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Lions de l’Atlas : les leçons à tirer après les matchs face au Gabon et au Lesotho

La sélection nationale marocaine a réussi à prendre la tête du groupe B des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2025, en enchaînant deux victoires face au Gabon puis au Lesotho à Agadir. Ces deux rencontres ont permis au staff technique de tester plusieurs nouveaux joueurs et de nouveaux procédés offensifs, mais la défense continue de susciter des doutes, même face à des équipes plus faibles. Cette fenêtre internationale a vu de nouvelles pépites briller, tandis que certains cadres ont attisé la colère des supporters. Retour sur les principaux enseignements après les deux dernières sorties des Lions.

Ph. Seddik
Ph. Seddik
Pays hôte de la prochaine version de la Coupe d’Afrique des Nations, le Maroc prend quand même part aux qualifications, en étant logé dans le groupe B. L’objectif, selon Walid Regragui, est de tester le maximum de joueurs et de procédés tactiques, avant le retour des matchs officiels et les éliminatoires de la Coupe du monde FIFA 2026 en mars prochain. Les Lions de l’Atlas ont ainsi dominé le Gabon au stade Adrar (4-1), vendredi dernier, avant de remettre le couvert face au Lesotho lundi (1-0), avec beaucoup plus de difficultés.
Jeudi, en conférence de presse d’avant-match, le sélectionneur national avait annoncé la couleur, assurant que l’objectif de son staff pour ces deux rencontres était de tester «de nouvelles choses» tout en visant la victoire. Souvent critiqué pour le penchant défensif de son équipe depuis le Mondial Qatar 2022, Regragui a reconnu son intention de donner plus d’impact à la ligne d’attaque, quitte à prendre des risques en défense ou à encaisser des buts. Cette position a engendré de nombreuses difficultés lors du premier match face aux Panthères.

L’axe de la défense suscite des doutes

Lors de la fenêtre internationale de juin dernier et les matchs contre la Zambie et le Congo, Walid Regragui avait engagé Romain Saïss lors du premier match, avant de donner la chance à Chadi Riad. Le capitaine des Lions avait essuyé des critiques, tandis que le jeune joueur de Crystal Palace avait effectué une entrée réussie, s’offrant son premier but sous le maillot des Lions de l’Atlas. En ce mois de septembre, le coach a d’abord fait confiance à Aguerd et Abqar dans la charnière centrale, avant de tester la paire Aguerd-Abdelhamid face au Lesotho. Lors des deux matchs, la dernière ligne des Lions n’était pas très sécurisante et a commis de nombreuses erreurs. Les centraux n’ont pas été très efficaces au niveau de la relance et n’ont que très peu participé à la construction. Sur les couloirs, le placement de Hakimi sur la gauche face au Gabon a nettement impacté le jeu de la star du Paris Saint-Germain, beaucoup plus à l’aise sur la droite. S’il a surtout mis le paquet sur l’attaque en ce mois de septembre, Walid Regragui devra se repencher sur sa ligne défensive dès le mois prochain, pour colmater les brèches et trouver la meilleure combinaison en charnière centrale.

Trouver l’équilibre tout en renforçant le secteur offensif

«Notre objectif est d’essayer plusieurs formules en milieu de terrain et en attaque.» Tels étaient donc les principaux objectifs du staff technique pour ce mois de septembre, selon Walid Regragui. Le technicien marocain a confié que l’équipe allait prendre des risques lors des prochains mois, pour renforcer la force de frappe de la ligne d’attaque : «La priorité pour le moment, c’est de ne pas sacrifier un talent offensif pour plus de sécurité défensive. La solution pourrait être d’intégrer un milieu de terrain moins porté sur l’offensive, mais à l’avenir, pas maintenant... On peut toujours faire des erreurs d’ici la CAN 2025, prendre des risques, notamment offensifs, car il nous poussent à nous découvrir». Lundi contre les «Crocodiles», le taux écrasant de possession du ballon et les nombreux tirs n’ont toutefois pas permis aux Lions de débloquer la situation. Le fait d’aligner plus d’attaquants, à lui seul, s’avère insuffisant. Pour consolider l’attaque, le staff devra surtout se concentrer sur la ligne médiane, qui est responsable de la relance, de la récupération et de la construction offensive. Elle est également la garante de l’équilibre entre l’attaque et la défense.

Les difficultés persistent face aux blocs bas

Walid Regragui l’a toujours admis, depuis bien avant la CAN 2023 en Côte d’Ivoire : la sélection nationale éprouve du mal à s’imposer et à développer le jeu face à des équipes qui font le choix de céder le ballon et de se recroqueviller en défense. Contre le Lesotho, les Lions ont bénéficié d’un taux de possession de 80% avec 15 tirs, mais le but n’a été marqué que dans le temps additionnel, grâce à un effort individuel de Brahim Diaz. Ezzalzouli et compagnie ne trouvent aucun mal à atteindre les surfaces adverses, mais l’avant-dernier geste leur fait ensuite défaut. Les Nationaux n’ont pas non plus réussi à exploiter les armes capables de débloquer ce genre de situations, à savoir les tirs à distance et les balles arrêtées.

Regragui annonce l’arrivée d’un spécialiste des coups de pied arrêtés et des touches

Après le duel face aux «Crocodiles», le coach national a admis que l’équipe avait raté la majorité de ses balles arrêtées, assurant que le staff comptait se saisir bientôt de ce volet, à travers un nouveau recrutement : «Les coups de pied arrêtés, c’est vraiment une donnée qu’on doit travailler. On avait amené un spécialiste des coups de pied arrêtés lors de la dernière concentration, ça nous avait réussi. Là, son club n’a pas voulu le libérer, donc on a travaillé comme d’habitude. On voit aujourd’hui que c’est une donnée importante. Quand on a eu quelqu’un du métier, qui connaît ces stratégies, ça nous a beaucoup aidés. C’est quelque chose qu’on va faire à l’avenir, on va renforcer le staff avec un spécialiste des coups de pied arrêtés et des touches. C’est une donnée importante du football moderne. On essaye de se renforcer avec les meilleurs. On a contacté des gens qui sont dans de très grands clubs, qu’on n'arrive pas à débaucher. On continue la prospection parce qu’on cherche quelqu’un qui fasse partie des meilleurs... Dans ce genre de matchs, même en coupes nationales et intercontinentales, quand on affronte des équipes qui se replient, la solution peut être les balles arrêtées, ça vous permet de gagner des matchs. On ne s’en est pas bien servi, malheureusement, et c’est ça qui me déçoit aussi.» La prochaine fenêtre internationale, prévue en octobre avec deux matchs face à la République centrafricaine, devrait aussi prendre les allures d’une phase d’expérimentation, en attendant le retour des éliminatoires du Mondial 2026.
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