Menu
Search
Jeudi 31 Octobre 2024
S'abonner
close
Jeudi 31 Octobre 2024
Menu
Search
lock image Réservé aux abonnés

Mondial 2030 : les enjeux de la candidature maroco-ibérique selon José Félix Diaz (Marca)

Dans quelques jours, le Maroc, l’Espagne et le Portugal présentent officiellement le dossier de candidature à l’organisation de la Coupe du monde 2030 aux experts de la FIFA. En dépit de la décision de la Fédération internationale de ne retenir que la candidature tripartite entre les riverains du Détroit de Gibraltar, ceux-ci sont dans l’obligation de cocher toutes les cases requises, avant le vote du 11 décembre, qui devrait entériner le choix porté sur «Yalla/Vamos 2030». Pour parler des enjeux de la candidature, des difficultés qu’elle pourrait rencontrer et du contexte dans lequel elle se fait, nous nous sommes entretenus avec José Félix Diaz, rédacteur en chef du quotidien sportif espagnol «Marca».

José Félix Diaz lors d'une interview avec Lamine Yamal.
José Félix Diaz lors d'une interview avec Lamine Yamal.
Le Matin : Le Bid Book de la candidature Maroc-Espagne-Portugal devrait être présenté cette semaine à la FIFA. Comment sentez-vous le projet de cette candidature ?
José Félix Diaz : Très bien. C’est une bonne candidature, ratifiée par la FIFA, mais qui est encore au stade de candidature. Et je veux souligner cet aspect, parce qu’il y a des gens qui pensent que l’organisation 2030 est actée, alors que c’est faux. Les trois pays sont mobilisés, avec un projet qui peut s’améliorer davantage, mais qui est déjà très bon. Je regrette un peu que toutes nos villes candidates ne soient pas là. Cependant, quand il a fallu être prêt, ces villes ne l’étaient pas.

Quel sera l’objectif, quand la commission technique aura déposé le Bid Book auprès de la FIFA ?
Désormais, il faut convaincre les fédérations membres de la FIFA, parce que ce sont elles qui votent au final. Le projet doit s’améliorer davantage. Il ne faut pas oublier que c’est une candidature voulue par la FIFA, donc celle-ci apporte son soutien et son accompagnement. Il faut qu’arrivé le 11 décembre, le vote soit unanime.
C’est une candidature unique à bien des égards, mais il faut quand même convaincre les fédérations membres. Pensez-vous qu’il y aura de la «résistance» ?
La FIFA a décidé (en octobre 2023, ndlr) de choisir la meilleure candidature. Je ne pense pas qu’elle l’aurait fait s’il n’y avait pas un consensus. Nous avons l’appui de l’Europe et de l’Afrique. Mais le plus important est que les trois pays travaillent étroitement pour réussir ce projet. C’est très important que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes. Et je pense que c’est le cas. Il n’y aura pas de problèmes.
Revenons un peu en arrière. Comment a été accueillie, en Espagne, la nouvelle du Maroc se joignant à la candidature Espagne-Portugal ?
Au début, c’était une surprise pour beaucoup. Une bonne surprise. Nous savions que le Maroc avait à cœur d’organiser le Mondial et qu’avec lui, nous avions beaucoup plus de chances de l’obtenir. Vous savez, avec le temps, le Maroc est plutôt perçu comme un associé, pas comme un rival. Et avec le Portugal, c’est une très bonne association de voisins. Je pense sincèrement que les trois pays ont maximisé leurs chances en se joignant ensemble. Je suis convaincu que nous allons organiser le meilleur Mondial de tous les temps.
Il y a quelques semaines, la RFEF (Fédération espagnole) a dévoilé les villes candidates à l’accueil du Mondial, sans Valence et Vigo. Quel regard portez-vous sur ce choix ?

Comme je l’ai dit au début, les villes qui se sont bien préparées ont été retenues dans la candidature. À Vigo, il y a des problèmes avec le Celta et les autorités n’ont rien fait pour résoudre la situation du stade (Balaidos, ndlr) et ont attendu jusqu’à la dernière minute pour tenter quelque chose. Mais c’était trop tard. Pareil pour Valence, où Peter Lim (propriétaire du club, ndlr) n’a rien voulu faire pour la rénovation du Mestalla. D’autres options étaient sur la table, mais ces deux villes n’ont pas réagi à temps et maintenant, c’est trop tard.
Il y a aussi le vide à la tête de la RFEF, après l’affaire Rubiales et la suspension de son successeur Pedro Rocha, lui-même candidat à la présidence. Ce remue-ménage politique ne vous préoccupe-t-il pas ?
Je pense qu’avec la Fédération, nous avons dépassé le pire. Il y aura des élections pour remplacer Rubiales. C’est le plus important. Mais vous avez vu que les choses continuent de fonctionner avec un certain degré de normalité.
Les discussions sur l’accueil de la finale peuvent-elles créer des frictions ?
Je ne pense pas. Regardez le Mondial 2026, la décision sur le stade qui abritera la finale n’a été prise que l’an dernier. Je ne pense pas qu’il y aura des problèmes à ce sujet. Le Santiago Bernabeu a une importance pour la FIFA, pour la symbolique qu’il représente. Chaque chose arrivera en son temps.
L’Espagne et le Maroc sont certes deux associés, mais aussi deux rivaux lorsqu’il s’agit pour un joueur de choisir la sélection qu’il représentera (Brahim, Lamine...) C’est un sujet qui peut envenimer le bon déroulement de la candidature ?
Non, franchement pas. Le football devient, de jour en jour, un sport universel et mondialisé. Les mentalités sont beaucoup plus souples qu’avant. Je me rappelle d’il y a 10 ou 15 ans, le choix de la sélection était beaucoup plus difficile pour un joueur. Aujourd’hui, je pense que les esprits sont beaucoup plus raisonnables. Les joueurs que vous citez sont un excellent exemple. Lorsque Brahim a choisi le Maroc, son sentiment envers l’Espagne n’a pas changé et vice-versa pour Lamine Yamal et sa relation avec le Maroc.
Lisez nos e-Papers
Nous utilisons des cookies pour nous assurer que vous bénéficiez de la meilleure expérience sur notre site. En continuant, vous acceptez notre utilisation des cookies.