2025. Le tournoi final est logiquement l’objectif en ligne de mire du sélectionneur. «On a pratiquement un an et demi pour s’y préparer. En mars, il y aura les éliminatoires de la Coupe du monde. Donc on a les 6 matchs (des éliminatoires de la CAN, ndlr) pour voir peut-être d’autres systèmes de jeu, pour donner du temps de jeu à certains joueurs, tester d’autres latéraux, d’autres paires en défense centrale... C’est l’opportunité pour nous de travailler avec plus de confiance, plus de temps. Le plus important est de préparer l’équipe et d’arriver à la compétition finale en ayant plus de certitudes sur les joueurs.»