Après l’inscription de la Tbourida sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco en 2022, le Maroc compte mettre les bouchées double pour valoriser davantage cet art ancestral. En effet, la capitale du Royaume a abrité lundi la signature d’une convention de partenariat visant à valoriser les «Arts équestres-Tbourida», en présence du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed Bouari. Cette convention, signée par le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi, le directeur général de la SOREC, Omar Skalli, le président de l’Association nationale des arts équestres traditionnels-Tbourida, Yassine Oukacha, et le directeur général de la Maison de l’artisan, Tarik Sadik, vise à préserver le patrimoine marocain lié aux arts équestres en transmettant son savoir-faire et en développant les métiers de l’artisanat traditionnel liés à cet art ancestral.
Ce partenariat s’inscrit également dans le cadre de la concrétisation du plan d’action du secrétariat d’État pour l’année 2025, qui a pour objectif de mettre en place une approche d’excellence favorisant le développement et la commercialisation des produits artisanaux, le renforcement du capital humain et la promotion des événements et manifestations liés aux arts équestres-Tbourida. La convention vise aussi à valoriser les métiers artisanaux liés aux équipements équestres (selle, fusil traditionnel, tenue du cavalier...), en répondant aux besoins et aux spécificités de chaque branche de cet artisanat, en développant et en structurant toute la chaîne de valeur, ainsi qu’en soutenant les différents acteurs du secteur.
Deux Prix de distinction et d’encouragement ont également été instaurés dans le cadre de cette convention, à savoir le Prix national décerné en marge du Salon du cheval d’El Jadida, récompensant les meilleurs artisans spécialisés dans la fabrication des produits liés aux «Arts équestres-Tbourida», et le Prix régional attribué aux meilleures Sorbas en fonction de la qualité des équipements artisanaux utilisés par les cavaliers.
Lahcen Essaadi : «Cette convention importante nous permet de créer plusieurs Prix sur le plan régional et national»
«C’est un moment historique pour nous, avec cette initiative visant à fédérer les partenaires autour de ce projet... Cette convention importante nous permet de créer plusieurs Prix sur le plan régional et national, pour préserver ce patrimoine et ses retombées sur l’artisanat. Les tenues arborées par les cavaliers et les équipements destinés aux chevaux sont tous confectionnés par des artisans marocains, un art ancestral que nous devons développer tout en en respectant l’héritage. Nous allons donc créer des distinctions et des prix pour les meilleures Sorbas au niveau des différentes régions. Les artisans seront également en concurrence pour des Prix récompensant les meilleures œuvres artisanales. Nous allons encadrer ces acteurs en assurant des formations dont l’objectif et de préserver l’authenticité de cet art.»
Omar Skalli : «La convention se fixe comme mission d’encadrer les artisans, en les labellisant»
«Aujourd’hui, c’est une convention historique entre le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire, la Société Royale d’encouragement du cheval, la Maison de l’artisan et l’Association nationale des arts équestres Tbourida. Cette convention a pour objectif de promouvoir l’art de l’artisanat équestre lié à la Tbourida, notamment les fusils, les selles, les harnachements... La convention se fixe comme mission d’encadrer les artisans, en les labellisant. Il est aussi prévu de mettre en place un Prix, pour encourager les artisans labellisés, pour les aider à mieux produire et à mieux développer leurs produits. Les meilleures Sorbas seront aussi récompensées, à l’occasion des concours régionaux et inter-régionaux, notamment celles qui respectent les traditions de l’art équestre. Tout cela entre dans le cadre de l’inscription de la Tbourida dans la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco, pour sauvegarder ce patrimoine et le transmettre aux générations futures.»